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samedi 29 juin 2013

MIMOUN LE GEANT DE LA PISTE


Alors que le 100ème Tour de France et son cortège de dopés a entamé une première étape sur l’île de Beauté et de l’omerta (et non pas deux motets et de l’eau, Bertha !) on a appris qu’Alain Mimoun, vainqueur de quatre médailles olympiques en athlétisme, dont une en or aux Jeux de Melbourne en 1956, venait de décéder jeudi à l’âge de 92 ans !

Mimoun ! Terrassé par la camarde, lui aussi ? Il semblait immortel et aurait cent fois mérité de siéger à l’académie des sports pour peu qu’elle eût, un jour, connu la joie de la naissance !

Oui, un champion et un homme en or dans les deux sens du terme !
Né en 1921 à Maïder, en Algérie, il a remporté 32 titres de champion de France au cours de sa carrière et quatre médailles olympiques: l’or en marathon  en 1956 et l’argent pour le 5.000 m en 1952 et le 10.000 m en 1948 et 1952. Il a également été champion du monde de cross en 1949, 1952, 1954 et 1956.

Mais plus qu’un homme aux poumons spectaculaires et aux jambes inépuisables, Mimoun représentera, si tant est que son souvenir puisse se perpétuer, un modèle pour les générations à venir !

Il combattit les aigles du nazisme lors de la seconde guerre mondiale et fit partie de ces « indigènes » si brillamment mis en lumière par le cinéaste Rachid Bouchareb (2006).

Décoré du titre de grand officier de la Légion d’honneur en 2007 et de l’Ordre national du mérite, il était marié à une Corrézienne et vivait à Bugeat, en Corrèze, pour la plus grande fierté de Jacquot et de son élève Flamby !


Repose en paix Mimoun, grâce à qui, à la faveur d’exploits sportifs, même la plus raciste frange de notre pays aima raton !!

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jeudi 27 juin 2013

CAHUZAC DUMENT SONGE A ECRIRE...

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Dans son  costume gris, Jérôme Cahuzac a raconté, à sa façon « son affaire » (voir le synopsis du film)  devant une commission d’enquête de l’Assemblée Nationale.
L"ex-ministre" n’a rien lâché de croustillant et on ne peut guère dire qu’il fut prolixe en regrets ! Il a reconnu avoir menti devant ses potes du gouvernement, devant son Président et devant les députés ! Quel scoop ! Il a déclaré conserver pour lui le sentiment de honte ! Oui, mais encore ?
Il a corroboré l’assertion de la police qui avait reconnu à 60 % sa voix sur l’enregistrement détenu par Médiapart !
-      La Police a reconnu ma voix à 60 %, lance l’ex Ministre, et elle a raison ! C’est du 60 % ! Je n’ai moi-même pas reconnu les 40 % qui restent ! Surtout quand on entend « ça me fait chier de posséder un compte à la banque suisse UBS ! » ! Là, vraiment, je ne reconnais pas ma voix ! Je n’ai jamais été aussi grossier, si ? Ah !
En parlant de chier il n’en demeure pas moins que Sieur Cahuzac a fait sa commission ! Une commission bien peu productive qui laissera tout le monde sur sa faim !

C’était joué d’avance, diront les mauvaises langues !

DSK IN SENAT CORPORE...


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Et revoilà DSK ! L’homme des affaires libidineuses est réapparu avec une casquette de professeur d’économie (de maquereaux économie devrais-je préciser !) pour expliquer à un parterre de sénateurs le pourquoi du comment des évasions fiscales !

Car DSK est un grand professeur d’économie et ce ne sont pas ses frasques sexuelles qui devraient le tenir éloigné des tribunes professorales, n’est-ce pas ?

Contrairement à Jérôme Cahuzac, qui était le même jour convoqué par la commission des finances de l'Assemblée nationale, pour…son évasion fiscale, DSK était invité par celle de l'autre Chambre à exhiber son… son expertise sur les dites évasions fiscales.

Certains crient au scandale ! D’autres trouvent l’homme dans son élément : il parle posément et clairement. Son intervention aura eu le mérite de confirmer ce qu’on savait déjà : l’économie est aux mains des financiers et il vaut mieux se battre contre eux que contre la finance, n’en déplaise au discours du Bourget d’un certain…Hollande !

