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samedi 24 février 2018

LA GHOUTA SE MEURT




Depuis 2011 la Syrie est plongée dans une guerre infernale et le maître du pays, Bachar-Al-Assad, veut définitivement éradiquer les germes du printemps arabe qui espéraient prospérer d’Alep à Damas.

A plusieurs reprises j’ai évoqué ce conflit, ses horreurs, cette inhumanité qui nourrit le maître de Damas. Il me faut reprendre la plume pour m’indigner de ce qui devient le martyr de la Ghouta orientale.

Le fief rebelle de la Ghouta se situe à l’est de Damas. Depuis six jours consécutifs les bombes de Bachar se déversent aveuglément sur des ruines déjà démembrées où se terrent des hommes combattants mais aussi des femmes et des enfants.

Écartant d’un revers de manche martiale les appels internationaux au cessez-le-feu, le tyran sanguinaire assène à coups de bombes, de barils d’explosifs et d’obus. Vendredi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) déplorait 38 morts dont 11 enfants.

Sous un déluge meurtrier l’eau vient à manquer, les vivres s’épuisent. Les soins ne peuvent plus être assurés par les organisations non gouvernementales totalement dépassées.

Prétextant que les rebelles continuent  d’être une menace pour son trône, Bachar continue son impitoyable répression avec l’aide de la Russie, la sainte Russie d’un Poutine soucieux de ne pas se faire déborder par l’hégémonie islamiste qui le hante.

Alors les représailles continuent et l’enfance éventrée crie toute la désespérance d’un monde en chaos.

On attend désespérément un projet de résolution émanant du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le Tsar Poutine se fait prier pour qu’il accepte, du bout des lèvres, d’approuver une telle résolution.

En attendant, le visage d’une mère se ravage des pleurs et les larmes retombent sur la dépouille du petit ange dont les yeux se sont endormis, dans l’odeur du soufre et la poussière des pierres éclatées.


Le temps s’est arrêté dans ses langueurs d’effroi
La Ghouta en ghetto a le souffle coupé
Dans le gris des faubourgs aux rues fossilisées
La faim serre en tenaille comme un cercle de froid

L’enfant s’en est allé aux cris de la mitraille
Pleure au fond de la nuit une mère sans abri
Dans le ciel éclaté gisent les rêveries
Et l’empreinte du sang campe au fond des entrailles

Bachar trône au milieu des fantômes du monde
Le cœur enraciné dans la fange assassine
L’âme aux fracas des maux que Satan lui dessine.

Il occit ses sujets de son aveugle foudre
Dans la peur d’un printemps aux semences de poudre
L'humanité s'émeut dans ses peurs vagabondes...


mercredi 21 février 2018

LE CAS WAUQUIEZ : VOUS, LES VEAUX QUIETS VOUS L’ÉVOQUIEZ !



On peut dire que l’école de management de Lyon pousse un rugissement, sans ménagement, de lion, un rugissement de plaisir : on ne cesse de parler d’elle.

Mais à quoi est due une telle couverture médiatique ? A l’intervention de Laurent Wauquiez devant des élèves de cet établissement. Le nouveau chef des Républicains y tenait une petite conférence dont le thème nous échappe encore. Il en a surtout profité pour régler ses comptes avec la société française, de droite comme de gauche. Evidemment l’intéressé avait prévenu que tout ce qu’il colportait devait rester dans le cercle privé et qu’il ne fallait, en aucune façon, ébruiter cette diarrhée verbale !

L’homme était-il candide au point d’imaginer que ses propos ne franchiraient pas les murs de l’école ou bien a-t-il délibérément tenu des propos polémiques en sachant que, tôt ou tard, ça fuiterait dans la sphère publique ?

Toujours est-il que l’homme du Puy en Velay, vit son puits en vœux laids se vider et répondre ses eaux nauséabondes par le truchement d’un enregistrement effectué à l’insu de son plein gré, comme dirait un as du pédalier et de la grimpette.

