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mardi 1 janvier 2019

BONNE ANNEE 2019 !



Encore tout escagassé par la présence de gilets jaunes sur un rond-point, je reprends les rennes d’une nouvelle année avec la ferme intention de relancer ce blog.

Vous avez remarqué cette mise en jachère ; que dis-je, cet abandon en rase campagne. Mon blog n’a pas été réensemencé depuis deux mois et j’entendais, en mon fors intérieur, quelques commentaires : « que fait-il ? Il est malade ? Il est mort ? »

En vérité, en vérité, je vous le dis mes frères : je ressuscite ! Je retrouve de l’aplomb et surmonte désormais la peur de la page blanche. Je combattrai Twitter que j’ai trop fréquenté pour m’avoir incité à la paresse : l’oiseau bleu invite à la facilité, au billet compulsif, rapide !

Oui, je reprends les rennes que m’a laissés le bon père à la barbe blanche et les traîne haut dans le ciel des traîneaux où volent les étrennes, haut !

Oui, à propos, bonne année 2019 !

Cette année commencera, chez nos amis américains, par le 100ème anniversaire de la mort de Théodore Roosevelt, Président de la République, grand médiateur pour la gestion de la guerre russo-japonaise (ce qui lui valut le prix Nobel de la paix en 1906). Ce sera l’occasion de voir une jolie cérémonie durant laquelle une rousse svelte, déguisée en statut de la liberté, déclamera quelques aphorismes de Théodore, sous les yeux ébahis d’un Donald Trump suspendant pour quelques poignées de secondes son addiction aux tweets.

Le 17 février, David Douillet fêtera ses 50 ans avec des amis chiraquiens qui auront encore aise de le voir en forme, sans problème urinaire, avec une prostate amie (une prose tatami évite l’heureux vers).

Le 28 février, le fan club, au bord du lac, pleurera la mort d’Alphonse de La Martine, mort il y a 150 ans ! Les inconditionnels n’auront pas cœur à faire l’épitre tout en évitant d’être larmoyant : ils auront larmes honnies, peau éthique !

Le 25 mars les inconditionnels du droit du travail fêteront les 100 ans des conventions collectives. Nées en 1919, ces jolies demoiselles mettront quand même du temps pour s’affirmer et même pour se syndiquer.
Le 13 avril, alors que nul ne se découvrira d’un fil, quelques historiens célèbreront le 500ème anniversaire de la naissance de Catherine de Médicis. On révoquera, avec quelque flot rance, le massacre de la St Barthélémy, les tueries des guerres de religion ! On se dira les croyances restent des leurres meurtriers : de vouloir remplacer un cœur pas pâle les prothèses tentent !

Le 29 avril, les nostalgiques du bon cinéma comique auront l’alarme à l’œil pour les 100 ans de la naissance de Gérard Oury, le père du Corniaud et de La Grande Vadrouille (entre autres). L’occasion sera belle de revoir toute l’œuvre du maître ou de sortir un coffret DVD de l’intégrale (avec bonus sur les coulisses d’un tournage familial avec Michèle Morgan : je suis Morgan de toi.)

Le 6 mai, si on s’y met, on devrait pouvoir trouver un moment pour fêter dignement les 25 ans de l’inauguration du Tunnel sous la Manche, même en plein Brexit ! On se remémorera les discours de Mitterrand (à Coquelles, où le coq est loi, dans le Pas-de-Calais) et ceux de la reine Elizabeth II (à Folkstone, la pierre qui fait, folle, chlore), allocutions louangeant le chemin de faire de l’Angleterre « une île pas tout à fait comme avant », une insularité désormais imbibée de duperie et que de vieux réactionnaires rosbifs déploreront en soupirant : leurre ose tares !

Le 4 juin, les amoureux de la marque aux chevrons, fêteront les 100 ans de la première voiture Citroën : le type A. Ce 4 cylindres est le premier véhicule européen à être produit à la chaîne et en grande série, selon le principe de Taylor qui l’appliquait tailleur !

Le 24 juin, quelques férus d’histoire célèbreront les 500 ans de la mort de Lucrèce Borgia. Cette femme, injustement qualifiée d’empoisonneuse, mettre du temps pour être réhabilitée par les historiens. Car le pire poison n’est-il pas celui de la calomnie ?

Le 14 juillet, fête nationale, Macron déposera une gerbe sur la tombe de Lino Ventura, au cimetière du Val St Germain (Essonne). En effet, il y aura alors 100 ans que le grand acteur se sera mis à pousser son premier cri en parmesan ! Les amoureux de cette grande gueule du cinéma français verront pour la 30ème fois une rediffusion des Tontons flingueurs !

Le 15 août, toute la France célèbrera le 250ème anniversaire de la naissance de Napoléon 1° ! Évidemment la fête se heurtera avec celle de la vierge marrie de voir le preux mis errant, pire : raillé par cette république laïque (que pourtant le petit tondu avait balayée d’un revers de la main en se vêtant d’hermine impératrice).

Le 10 septembre, ils seront peu nombreux (mais ils seront !) à pleurer l’assassinat de Jean Sans Peur, 600 ans auparavant. On reparlera de ce brave Bourguignon qui tenta, avec un certain art maniaque, de se rapprocher des compagnons du Duc d’Orléans pour être plus forts contre les Anglais. Il tenta, mais en vain (de Bourgogne), car cet art ne mit nulle paix en selle : cet art bat l’étrier !

Le 14 novembre, les tympans accros de Mozart fêteront les 300 ans de la naissance de Léopold Mozart, compositeur et surtout père du célèbre Wolfgang Amadeus ! Il en fut le père, mais aussi le fils (maçonniquement parlant) quand Wolfgang proposa à son Pater de le rejoindre dans sa loge ! Il rendit ainsi le papa gai novice (le Papageno visse ? Quoi ? Une clé déplacée sur sa flûte enchantée ?)

Le 24 décembre, on devrait fêter les 100 ans de Pierre Soulages, peintre et graveur nourri d’art abstrait. L’occasion sera belle de mettre en lumière, lors d’une grande exposition au grand Palais, son noir ! Cet outrenoir qui soulage le blanc et qui aime foncer jusqu’aux bouts des ongles que l’aube s’cure !

Ce sera alors la veille de Noël, la fête de la lumière du Christ, un bien joli contraste.

Et puis nous attendrons le 31 décembre avant de passer à 2020 : deux vins côte à côte pour, de nouveau, tourner cépage…