DSK a aussi, implicitement, fustigé Angela Merkel. La chancelière allemande serait coupable, selon lui, de laisser faire des banques régionales (des länder) ! DSK soupçonnerait-il quelques subprimes ou quelques cadavres dans les placards de banques d’Outre-Rhin ? Evoque-t-il des paradis fiscaux dont bénéficierait la CDU ?

Il s’en est pris à un petit nerveux élyséen qui prétendait que les paradis fiscaux n’existaient plus ! Sur ce point de vue je ne peux guère lui donner tord !

Voilà ! Dans le prochain billet j’évoquerai l’audition de l’autre phénomène socialiste : sieur Cahuzac !!

Ca m’évitera de parler du rétro scandale de dopage Jalabertien ! Je n’ai pas que cela à faire !!

lundi 24 juin 2013

BRÉSILIEN MON FRÈRE D'ARMES

La jeunesse brésilienne et les classes moyennes ont dû lire Stéphane Hessel ! Ca s’indigne de partout au rythme bossa nova, comme dirait un pote à moi qui y bossait (chez Nova, là où mamie régale !).

Oui, la contestation fleure bon la samba révolutionnaire pour exhaler un parfum de grève générale qui devrait atteindre son zénith le 1° juillet !

-     Le 01/07/2013 le Brésil va s’arrêter, déclarent des messages diffusés sur Facebook et Twitter, soit au lendemain de la finale de la Coupe des Confédérations de football à Rio de Janeiro.
Les manifestants sont remontés, comme des ailiers de débordement avant centre au cordeau, contre les sommes colossales dépensées pour l’organisation du Mondial 2014 ! Mais là n’est pas la moindre ambiguïté : un sondage révèle que  75% des Brésiliens soutiennent le mouvement contestataire mais, à  67%, ils se félicitent de la venue  du Mondial au Brésil.
En réalité, le prix et la qualité des transports en commun sont le principal motif de la grogne (77%), devant le rejet de la classe politique (47%) et la corruption (33%) dans le pays, selon ce sondage de l'institut Ibope. Il y a aussi l’hôpital public qui demande la charité : 78 % des Brésiliens considèrent que la santé publique est dans un état critique, sous respiration artificielle et qu’il vaudrait mieux attraper le scorbut que d’avoir à s’y faire soigner !

Les sommes phénoménales dépensées pour l'organisation de la Coupe FIFA des Confédérations, qui se dispute au Brésil jusqu'au 30 juin, et du Mondial en 2014 (11 milliards d'euros)  sont souvent vivement critiquées même si le cœur brésilien en pince toujours pour les exploits de la Selçao auriverde, son équipe nationale composée de mercenaires millionnaires !

On a beau planter des cornes de diable sur la tête du Dieu football la dévotion ne lâche pas prise !


Et Nougaro pourrait revisiter sa chanson…





Brésilien mon frère d'armes
Sur le parcours du cuir battant
Le gros ballon te désarme
C’est un Dieu qui te coûte tant !
Pour attirer l’Occident
La coupe offrira ses charmes
Sur l’autel du dénuement
Brésilien mon frère d'armes
Sur le parcours du cuir battant
Le prestige te désarme
Il exhibe le futile
Comment aimer ton Brésil ?

Brésilien la vie est rude
Dans les favelas du chagrin
Tu sais nous jouer l'étude
En ré mineur des lendemains
Tu voudrais changer l’écrin
De ta vie d’incertitude
Te désaliéner des  freins
Brésilien la vie est rude
Quand les moulins font de tes grains
La farine des fortunes
Des bâtisseurs de nombrils
Qui fait danser ton Brésil ?

Brésilien tu te rebelles
Contre les loups du carnaval
Les corrompus qui ficellent
Les cordons de bourses vénales
Des coûts de la vie s’étalent
Sur tes maigres escarcelles
Le prix du transport  t’empale !
Brésilien la vie cruelle
Te fait redouter l’hôpital
Que les budgets démantèlent
Comme un collier qu’on défile
Comment sauver ton Brésil ?
Comment sauver ton Brésil ?

samedi 22 juin 2013

DIVERTISSEMENT III


LOURDES SE GAVE DE PAU...