Depuis, les radios, les télés, les réseaux sociaux révèlent l’inaudible, l’incongru, tout droit sorti de la bouche du prétendu ami de sœur Emmanuelle (qui doit se retourner dans sa tombe et, par essence, on imagine moins les petits chiffonniers du Caire au zen).

Le premier enregistrement a révélé des attaques à l’endroit de Gérard Darmanin, le ministre du budget, déjà bien embrassé, heu, embarrassé par des rumeurs de harcèlement sexuel. Extraits :

« Quand on voit Gérald Darmanin, on n’écoute plus du tout ce qu’il dit. C’est plus le budget, c’est plus quoi que ce soit. C’est juste : tiens, c’est le type qui était avec une call girl, qui s’est fait ceci, cela, c’est vrai, c’est pas vrai, etc "

Laurent s’en prend aussi à son ex-mentor, le nerveux de Carla, qu’il présente comme un maniaque des écoutes, un fan des barbouzes. Extraits :

« Nicolas Sarkozy, il en était arrivé au point où il contrôlait les téléphones portables de ceux qui rentraient en conseil des ministres. Il les mettait sur écoute pour pomper tous les mails, tous les textos, et vérifier ce que chacun de ses ministres disait au moment où on rentrait en conseil des ministres »

Notre Jupiter national n’est pas épargné. Le chef des Républicains accuse le chef de l’Etat d’avoir mis en place une cellule de démolition pour avoir la peau de Fillon. Il est vrai que sans Macron le Manceau aux gros sourcils aurait été Président de la République, nommant un certain Wauquiez au poste de Premier Ministre ! Ah, que de rancœurs emmagasinées !

On aurait pu en rester là. Mais un second enregistrement vient de faire surface dans le cloaque médiatique. Cette fois ci Mr Wauquiez s’en prend à sa copine Valérie Pécresse (« ah, le nombre de conneries qu’elle peut faire !), au maire de Bordeaux, Alain Juppé (À Bordeaux, il a fait des miracles, Bordeaux est géniale, est très bien gérée... Mais il a fait exploser les impôts, et il a fait exploser la dépense publique, et il a fait exploser l'endettement. Moi, ma conviction, c'est que quand vous faites ça, vous n'avez, à l'arrivée, plus aucune forme de crédit)

Puis l’homme remonté tire à boulets rouges sur l’'Assemblée nationale qu'il juge inefficace. Selon lui, l'équilibre des pouvoirs relève de la grande illusion. Extraits

Vous pensez vraiment qu'un parlementaire a le moindre pouvoir aujourd'hui ? Vous avez vu les guignols d'En marche, là ? Ils sont tous avec le petit doigt sur la couture, et ils doivent tous voter la même chose. Quand ils osent apporter la moindre dissonance, ils se font taper dessus avec une matraque. Il n'y a aucun équilibre des pouvoirs en France !

Et de sa bouche venimeuse il assène « la France est une dictature ! »

Les politiques étrangers ne sont pas épargnés. Lors du premier « cours » la chancelière Angela Merkel est dénigrée pour son charisme. Dans le deuxième enregistrement c’est Justin Trudeau, le premier ministre canadien, qui se voit rhabiller pour l’hiver que l’on sait rigoureux du côté de Québec. Extraits.

Lui en gros, c'est simple: tout ce qui est mainstream (courant principal), tout ce qui est bonne pensée, je prends tout. Et donc l'objectif, c'est: je suis à fond dans tout, tout est nickel, tout est ripoliné, il n'y a pas un cheveu qui dépasse, je suis le mec cool, gentil, complètement dans le mainstream du média

On notera l’usage de l’anglais, dialecte si cher à Wauquiez en supplément de l’arabe qu’il maîtrise comme une vache espagnole.

Je pourrais continuer à vous soumettre les défécations verbales de l’individu mais à quoi bon ? L’important est de savoir à quel jeu joue cet homme qu’on dit intelligent. Deux thèses se présentent.

