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lundi 24 juin 2013

BRÉSILIEN MON FRÈRE D'ARMES

La jeunesse brésilienne et les classes moyennes ont dû lire Stéphane Hessel ! Ca s’indigne de partout au rythme bossa nova, comme dirait un pote à moi qui y bossait (chez Nova, là où mamie régale !).

Oui, la contestation fleure bon la samba révolutionnaire pour exhaler un parfum de grève générale qui devrait atteindre son zénith le 1° juillet !

-     Le 01/07/2013 le Brésil va s’arrêter, déclarent des messages diffusés sur Facebook et Twitter, soit au lendemain de la finale de la Coupe des Confédérations de football à Rio de Janeiro.
Les manifestants sont remontés, comme des ailiers de débordement avant centre au cordeau, contre les sommes colossales dépensées pour l’organisation du Mondial 2014 ! Mais là n’est pas la moindre ambiguïté : un sondage révèle que  75% des Brésiliens soutiennent le mouvement contestataire mais, à  67%, ils se félicitent de la venue  du Mondial au Brésil.
En réalité, le prix et la qualité des transports en commun sont le principal motif de la grogne (77%), devant le rejet de la classe politique (47%) et la corruption (33%) dans le pays, selon ce sondage de l'institut Ibope. Il y a aussi l’hôpital public qui demande la charité : 78 % des Brésiliens considèrent que la santé publique est dans un état critique, sous respiration artificielle et qu’il vaudrait mieux attraper le scorbut que d’avoir à s’y faire soigner !

Les sommes phénoménales dépensées pour l'organisation de la Coupe FIFA des Confédérations, qui se dispute au Brésil jusqu'au 30 juin, et du Mondial en 2014 (11 milliards d'euros)  sont souvent vivement critiquées même si le cœur brésilien en pince toujours pour les exploits de la Selçao auriverde, son équipe nationale composée de mercenaires millionnaires !

On a beau planter des cornes de diable sur la tête du Dieu football la dévotion ne lâche pas prise !


Et Nougaro pourrait revisiter sa chanson…





Brésilien mon frère d'armes
Sur le parcours du cuir battant
Le gros ballon te désarme
C’est un Dieu qui te coûte tant !
Pour attirer l’Occident
La coupe offrira ses charmes
Sur l’autel du dénuement
Brésilien mon frère d'armes
Sur le parcours du cuir battant
Le prestige te désarme
Il exhibe le futile
Comment aimer ton Brésil ?

Brésilien la vie est rude
Dans les favelas du chagrin
Tu sais nous jouer l'étude
En ré mineur des lendemains
Tu voudrais changer l’écrin
De ta vie d’incertitude
Te désaliéner des  freins
Brésilien la vie est rude
Quand les moulins font de tes grains
La farine des fortunes
Des bâtisseurs de nombrils
Qui fait danser ton Brésil ?

Brésilien tu te rebelles
Contre les loups du carnaval
Les corrompus qui ficellent
Les cordons de bourses vénales
Des coûts de la vie s’étalent
Sur tes maigres escarcelles
Le prix du transport  t’empale !
Brésilien la vie cruelle
Te fait redouter l’hôpital
Que les budgets démantèlent
Comme un collier qu’on défile
Comment sauver ton Brésil ?
Comment sauver ton Brésil ?

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