Les intempéries ont fait trois morts dans le Sud-Ouest et la cité mariale de Lourdes a montré un visage de désolation : la basilique souterraine a été noyée sous trois mètres d’eau !
Le Gave du Pau a quitté son lit alimenté d’une immense fonte de neige pyrénéenne.
Le président Hollande, accompagné de Manuel Valls (Intérieur) et Delphine Batho (Ecologie), s’est rendu jeudi après-midi à Saint-Béat, en Haute-Garonne, où les routes étaient recouvertes de 30 cm d’eau.
-         L’État est là, a-t-il dit, oui, ce paysage moribond c’est l’Etat ! On prend l’eau de toutes parts ! Paradoxalement ! Car on prétend que nous manquons de liquidités ! Bien sûr,  je m’adresse à vous, habitants de Saint-Béat, mais je veux aussi parler aux Lourdais. Tenez bon ! On va vous aider ! Je ne sais pas comment mais on va vous aider !
Flamby a fait vibrer son âme ! L’âme était haut, comme dans un nuage céleste enfin caressé par les rayons du soleil.
Mais, sur le plancher des vaches, les sinistres paysage s’étalent. Les dégâts liés aux intempéries pourraient dépasser les 500 millions d’euros, car il y aurait  près de 300.000 hectares en France qui sont aujourd’hui détruits ou inexploitables !

Bah, si on peut récupérer 400 millions auprès de Bernard Tapie ça devrait atténuer un peu la note !!


Ce n’est pas par manque de Pau
Et son Gave que Lourdes sous l’eau
Boit le bouillon et sent que tu erres
Toi le pèlerin de misère !!

La crue s’accroît, porte sa croix
Ce haut lieu de pèlerinage
Cierges mouillés, boue en pavois
La vierge est marrie du naufrage.

- J’aimerais bien aider ces gens
Lance un ado fort boutonneux
- D’accord, mais pass’ ton bac avant
Lui répond son père facétieux !

Hollande vint et prit Batho
Pour dire à tout Lourdais lourdé
Par les Dieux de la météo
Que viendrait Solidarité !!

Même si l’Etat, en berne, a dettes
N’a plus de sous, bis, roux, dorés
On saura trouvé  la cassette
A même de tout indemniser !!

Dans la bataille de l’eau, Lourdes
A nouveau devra s’engager !
Aucune voix dans les  esgourdes
Clamant un miracle annoncé !!

Les Pyrénées ont pris la flotte
Le pire est né, dira Cassandre
Et à l’image de la grotte

Le pays voudrait un scaphandre.

jeudi 20 juin 2013

OU COURS-JE ?



Dans ce décor où les sites rouillent
Par une pluie qui les asperge
Mon chien me suit pas plus con qu'hombre
En se disant vraiment :"où cours-je ?"

Je cours voir ma copine en bourg ;
Pour d'autres belles mes potes iront :
Chaque fille en rut abat gars
Dans un lit où tout sera dit, à la folie
C'est ça la vie...

Hélas Carole, ma belle romaine,
En se coiffant les épis narre
Qu'elle craint la botte de son père s'il
Sait qu'on lutine encore nichons.

Il dit que la sale syphilis
A son époque jamais n'avait
Interpellé les thaumaturges
Autant que le sida si laid ; sida laid tue..

Laissons ton père et ses salades
La phobie qui fait flageoler !
Je n'peux t'aimer aux trois-quarts ôte
Ta jolie robe et viens mon chou !

Mais parceque sur le feu nouilles
Avaient brûlé tels des oignons
Ma belle me dit : "creux sont les hommes
Qui ne savent pas cuisiner !"
Pour quelques pâtes, tout fut cassé !

Dans ce décor où les sites rouillent
Par une pluie qui les asperge
Mon chien me suit pas plus con qu'hombre
En se disant vraiment :"où cours-je ?"

Je cours embrasser mes deux chats.

J'ai du chagrin mais mes chats l'ôtent !

mardi 18 juin 2013

ROHANI PERCE EN IRAN



Hassan Rohani, 64 ans, a réussi à se faire élire dès le premier tour avec près de 51 % des suffrages, et devient le nouveau président iranien. Il remplace le fielleux Ahmadinejad qui ne laissera pas que des bons souvenirs !

L’homme a poursuivi des études de droit à Glasgow et a fini par les rattraper pour obtenir un doctorat en droit constitutionnel  avec un sujet de thèse éloquent : "La flexibilité de la charia".

L'homme est visiblement pragmatique pour imaginer une charia à géométrie variable et si possible soluble dans une démocratie adoptant un type de croissance à l’occidental !

Rohani, héros à nids de colombes, va chercher à se mettre dans la poche le chef suprême, l’ayatollah Khameini, sur qui reposent tous les pouvoirs.