La première est celle du « pétage de plomb » mixé avec une bonne dose de crédulité. Wauquiez se serait lâché sans aucun contrôle en croyant candidement que ses propos ne seraient pas diffusés vers les sphères extérieures. C’est totalement ignorer les porosités, les techniques miniaturisées d’enregistrement, l’impact des réseaux sociaux.

La seconde est celle du Trumpisme ! A l’image du Président des USA, Wauquiez se serait lancé dans une kyrielle de diatribes, n’épargnant personne, pour faire parler de lui et montrer qu’il n’a peur de rien, qu’il est finalement digne d’être la seule vraie force d’opposition à Macron. Seul contre tout un système de délitement des forces politiques traditionnelles !

C’est finalement un mixage des deux qui nous échoit ! Puisque les fuites ont bien eu lieu, Monsieur Wauquiez n’a pas d’autres alternatives que d’assumer ses dérapages et de préciser qu’il est une victime du système médiatique. C’est la posture qu’il a adoptée, ce mardi 20, au micro de TMC face à la journaliste Ruth Elkrief alors que ruent tels ou tels griefs…Mais dans les brancards !

Le chef des LR opte donc pour la stratégie de l’attaque ! Car, en France, l’attaque sidère mille ans, pas ailleurs (la taxidermie, l’empailleur ?). L’attaque reste la meilleure façon de se défendre depuis que la stratégie vit sur cette planète. Il revendique, cependant, deux positions ambivalentes : celle de la victime, de la cible qu’on veut abattre et qui, pour d’aucuns, pourrait générer le syndrome du Calimero plaintif et désabusé et celle de la pugnacité, de la combativité, du quasiment jusque-boutisme en assumant des propos dignes d’un écervelé qui ne mesure pas l’étendue des conséquences…

Un cas Wauquiez comme un pavé dans le caveau quiet des idées mortes avant que d’être policées ? Certains pensent déjà que le « parler vrai » du pilonneur de la République pourrait lui profiter !

Il faudra donc surveiller les sons d’âge qu’ânonnent hic…

Car il y a des hic :

  • Le parler vrai n’existe pas ! La vérité n’est pas une, elle est multiple !
  • La médisance vous enfonce ! Elle est addictive ! Si elle est tactique elle devient toc sans éthique !



Qu’allait-il faire dans cette galère
A ramer contre tous les vents ?
A fustiger la Terre entière
Devant ces quelques étudiants ?

Fallait-il qu’il fût bien crédule
Pour imaginer ses propos
Ne pas quitter la jolie bulle
Des grands secrets professoraux ?

Laurent piégé prend l’offensive
D’un bouc émissaire accrocheur
Assumant toutes ses rancœurs

Revendiquant le « parler vrai »
Il fustige les autodafés
Se « trumpise » en fièvre intensive…






mercredi 14 février 2018

L'OR A D'AVIDES PRÉTENDANTS...


Quelques semaines après la mort hyper médiatisée de notre rocker national ça tourne en eau de boudin dans la famille du chanteur, pour une question d’héritage, on s’en serait douté…

David Halliday, le fils qu’il eut avec Sylvie Vartan et Laura Smet, qui naquit de son union avec Nathalie Baye, contestent le test amour du test amant, comme l’aurait chanté la 3ème vieille canaille qui ne s’était même pas déplacée pour les obsèques de son pote.

Johnny, en effet, lègue tout son patrimoine et ses droits d’artistes à sa dernière femme, Laeticia, en vertu du droit californien qui permet, en quelque sorte, de déshériter certains enfants. En ce domaine il s'oppose totalement au droit français.

La veuve joyeuse doit faire face à la colère des deux enfants de l’idole des jeunes qui, en l’occurrence, lie dol au jeûne ! Car David et Laura vont sûrement entamer une longue période de carême où ils n’auront rien à Smet.

