CHERCHEZ DANS CE BLOG

dimanche 7 mai 2023

A QUOI REVAIT CHARLES ?

Tous les yeux de la planète (enfin, presque tous) étaient tournés vers Londres (Royaume-Uni) et l’intronisation de Charles III ce samedi 6 mai. La journée a été marquée par des fastes et des traditions, des protocoles interminables, mais aussi par l’émotion du roi.

Devant 2 200 invités, des chefs d'État et de gouvernement, des monarques du monde entier, il a prêté serment sur la Bible et a reçu la couronne de Saint Édouard. La solennité du moment n’a pas empêché l’émotion de pointer le bout de son nez lorsque William, l’héritier, est venu prêter allégeance à son père.  William, le fils fidèle ! Il a pensé à Harry, le rebelle, reparti aussitôt après le couronnement pour les Etats-Unis, retrouver sa Meghan et son fils Archie, dont il devait fêter l’anniversaire.

Charles devenu Charles III, encore endeuillé du départ de sa mère, a revu son enfance, ses amours incertaines, l’inanité de son combat pour sauver la planète.

La foule l’acclamait mais il vit aussi les hostiles, les antimonarchiques qui vilipendaient le ridicule de toute cette cérémonie coûteuse.

Il sentit peser sur ses vieilles épaules le poids innommable des responsabilités. Le ciel était gris, la pluie jouait aux trouble-fête. Charles venait de sortir de Westminster avec une couronne perlée d’incertitudes. Le Monde avait changé, il ne l’avait pas vu se métamorphoser.


A quoi pensait le roi sous sa couronne dense ?

A tout ce temps perdu dans ces cours inutiles ?

Au sourire de sa mère, à Diana, son silence ?

A quoi pensait donc Charles qui ne fût pas futile ?

 

Au loin, l’homme entendit le canon résonner

Pour la gloire de son règne. Et lui revint l’Ukraine

On se battait là-bas, les obus de la haine

S’attachaient à la mort, comme une éternité.

 

Autour de lui le monde, le Gotha et les clercs

Une chorégraphie de lenteur indicible

Protocole royal de sa douce Angleterre

Dont il devait porter le sceau indélébile.

 

Réapparut le Monde, au sommeil outragé

Les plaies d’une planète, qu’une chaleur condamne

Sur ses vieilles épaules il sentit s’affaisser

Les espoirs d’un meilleur, sous la fleur qui se fane.

 

Sœur Anne, ô ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Le long déclin des flores, et la montée des eaux.

Il entendait les chœurs, clamer jusqu’au soupir !

Il ne vit qu’une foi aux sanglots vespéraux.

 

Son sceptre s’érigeait comme un feu de détresse

Il sourit tristement, son trône vacillait

Sous le poids des remords, des froids de maladresse

Qui de son fils, Harry, avaient l’âme brouillée.

 

Il revit son chemin, ses errances lointaines

L’amour de Camilla dans les bras de Diana

Il rêva d’un soleil, et de plaines lunaires

D’un champ de plénitude, en ce lieu, il rêva.

 

Tout ce faste clinquant assourdissait son cœur

N’était-il donc sur Terre que pour devenir roi ?

Dieu gardait son silence, au sein de Westminster

Il fixa les statues aux pierres de désarroi.

 

Il repartit, carrosse, sous un ciel incertain

Quelques saluts fragiles, d’un geste de la main

Pour ce peuple fidèle au grand feu monarchique

Sous sa peau frissonna l'effroi mélancolique.


vendredi 5 mai 2023

UN LIVRE CAPTIVANT

UN LIVRE CAPTIVANT (Las des pêches du Midi) Simone signe « Hauts rets » un livre contant sa vie de pêche en haute mer. Elle parle de sa sœur Sophie, des marées, des craintes de sa mère quand Mélanie doutait ! Elle évoque son enfance, la chorale du port, où sa petite sœur Brigitte faussait tandis que son cousin Charles traînait en ralentissant le tempo de la mer le long des golfs clairs. Elle s’épanche sur des détails, le collier de coquillages que sa tante Mathilde ceignait autour de son coup, les trous dans la coque du vieux flobard que son amie Élodie bouchait avec du chewing-gum ! Ce flobard que l’innovant tuera, remplacé par un grand chalutier nommé Noé, en référence à l’arche ! Très vite Noé mit merlans et autres poissons dans ses filets ! Simone détaille ses succès pélagiques, avec lesquels sa belle-sœur Caroline s’est liée ! Un livre passionnant où se mêlent gens, gars, bains d’enfance mais aussi peur des dangers car parfois brune-ocre est mer et le bateau face à la vague 🌊 dure et mont paie le grain !