L’homme apparaît comme un pacificateur raisonnable et le peuple ne s’y est pas trompé !

Mais saura-t-il redresser économiquement son pays ? Le programme nucléaire iranien a généré des embargos et des manœuvres asphyxiantes qui phagocytent les activités du pays et alimentent le chômage de la jeunesse.

L’habile négociateur devra encore user de sa diplomatie pour rassurer l’Occident et ouvrir les vannes du commerce extérieur ! Plaider la bonne volonté en matière de production nucléaire sans souci de dépasser la ligne rouge ! Invoquer une mise en recul par rapport à la situation de Bachar, le Syrien, dont on dit que l’Iran nourrit les belliqueuses bravades !


Oui, beaucoup de travail en perspective pour le nouveau président iranien qui ne voudra pas décevoir la jeunesse assoiffée de renouveau !

 
Oui, ne souhaitons pas à l’homme religieux modéré qu’aux pays des Ayatollahs il aille au tollé !!
 
 
Un turban religieux sur un cerveau serein
Rohani modéré dans ses habits nouveaux
De président d’Iran aux plis électoraux
Veut mener son pays en paisibles chemins.

Il repousse l’ombrage, Téhéran veut y croire
En dépit des carcans dressés par Khameini
La jeunesse n’a d’yeux que pour l’Etre choisi
Le vainqueur légitime d’un suffrage exutoire.
 
L’Occident lentement se déchire le masque
Du Satan proclamé et la Perse sourit
Aux lendemains marchands sous un ciel d’embellie
De contrats commerciaux loin des sordides frasques.
 
Le Pacificateur se voit déjà drapé
D’une bannière fière dans le concert du Monde
Redorant le blason d’une terre féconde
Dont l’atome civil sera légitimé…
 
Le rusé pragmatique du marasme patent
Voudra sabrer le flan de son grand cimeterre
A la misère des siens il clamera la guerre
Sur les gerbes de peur il soufflera le vent.
 
Du grand désert d’Iran le printemps s’est levé
Sans parfum de jasmin mais aux cloches des urnes
Des sourires évadés de la fange nocturne
Comme en tapis persans mus de légèreté…
 

vendredi 14 juin 2013

RICHARD HANTE HAUTS NIDS...


L’avenir professionnel de Stéphane Richard passera-t-il par la case « Pôle Emploi » ? Au grand jeu de Monopoly dont le partenaire était Bernard Tapie, il a évité la case « Prison » et c’est déjà cela !
Mais Stéphane, soucieux de conserver à son nom les lustres de son acception, ne voudrait pas perdre son poste de PDG du groupe Orange ! Le conseil d’administration de la marque téléphonique prendra une décision lundi prochain ! Les représentants de l’Etat siégeront à ce conseil et auront leur mot à dire !
Le PDG de l’opérateur à la couleur de l’agrume qu’on apporte aux prisonniers n’aimerait pas redevenir simple cadre ! Il est quand même PDG d’une affaire qui roule et qui dégage quelque  43,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires ! Et que feraient ces  100.000 salariés de France si, à la suite de sa mise en examen pour «escroquerie en bande organisée» dans l’enquête sur l’arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais, il se voyait destituer de ses prérogatives ! Ils pleureraient amèrement, en vrais orphelins qu’ils deviendraient ! Ils n’auraient plus d’anges gardiens, snif, ils seraient « hors-ange » !
C’est pourquoi, d’ores de déjà, des salariés du groupe ont affiché  leur soutien à M. Richard :
-         Pour lutter contre Free il faut qu’il soit free et pas frit à la poêle de la justice expéditive ! Grâce à lui le groupe a connu un climat social apaisant ! C’est un bon patron qui, chez Orange, ne nous presse pas comme des citrons ! Y’a pas trop de pépins avec lui ! Il a toujours le bon zeste !
Malgré une volonté ferme d’en découdre,  l’Etat qui détient encore 27% de l’opérateur semble hésiter sur la conduite à tenir lors de ce CA.
-         Si le départ de Richard est décidé par le conseil d’administration, cela peut déstabiliser l’entreprise. On pourrait voir fleurir des burnout ! Au pire, on pourrait assister à une prise en main par Tapie ! L’escroc n’a-t-il pas déjà mis dans son escarcelle la presse locale de Corse et de Marseille ?

Ainsi s’exprime un sous-directeur de cabinet du sous-directeur du sous secrétariat aux affaires intérieures.

