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mardi 27 septembre 2016

SACRÉ LULLY !


Fils de meunier florentin, Jean-Baptiste Lully, né Giovanni Battista Lulli en 1632, quitte les flots rances et enfarinés pour la France à l'âge de quatorze ans. Il devient le garçon de chambre de Mademoiselle de Montpensier, un métier à sa portée avec une gente dame avec qui il était au diapason bien qu'il lui jouait des luths dégueulasses.

Grâce aux moult sauteries guillerettes données à la cour, il goûte à la musique et à l'art du spectacle. Il devient compositeur, très grand danseur, et violoniste pour Louis XIV, ce roi soleil qui lui prodigue des UV (Unités de Valeurs) en musicothérapie baroque.

Favori de la cour, il est le compositeur officiel de la musique instrumentale du roi et écrit emballé des ballets de cour avec maîtrise tant il exécrerait se voir taxer voir  "manche à ballet" par un roi qui lui donnait des coups de pouce hier.

Après la mort de Mazarin, Lulli est nommé, sur un ton doux, surintendant de la musique ! Il se fait naturaliser sans devenir homme de paille et change son nom en "Lully" avec un i grec pour faire plaisir à une hellénique au corps fou, corps intensément fin (Corinthe en sait ! M'enfin !!)

Mais il quitte la belle qui abuse trop d'amants et les nique. Il épouse une certaine Madeleine Lambert, assez mécène (car gère art Lambert). Il rencontre Jean-Baptiste Poquelin, pour la première fois sur la comédie 'La Princesse d'Élide' en un coup de vent (Elide est alizée). Leur collaboration durera jusqu'en 1671, grimpant sur le mur de célébrité comme des mots-lierre !

Il se spécialise dans la comédie-ballet tout en portant des bas laids comme Eddie (son valet) car peu lui chaut le vestimentaire ! 

Il compose notamment 'Le Mariage forcé' et 'L'Amour médecin'  Mais il n'abandonne pas pour autant les bals en cour sans calembours et écrit, entre autres, 'La Naissance de Vénus' qui lui fait sortir deux mille eaux tant il en sue pour l'achever.

 A partir de 1672 et jusqu'à sa mort en 1687, il rédige une oeuvre impressionnante, presque un opéra par an et obtient le monopole sur les productions musicales en France. En 1681, le grand Jean-Baptiste Lully devient secrétaire du roi ce qui attise ses héritiers (le secrétaire attire hoirs) et meurt, six ans, après une agonie peu commode à laquelle il devait se lier (île de vaisseliers ?) 

ALEP EN AGONIE NE COMPTE PLUS LES BOMBES



Alep vacille sous les bombes et livre, sans nul doute, ses dernières batailles. Bientôt, selon de nombreux experts, le beau fruit culturel devenu triste trognon transpercé, tombera dans l’escarcelle de Bachar-Al-Assad avec l’aide de son cueilleur en chef, le russe Vladimir Poutine.
Les insurgés se battent avec l’énergie du désespoir en pensant encore au printemps arabe. Mais le maître de Damas possède les armes et l’appui du Kremlin. La Russie manœuvre habilement pour aider Bachar que l’Occident désapprouve. Elle cherche aussi à briser l’Etat califat de Daech, le troisième larron à s’être invité dans cet enfer.
La France, isolée, cherche une solution planétaire mais son message reste inaudible à l’ONU que les USA façonnent d’atonie.
Notre pays se heurte à la frilosité américaine. L’Oncle Sam, fatigué de tant d’interventions et de cercueils inutiles, rechigne à s’engager au sol dans le grand bourbier syrien.
Il faut dire que la situation demeure inextricable. Trois grands cercles la circonscrivent : une guerre civile intra-syrienne, une guerre moyen-orientale entre chiisme iranien et sunnisme d’Arabie Saoudite, et le grand cercle de la guerre froide de nouveau présent. Russes et Américains, faussement liés dans leur frappe contre Daech, suivent des chemins antagonistes quant aux relations à tisser avec Bachar.

Dans ce grand vacarme de feu et de sang il y a l’humain qu’on assassine, l’enfant qui pleure sa mère et les ruines d’un Monde qui, décidément, font douter plus que jamais du paradis sur Terre.

Alep en agonie ne compte plus les bombes
Qui foudroient de leurs feux le fragile hôpital
Le fluet souterrain, le recoin médical
Alep et ses lambeaux croupissent dans la tombe.

Le tyran de Damas sous l’écu de Poutine  
Frappe les survivants dans cet enfer urbain
Selon quelques témoins des montées assassines
Sarajevo cerné souffrait moins l’inhumain

L’Occident impuissant vit de l’imprécation
Affranchissant le bras séculier de Moscou
La Russie sans ambages crie son indignation
Pour peu qu’on l’incrimine à décupler les coups.

Elle reporte, sans fard, la culpabilité
Sur l’insurgé syrien dénommé terroriste
Tandis que des enfants se meurent abandonnés
Dans les ruines efflanquées de douleurs fatalistes.

Alep en agonie, vidée d’humanité
Ne croit plus au soleil embelli d’une trêve
La lâcheté du monde en son corps décharné
A maculé de nuit les impossibles rêves.