PUB 137

mercredi 15 mars 2023

L'INFLATION REVIENT



 L'inflation revient, elle nous rappelle les années Giscard-Barre. La sécheresse liée au réchauffement climatique, la guerre en Ukraine, et les manœuvres spéculatives de certains ont raison du porte-monnaie, principalement celui des plus pauvres.

Le conflit actuel, la grogne populaire, portent sur la réforme des retraites. Mais, dans le cortège des mécontents s'immiscent aussi les affres de la vie chère. 

La France a déjà dépensé 43 milliards d'euros en aides diverses (remise carburant, bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie, revalorisation des retraites, prestations sociales et primes de rentrée, limitation des hausses de loyer à 3,5 % maximum, prime de partage de la valeur dans les entreprises...), et ceci depuis deux ans. La question est de savoir comment juguler l'inflation en aidant les plus nécessiteux sans pour autant creuser davantage le déficit budgétaire ?

En attendant, des tractations s'exercent entre la grande distribution et les grands groupes alimentaires pour tenter de minimiser les marges. Car l'inflation la plus palpable est celle qui frappe les produits de première nécessité : les nutriments.

Dès lors, une longue cohorte de caddies sous-alimentés se pointe aux caisses des supermarchés ! Les yeux fixés sur les étiquettes, le consommateur infortuné recherche le meilleur rapport qualité-prix avec, au ventre, un je ne sais quoi de carence, d'insuffisance nutritive, qu'il partage avec ses enfants.   



S’étiolait le pouvoir d’accaparer les choses
Des chariots décharnés pleuraient leur satiété
Sous le halo froissé de nos rayons moroses
S’époumonait l’écho des flux monétisés

Bouclages en tortures des fins de mois austères
Chemin paupérisé de ruptures glacées
Abandon déchirant de plaisirs secondaires
La loi du nécessaire en stricte vérité !

On guettait l’occasion, l’éclosion des remises
Quand, du porte-monnaie, les doigts palpaient le fond
Le printemps révélait d’impécunieux bourgeons

L’achat portait sa croix d’inflation délétère
Et sur le Golgotha policé de misère
Geignait l’âme perdue des richesses promises.

mardi 17 janvier 2023

GINA DANS LA MAGIE D'ESMERALDA

 




Gina Lollobrigida est morte. La star italienne avait 95 ans. Son décès a été rapporté ce 16 janvier 2023 par l'agence de presse italienne Ansa. "L'ancienne sex-symbol avait fait une chute à son domicile romain en septembre dernier. Elle s'était cassée le col du fémur et avait été hospitalisée", souligne BFMTV. Petite biographie de cette grande figure du cinéma.

 

Gina Lollobrigida, de son vrai nom Luigia Lollobrigida est née le 4 juillet 1927 à Subiaco et a subi assauts de fées penchées sur son berceau l’incitant, déjà, à crever l’écran. Aussi, très vite, elle quitte son milieu ouvrier pour monter à Rome et devenir étudiante à l’Académie des Beaux-Arts.

Romaine, l’es-tu ? Se pose-t-elle souvent comme question. Ou va-t-elle aller ailleurs ? Elle se voit confier un rôle dans un Rome-en-photo et se fait remarquer pour sa beauté plastique. En 1947, elle termine deuxième au concours de Miss Rome et troisième à celui de Miss Italie , pays connu pour ses prix de bottées !

Durant quatre longues années (1947 à 1951), le cinéma, ne lui offre que des rôles secondaires : L’Aigle noir de Riccardo Freda, où Barbara ne figure pas au générique, « Traqué dans la ville » de Pietro Germi, et d’autres… Arrive, enfin, le film de Christian-Jaque « Fanfan la Tulipe », où elle interprète Adeline, dont tombe amoureux Fanfan, incarné par Gérard Philippe !

En 1952, elle se retrouve devant les caméras de René Clair qui lui dit : - Foncez ! Elle jouera donc dans « Les belles de nuit », rivalisant de beauté avec Martine Carol. Puis Luigi Comencini, comme en ciné ardent, la fait jouer dans « Pain, Amour et Jalousie » qui n’est que la suite de « Pain, Amour et Fantaisie », au côté de Vittorio de Sica, qu’elle envoûte !

Ces films lui donneront une stature internationale. Le Britannique Carol Reed pensera à elle pour jouer une fille de cirque dans « Trapèze » avec Burt Lancaster et Tony Curtis. Elle se répète alors, inlassablement, qu’elle est faite pour être enfant de la balle et mantra pèse !