Richard éjecté et c’est tout le gouvernement Ayrault qui pourrait devenir le bouc émissaire en cas de crise sociale au sein d’Orange ! Orange amère dans ce cas-là !
Selon M. Cohen, un économiste très lointain parent de Léonard «l’Etat est clairement dans une logique de désengagement de France Télécom, that’s her recent songs. C’est donc d’autant plus étonnant de le voir intervenir bruyamment, d’abord dans l’affaire Dailymotion, puis maintenant avec l’idée qu’il faut pousser dehors Stéphane Richard in the future », souligne-t-il.
Le vote des représentants des salariés pèsera aussi dans la balance. La CFDT, détentrice d’un siège, prône pour un statu quo, tandis que Sud, qui a également un siège, a laissé entendre qu’il voterait contre M. Richard.

-         On peut s’enrichir sans Richard, clame un Sudiste qui ne perd pas le nord ! Orange restera sanguine avec cent gains !!

-         Il faut qu’il quitte Orange, c’est mécanique, renchérit un de ses collègues grand amateur de cinéma. Ecus, briques peuvent se glaner sans lui !
Avis que ne partagent pas les petits porteurs d'Orange (donc certains sont Orangeais et donc hors-Angers)  !  En effet, l'action France Télécom a connu un "trou" à l'annonce de la mise en examen de l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde. Oui, Stéphane était dans l’œil du cyclone, près de la dame devenue reine du FMI !

Si le titre n'a perdu que 2% au moment de l'annonce, c'est surtout le volume d'échange qui marque les esprits boursiers. Plus d'un million d'actions ont changé de mains en 10 minutes, alors que le rythme normal se situe généralement autour des 70.000 !!

Personnellement j’ai revendu toutes mes actions France Télécom il y a belle lurette !

Mais ça, j’imagine que tout le monde s’en fout !


Et moi pareillement !!

HALLUCINATION AUDITIVE



mercredi 12 juin 2013

LEIPZIG, TOKYO ET MAUROY...



Au Japon, le week-end dernier François Hollande n’a pas tari d’éloges en évoquant la politique économique japonaise et ses " les 3 flèches " : une souplesse monétaire, une stratégie de croissance et surtout des largesses budgétaires avec une augmentation des dépenses publiques (la fameuse planche à billets) puisque chez yen y’en a vouloir des sioux  :

- Je veux voir aussi la planche habiller, a-t-il lancé, en cela comme vous, nous nous nippons !

Au pays du soleil levant, Flamby aurait-il fait un harakiri au ventre de l’austérité ? Aurait-il été envoûté par les sirènes de la relance à tous crins ?

On  pourrait le penser sauf que, quelques jours avant, à Leipzig, donc en Allemagne, notre cher Flamby était venu assister aux 150 ans du SPD allemand et avait salué, kolossale surprise,  les réformes très drastiques de l'ancien pote à Jacquot, ce cher Chancelier Schröder ! Notre Pépère élyséen avait alors évoqué « les choix courageux » de la rigueur, de l’équilibre budgétaire, du serrage de vis monétaire !

Le grand écart est une spécialité de Flamby. Aux Invalides, dans son éloge funèbre à Pierre Mauroy il a salué l’ancien Premier Ministre Mitterrandien ! Pour lui Pierrot a fait des réformes et faire des réformes ce n’est pas renoncer mais réussir ! C’est parfois, hélas, réussir à renoncer ! Mais de quelles réformes parlait-il ? Celles de 1981-82,  d’un volet social indéniable (39 heures, 5ème semaine de congés payés, abrogation de la peine de mort) ou celles de 1983, année de la rigueur, année durant laquelle Pierrot a dû réformer ses réformes, l’économique prenant le pas sur le social ?

En réalité, Flamby aimerait faire comme Mauroy mais à l’envers : commencer par serrer les boulons pour rassurer les marchés, Angela et la Commission Européenne puis lâcher la bride en se lançant dans des réformes sociales (le mariage pour tous n’étant pas, en ce domaine, une réussite majeure d’après ce qu’en a dit…ah comment s’appelle-t-elle déjà ? Ah oui, Frigide Barjot) !

Mais rattrapé par les courbes du chômage, l’atrophie de la demande, les nécessaires rectifications des systèmes des retraite, aura-t-il assez de cinq ans pour satisfaire les déesses de l’économie libérale pour enfin se lancer dans l’épanouissement des valeurs sociales et généreuses ?