Les deux prétendants ont porté plainte mais le droit californien a les reins solides. Jean-Michel Jarre, par le passé, a été dans le même cas qu’eux et…il a tout perdu. Jars qui perd au nom de halal oie comme dirait un copain musulman qui élève des volailles…

Affaire à suivre que je conclus, à ma façon, par cette petite vidéo où David est absent.

J’espère qu’il me pardonnera.





samedi 10 février 2018

JO D'HIVER EN CORÉE MAIS LA GUERRE ENCORE ET ENCORE...




Les 23èmes Jeux Olympiques d’hiver viennent de clôturer leur cérémonie d’ouverture, à Pyongchan, en Corée du Sud, sous un froid glacial qui cherchait à contraster avec un certain réchauffement des relations diplomatiques entre la Corée du Sud, pays organisateur et sa voisine du Nord.
En effet, à l’occasion de ce grand évènement sportif, Kim Yo Jong, la sœur du dictateur nord-coréen Kim Jong Un, a fait le voyage pour rencontrer Mr Moon, le dirigeant du Sud. Cette tentative de briser la glace succède à un rapprochement timide des deux nations du même sang qu’une guerre a séparées depuis 1945 (une tentative de réunification ayant échoué en 1948).
En effet, les athlètes des deux camps coréens avaient déjà amorcé les premiers pas. Une équipe de hockey sur glace réunit les compétiteurs nord et sud-coréens et la délégation coréenne a défilé avec un drapeau unique représentant la réunification des deux états.
On pourrait se bercer d’illusions et croire à une réelle pacification des relations entre Séoul et Pyongyan. En réalité la prudence doit rester de mise. Les JO ont toujours représenté une jolie vitrine humanitaire et les valeurs du sport, lorsqu’elles ne sont pas bafouées par des affaires de dopage (n’est-ce pas Mr Poutine ?) peuvent, momentanément, nous rapprocher d’un idéal planétaire où les hommes vivraient d’amour et dans lequel les soldats seraient troubadours ainsi que le chantaient trois canadiens.
Oui, les JO n’excluent pas la méfiance à l’égard de Kim Jong Un. Ce dernier n’a-t-il pas récemment effectué des essais nucléaires, menaçant son voisin du sud et affirmant être en mesure d’envoyer, éventuellement, une gentille bombinette sur le territoire américain ?
Oui, l’opération de charme de Kim Yo Jong ne doit pas faire oublier le long chemin qu’il reste à parcourir pour la réunification des deux états. Les Américains sont sur leur garde et les mesures de rétorsion économique sont maintenues. L’Oncle Sam, par la voix de son chef Trump, entend monter qu’il n’est pas dupe de telles manœuvres de séduction.
Oui, les JO d’hiver, dans leurs arabesques sur glace, leurs prouesses neigeuses, leurs combats de crosses pour le gain d’un palet,  ne peuvent totalement gommer la violence du monde.
Tandis que des champions chercheront à dépasser leurs limites, d’autres seront franchies, encore et encore, dans l’escalade meurtrière qui règne en Syrie.
Le maître de Damas, profitant des revers de l’Etat Islamique sur son sol, peut désormais consacrer ses efforts guerriers pour réduire à néant les poches de résistance à son régime.  
Les forces de Bachar ont à nouveau bombardé, ce vendredi 9 février, l’enclave de la Ghouta orientale, proche de Damas. C’est un nid de rebelles, aux yeux de l’autocrate, et rien ne lui sera épargné. Les soldats syriens frappent aveuglement dans cette zone qualifiée pourtant de « lieu de désescalade » en vertu d’un accord appuyé par la Russie, alliée de la Syrie. En d’autres termes, tout devrait être mis en place pour réduire les combats. La réalité est tout autre : Bachar s’acharne et tue sans distinction hommes, femmes et enfants. En cinq jours, 240 civils y auront perdu la vie.
Plus haut nord, à la frontière avec la Turquie, les armées d’Erdogan, le maître d’Ankara, pilonnent intensivement les Kurdes syriens à Afrin, région multiethnique contrôlée par le Parti de l’Union Démocratique (PYD) soutenu par les USA. Pour Erdogan, les Kurdes sont des terroristes, potentiellement nuisibles pour l’équilibre de son régime qu’il se veut de plus en plus autoritaire. Au nom de la sécurisation de ses frontières le maître ottoman fait parler la poudre et risque de commettre, à tout moment, la bavure.
En effet, l’opération militaire turque contre Afrin appelée « Opération bouclier de l’Euphrate » risque d’envenimer les tensions au sein de l’OTAN, mettant non seulement les troupes turques en conflit avec les milices kurdes soutenues par les États-Unis, mais aussi avec les troupes syriennes qui continuent leur marche vers le nord du pays !