Enfant de la balle, elle le demeure en incarnant Esmeralda, la bohémienne saltimbanque de « Notre-Dame de Paris », de Jean Delannoy. Un de ses plus grands rôles. Elle porte secours à Quasimodo, incarné par Anthony Quinn.

Elle repart aux USA, où elle crève l'écran devant les caméras de John Sturges, en 1958, dans « La proie des vautours ». Elle y côtoie Frank Sinatra et Steve MacQueen. En 1959, dans « Salomon et la Reine de Saba » de King Vidor, elle a comme partenaire Yul Brynner, moins chauve que jamais.

Au début des années 60, elle jouera dans « Vénus impériale » de Delannoy. Elle y incarnera Pauline Bonaparte avec beaucoup de ressort (oui, être en Pauline ça aide !). Elle aura notre Bebel national dans « La mer à boire » de Castellani (1963)

Privilégiant la comédie, Gina Lollobrigida paraît encore dans « Les Poupées » de Mauro Bolognini avant de retrouver Rock Hudson dans « Etranges compagnons de lit », un film de Melvin Frank (1965). 

1968 est une année charnière dans la vie de Gina qui met fin à dix-neuf années de mariage, perdant ainsi son impresario. Elle met un frein à sa carrière après le tournage de « Buona sera Madame Campbell » de Melvin Frank. Elle participe encore au western parodique « Les quatre mercenaires d’El Paso » d’Eugenio Martin, sentant que parodie n’est pas paradis, sous l’œil goguenard de paparazzi.

Alors elle devient la fée turquoise (1972) qui aide Pinocchio à devenir un petit garçon. La série de 6 épisodes, de Comencini, fait la joie des tout petits, des ménagères de +/- 50 ans et des maris honnêtes.

Après le drame « Roses rouges et Piments verts » de Francisco Rovira Beleta (1973) avec Danielle Darrieux, où elle joue le rôle d’une photographe, elle cesse de tourner pour se lancer dans une nouvelle passion : la photographie ! On croyait à la mort de sa vie artistique mais la faux cale !

Elle revient à la télévision en 1984 dans plusieurs épisodes de la série « Falcon Crest » : faut qu’on vive, se dit-elle. En 1985, elle joue dans la série « Prête-moi ta vie » en commençant à en avoir assez d’être une souris de série qui sourit.

En 1986, elle est présidente du jury du Festival international du film de Berlin et y reçoit la Caméra de la Berlinale, récompense créée et décernée aux cinéastes et aux acteurs qui ont rendu d'éminents services au festival.

Ses derniers rôles remontent à 1996 dans le feuilleton italien Una donna in fuga, et dans le film français XXL, d’Ariel Zeitoun, auprès de Gérard Depardieu et Michel Boujenah.

En 1999, Gina Lollobrigida se présente aux élections européennes numéro 2 sur la liste d'Antonio Di Pietro mais échoue pour accéder au Parlement européen, dix pieds trop loin. Elle se consacre alors à la sculpture, cet art qui éclot d’elle. Mais la photographie ne la quitte pas non plus.

Elle vient de nous quitter ce 16 janvier 2023. Mais nous reste en mémoire le merveilleux visage d’Esmeralda, la grâce infinie d’une danse voluptueuse sur le parvis de la cathédrale, et ce regard de velours d’une beauté extraordinaire.








Gina, fleur d’émotion, coquelicot de feu

Se cambre au fil des vents d’une musique folle

Son cœur d’Esmeralda, sur ce parvis s’envole

En transes volatiles, d’un astre merveilleux.

 

Hypnotique vision à damner son essence

A suffoquer d’amour dans l’intense brasier

Qu’un âtre malicieux de la concupiscence

Attise de passions, de foudres essaimées.

 

Gina, Esmeralda, volupté d’une transe

Les seins gorgés d’hymen à sublimer les cieux

Virevolte, tournoie, envoûte mille yeux

 

Flux d’ensorcellements, arabesques lascives

Une flamme charnelle à l’aura suggestive

Un mystère amoureux dans les plis d’une danse.


vendredi 6 janvier 2023

A LA MANIERE DE RAYMOND DEVOS - 1

J'entame une nouvelle rubrique "à la manière de Raymond Devos" pour honorer sa mémoire. Je ne suis pas certain d'atteindre les chevilles du maître, mais qui ne tente rien n'a rien.

Pour ce premier acte, je me retrouve à la Porte du Paradis. 

Il y a de l'anticipation dans l'air...