Bah, en cas d’échec Fillon se sent prêt pour prendre le relai ! Il l’a dit !

C’est Nicolas qui fait la gueule ach t-heure !! En plus, avec l’affaire Tapie…

 Bin ch’est du bieau !!

samedi 8 juin 2013

MAUROY EST MORT, VIVE MAUROY !!


-       Moi j’ai le cœur en plein décembre. L’ami Pierrot s’en est allé, chantait Yves Duteil (Les gens sans importance).

C’est ce que peuvent ressentir tous les Lillois (et je m’inscris dans le nombre) après la mort de Pierre Mauroy. Celui qui fut leur maire de 1973 à 2001 vient de mourir ce vendredi 7 juin à l’âge de 84 ans.

Aîné d’une famille de sept enfants Pierrot voulut imiter son père instituteur. Il sera donc enseignant dans un lycée technique. Mais la sève politique nourrit ses veines et le souffle gauchiste l’emmène à la SFIO. En 1966 il en devient le secrétaire général avant que ce parti ne soit piqué par une rose socialiste.

En 1971, Augustin Laurent, maire de Lille, ne tient pas à finir son mandat et passe le flambeau à Pierrot. C’est le grand début dans l’arène politique. Désormais l’ascension ne cessera plus.

Au cours des années 70 (les années Giscard, bon choix madame, bon choix mademoiselle etc…) il devient le second couteau de Mitterrand avec qui il va réformer la gauche française. Il collabore au programme commun avec les communistes de Marchais et la mayonnaise prend si bien qu’en 1981 Tonton, et sa bande,  gagne les élections présidentielles.

Mitterrand nomme son fidèle lieutenant premier ministre. Pierrot devient donc le chef d’un gouvernement de gauche, le premier de la Vème République.

Il sait que le temps passe vite et met diligemment en application le programme commun : nationalisation, semaine de 39 heures, 5ème semaine de congés payés, abolition de la peine de mort (merci aussi Badinter !).

Mais déjà la conjoncture le rattrape. Les entreprises françaises souffrent d’un mal de compétitivité (pathologie chronique), les salaires indexés sur l’inflation l’alimentent, le franc est menacé et risque de faire s’effondre le système monétaire européen…

La mort dans l’âme et avalant son chapeau Pierrot s’attelle à la « rigueur ». Avec courage il annonce les mauvaises nouvelles : abandon des canards boiteux (sidérurgies, mines…), freinage des salaires pour restaurer les marges des entreprises devenues exsangues, mise au rencart de la réforme sur l’enseignement. 

L’homme est courageux mais désabusé. Il laissera sa place à Laurent Fabius en 1984 et rejoindra son Nord et surtout la ville de son cœur : Lille !

Il se consacrera pleinement à son beffroi altier, entreprenant de grands chantiers de rénovation dans le centre-ville (ah ! l’Hospice Comtesse et ses alentours)  et postulant même pour une candidature à l’organisation des Jeux olympiques de 2004. L’échec  du projet l’amène à postuler pour une autre candidature toute aussi prestigieuse et qui sera, cette fois-ci, auréolée de succès : Lille devient en 2004 la capitale européenne de la culture.

La ville opérera, sous la conduite du maestro, une reconversion dans le tertiaire. Les usines de grands papas cèdent le terrain aux grands ensembles : Euralille et ses galeries marchandes, tours à bureaux, banques… Certains se plaindront de cet urbanisme tentaculaire qui réduit en peau de chagrin les espaces verts. D’autres applaudiront au nom du réalisme économique.

En 2001, celui qu’on nomme « gros quinquin » passera le témoin à Martine Aubry, la parachutée mais déjà follement amoureuse des gaufres Meert de la rue Esquermoise !!

Un peu sur ses réserves il sortira de temps en temps pour critiquer untel (Jospin en 2002) ou encourager une telle (Ségolène en 2007).  

Il peut désormais dormir en paix après avoir vu son club de football (Lille Olympique Sporting Club)  gagner le double titre de Champion et de Vainqueur de la Coupe de France en 2011 et s’être émerveillé du retour de la Gauche aux plus hautes marches du pouvoir en la personne de Flamby.

Dors min gros quinquin
Not' maire aimé, qu'étot min coin
In a trop d''chagrin
In brairot  jusqu'à d'main...

vendredi 7 juin 2013

DE MERIC A MALIK



 
Clément Méric avait eu raison de sa leucémie. Il se sentait invincible contre ce cancer qui le rongeait ! Il est mort bêtement, dans rue, victime d’une agression !