Une véritable poudrière menace la planète que des jeux d’hiver ne sauront que provisoirement enchanter…

On aimerait si fort se bercer d’illusions
Dans le lit rassurant des bonnes intentions
On voudrait voir la neige de son blanc olympique
Couvrir l’horreur du monde et les armes chimiques.

On danserait si bien sur la glace étoilée
Qui tapisse l’hiver de l’étrange Corée
Si ne pointait pas l’ire des querelles à venir
Entre deux camps dressés à devoir se haïr.

On voudrait respirer la sportive insolence
Qui fait fi des rancœurs, éteint la violence
Mais la flamme éclairant cinq anneaux symboliques
Projette aussi quelque ombre aux noirceurs maléfiques

On aimerait voir la paix dans tes yeux, Kim Yo-Jong
Jolie fée dépêchée dans ce jeu de ping-pong
Où le filet se tend jusqu’au bord des ruptures
Ton sourire avenant peine à gommer blessures…

On danserait si bien sur le neigeux manteau
En rêvant d’avenir sous des cieux bien plus beaux
Mais le sang coule encore dans le fracas syrien
Il pleut tonnes d’obus en éclats diluviens…

On voudrait longuement ne voir que la beauté
Au fil des fééries de ces sports aux sommets
Le sultan d’Ankara nous remet en mémoire
Que l’épreuve des guerres tache encore son histoire…


mercredi 7 février 2018

MACRON AU SÉNÉGAL



C’était la sixième visite de notre président français dans un pays d’Afrique subsaharienne : le Sénégal. Ah, ce pays tant chanté par Martin Circus allait-il inspirer notre Macron national au jour de la chandeleur où chaque français s’éclate à poêle (de crêpes), en se lâchant de leurres ?

Oui et non et chacun jugera le verre à moitié vide ou à moitié plein à l’époque où la Seine égale des niveaux de crue fantastiques. Ce voyage sur deux jours s’est engagé vendredi 2 février, à Dakar, là même où un petit nerveux avait lancé un brillant discours sur ce continent noir qui n’est pas rentré dans l’histoire.
Notre Jupiter a entamé sa visite par une conférence dont le thème était l’éducation. Macron, autour duquel trônaient une dizaine de chefs d’Etat africains, a promis de payer son écot pour le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) ; et, il est vrai que cette paie émeut !
Emmanuel a annoncé la hausse de l’engagement français dans ce programme qui vise à réduire le nombre d’enfants non scolarisés dans les pays les moins avancés :
-         Notre pays va donner 200 millions d’euros, contre 17 millions pour la période 2014-2017. Je ne veux pas être sexiste mais il serait souhaitable que cet argent aille, en priorité, à l’éducation des filles ! Car partout où on veut promouvoir l’obscurantisme ce sont les jeunes filles en pleurs qui sanglotent comme des Madeleines (de Proust) !
Cela dit, la France n’est que 4ème donateur après le Royaume-Uni (417 millions), l’UE (400 millions) et la Norvège (260 millions).
Il n’empêche, c’est presque le montant que lui avait réclamé Rihanna, ambassadrice du PME, qui l’avait mis au défi sur Twitter d’apporter 250 millions d’euros. La jolie chanteuse, en tailleur gris, a salué « les progrès énormes » et a remercié notre Jupiter pour tant de mannes qui n’annoncent que gens sous frais  (temps de mannequinat : non ! Ce que j’en souffrais !) mais des frais salvateurs, pour le bien de l’Afrique.
Pour ne pas rester dans une posture de donateur, Macron s’est reconverti en marchand de produits français. Ainsi, il a fait signer à Macky Sall, le président sénégalais, plusieurs accords, dont la vente de deux Airbus à la compagnie Air Sénégal, pour 214 millions de dollars. Par ailleurs, les deux hommes d’Etat se sont entendus pour la création d’un campus universitaire franco-sénégalais dans une improvisation qu’aucune mise en scène n’égalait.
D’ailleurs, en lien avec le monde universitaire, notre Jupiter a précisé que la France mettrait tout en place pour donner des visas de circulation longue durée aux étudiants sénégalais qui voudraient venir en France pour étudier, de la manière la plus légale en évitant, d’un mauvais pas, de caler (suivez son regard !).
Le lendemain, Macron s’est rendu à Guet Ndar, toujours en compagnie de Mr Sall (Macron inspire confiance et Sall s’y fie). Il s’agissait de constater que le défi climatique était là, également. La langue de Barbarie, lagune de 40 km de long et de quelques centaines de mètre de large, est ravagée par la montée des eaux, conséquence du réchauffement climatique. Cette langue subit la barbarie des marées et, si elle venait à disparaître, ne protégerait plus la ville de Saint Louis, à l’embouchure du fleuve Sénégal. Pour écouter les plaintes de St Louis il faut avoir l’ouïe neuf ! 
Alors Emmanuel a promis une dotation de quelque 15 millions d’euros pour faire construire une digue, protéger les pêcheurs, épargner St Louis et, en même temps, accroître le carnet de commande de groupe Eiffage, spécialiste du BTP à la mode française. C’est une petite contribution car, avec une telle somme, la société sus nommée, d’un allant benoît, deux rues feraient (Benoît De Ruffray).

Mais bon, notre cher Macron fait au mieux avec un budget serré !  Selon ses dires « il n’y plus de politique africaine de la France ». Alors oui, Jupiter balaie d’un revers de la manche le système France-à-fric pour le remplacer par une politique de petits pas, à l’image d’un banquier reconverti dans le micro-crédit. Emmanuel, en marche, fait des petits pas précis, financièrement contrôlables, spécifiquement orientés pour réduire les flux migratoires, participer à l’éducation locale et respecter le cahier des charges de la Cop 21.

mardi 6 février 2018

VERS AUX "NIQUE" : C'EN SONT !




Jusqu'au 23 décembre 2017, Véronique Sanson était de retour à l'Olympia, sa salle fétiche, pour une série de concerts à guichets fermés. C’était une belle occasion d'inaugurer sur scène son dernier album studio "Dignes, dingues, donc ? ".  C’était aussi une résurrection après un long passage à vide et un long combat contre l’alcool.


La chanteuse éthylique était un cas clinique
Reçue à l’hôpital par la douce Monique
Infirmière émérite, elle n’eut pas de panique
Elle sentit la confiance comme un feu galvanique

Son Pierrot (*) l’a quittée dans un froid sardonique
Elle traverse éplorée un grand désert scénique
Mais elle va résister contre ce sort inique
Les verres abjureront leurs élans tyranniques

La vie lui reviendra, grandeur océanique
Après de longs combats, joutes antagoniques
Le bien contre le mal, tourbillons cycloniques
La vie lui reviendra, sacre philharmonique.

Ô tant de gens qui l’aiment et d’un amour unique !
Les cœurs soufflent l’espoir, déjà lui communiquent
Cette envie d’exister dans l’ivresse tonique
Celle de l’humanité, loin des fonds sataniques

La voilà, elle revient, comme un flux messianique
Une brise vitale faisant taire les cyniques
Les mains sur le clavier, virtuose technique
La voix d’un vibrato dans l’éclat symphonique 

(*) Pierre Palmade