Le jeune étudiant et militant d'extrême gauche, a succombé, ce jeudi 6 juin, de ses blessures consécutives à une rixe avec des membres d’un groupuscule d’extrême droite.

La bagarre "a opposé (...) deux groupes de personnes, très probablement pour des raisons d'ordre politique", selon les mots de Manuel Valls. Pour le ministre de l'Intérieur, cette agression "porte la marque de l'extrême droite" et a été commise par "plusieurs skinheads". Sept personnes ont été interpellées jeudi en lien avec l'affaire, dont l'auteur présumé de l'agression.

Tout part d’une  vente privée de vêtements dans un appartement ! Clément Méric s'y rend, accompagné de trois autres camarades. Ils y croisent trois jeunes gens élégamment vêtus en mode skinhead (tee-shirts à messages néo-nazis et tatouages croix gammée du meilleur goût)

Il semblerait que Clément ait un peu provoqué les têtes brûlées, nostalgiques du III ème Reich. La bagarre était imminente !

"Tout est allé très vite", explique une jeune femme interrogée par l'AFP. "Je sortais du boulot quand j'ai assisté à la fin de la bagarre. (...) Alors que les jeunes au crâne rasé semblaient partir, ils sont revenus et soudain un coup de poing est parti et le jeune a valsé contre le poteau", a raconté une autre témoin. 

Les agresseurs se sont ensuite enfuis…

Mort d’un jeune extrémiste de gauche face aux coups des extrémistes de gauche. Des crânes rasés en fracassent un plus chevelu ! Des cerveaux vides exterminent un encéphale bien nourri de  théories économiques et de culture générale à la sauce « Sciences Po ».

Clément, le brillant étudiant, aurait pu éviter l’invective. Sa fougue aura eu raison de son intelligence prudence. Les feux de sa jeunesse auront consumé la retenue. La volonté de provoquer signait déjà son arrêt de mort. Face à lui : des gamins, désœuvrés, n’imaginant pas, il faut l’espérer, se transformer en tueurs quelques instants plus tard ! Des cerveaux malades jugés irrécupérables et qui sacrifient sur l’autel de l’idéologie absurde une lumière future…

Des parents qui pleurent et, de l’autre côté, des parents qui ont laissé courir le laxisme, enfermés, peut-être, dans leur précarité, dans les mauvais sorts que peut parfois réserver la société marchande…

En 1986, Malik  Oussekine, étudiant franco-algérien, mourait, lui aussi, bêtement sous les coups ! Des coups de  matraque impitoyablement assénés par des policiers voltigeurs chargés de faire régner l’ordre contre une manifestation ! Le projet Devaquet  aura eu son martyr et le Ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur sera invité à démissionner. Robert Pandraud, Ministre alors chargé de la Sécurité (auprès de Charles Pasqua) déclarera « si j'avais un fils sous dialyse je l'empêcherais de faire le con dans la nuit. […] Ce n'était pas le héros des étudiants français qu'on a dit » !

Ils ont tué Malik, ils ont tué Méric. Qu’importe l’uniforme de skin ou de policiers, la haine aveuglément ronge la société. 
 
 
De Malik à Méric
Une même émotion
Au sein de la Nation
Des questions pathétiques
 
La jeunesse fauchée
Sapée dans sa racine
Par les peurs assassines
Dans la nuit des idées
 
De Malik à Méric
Les relents nauséeux
Cent nuages factieux
Dans le ciel maléfique
 
Le goût des années trente
Dans les gorges serrées
Le cœur mal assuré
Pris de fièvres latentes.
 
L’avenir qui se peint
De menaces sournoises
Des orées qui se boisent
D’épineux à pépins.
 
De Malik à Méric
Les poussées d’extrémisme
Pour les mêmes lyrismes
En nos larmes tragiques
 
Et les mêmes soupçons
De culpabilité
Dans l’écran déchiré
De la quiète raison.
 
Les mêmes conclusions
Pour le même anathème
L’humanité qui sème
La pérenne tension.
 
De Malik à Méric
Le chant des frustrations
Aux échos d’agression
Eminemment cyniques.
 
La phobie d’un retour
De cette bête immonde
Qui tourne autour du monde
En battant le tambour…
 
Comme mouche féconde
Autour d’un abat-jour…