J'étais à peine arrivé au Paradis que St Pierre accourut, essoufflé, en me criant : - Fabiano, je suis désolé, j'ai perdu la clé !
Je lui ai dit : - Si c'est une clé de sol je connais ! Je vous la trouve ! C'est à ma portée !
Il me dit : - Non, c'est plus compliqué que ça ! Une clé de sol quand on est dans le céleste c'est comme si on subissait une peine plancher !
Je lui ai dit : - Il vous faut une clé de fa ? J'ai ça aussi ! Je maîtrise aussi les basses !
Il me rétorqua : - Ca ne servirait à rien ! Il n'y a pas de messes basses puisqu'il n'y a plus de curés ! Ici, on se fait similaires !
Je lui ai dit que 6.000 airs c'était suffisant, mais peut-être pas pour une éternité. Il n'a pas répondu, tout inquiet de sa perte : - Il faut que je retrouve cette diable de clé !
Je commençai à m'impatienter : - Dites-donc, St Pierre, tu te débrouilles, t'appelles un serrurier mais comme tu vois on est une ribambelle à attendre à la porte !
Et ça commençait à crier : - Ouvrez-nous ! OUVREZ-NOUS !
Derrière la porte on entendait St Pierre s'activer avec une vis cruciforme ! Un moment on sentit qu'il tenait là le bon outil et crut s'y fier ! Mais non ! Il jura : - nom de Dieu ! Cela faisait très mauvais effet ! St Pierre jurait comme un poissonnier !
En regardant par le judas qui fonctionnait dans les deux sens, je vis que Jésus arrivait à son secours : - St Pierre, arrête ! Tu es en train de te noyer dans un verre d'eau bénite ! L'Eden t'entend jurer, et te voir ainsi le peine ! Tu te paies ma paix quand tu lui fais un tour de vices et la gâche ! Je vais arranger ça !
D'une apposition de la main Jésus fit ouvrir la porte ! Quel cohue ! Je fus bousculé par toute une foule de ressuscités, le mors aux dents !
Jésus me dit, en me relevant : - C'est de plus en plus comme ça ! St Pierre perd la tête ! Il perd la clé régulièrement ! Je crois que je ferai désormais confiance en St Jean !
Je lui ai dit qu'en singeant il risquerait des réprobations !
Il n'a pas ri ! A se demander si l'humour vient de Dieu !

mercredi 4 janvier 2023

UNE ANNEE IMPAIRE DURANT LAQUELLE JE NE SOUHAITE PAS EN COMMETTRE



Ce blog, que je délaisse un peu, reprend du service à chaque début d'année pour annoncer les faits marquants qui se dérouleront au cours des 365 jours prévus par le calendrier.

Alors, à vos agendas.


L’année 2023 commencera par une adhésion d’un pays à la zone euro. Les Croates quitteront la Kuna lacunaire pour adopter la monnaie européenne en souhaitant qu’elle combatte l’inflation.

Le 11 janvier, ses fans pleureront Jacqueline Maillan qui aurait eu 100 ans. Pierre Palmade, Muriel Robin et Michèle Laroque achèteront un bouquet commun, en forme de pièce montée.

Le 17 janvier, François Damiens, qui n’est pas Amiénois, fêtera ses 50 ans dans une petite ville minière du Pas-de-Calais car il a Harnes à cœur.

Le 20 janvier, ce sera au tour de Benjamin Biolay de souffler 50 bougies, chez lui. Il invitera son ancienne compagne au paradis "gainsbourien" en chantant « initiales BB »        

Le 27 février, les habitants de Tréguier (Côtes-du-Nord) s’inclineront devant la maison natale d’Ernest Renan né en 1823, soit 200 ans déjà ! Laïcs, catholiques et athées cesseront leur querelle de clocher pour commémorer, en positivant, non comme chez Carrefour mais comme Auguste compte !

Le 6 mars, lecteurs et lectrices honoreront les 50 ans de la mort de l’écrivain(e) américaine Pearl Buck, prix Nobel de littérature en 1938. Une belle occasion pour réhabiliter la Chine, empêtrée dans ses innombrables problèmes de santé, cernée par les virus biologiques mais aussi martiaux, un regard menaçant porté sur Taïwan.

Le 26 mars, à Belle-Ile-en-mer, les inconditionnels de Sarah Bernhardt défileront devant sa maison de la pointe des Poulains et de façon chevaleresque. On honorera la grande comédienne pour les 100 ans de sa mort ! Ce jour là, se réveillera le coq tôt pour chanter à la gloire de ce « monstre sacré » !

Le 29 mars, des vétérans ayant connu bail de haine se souviendront, qu’il y a 50 ans, ils étaient les derniers soldats à quitter le sud-Vietnam, pour se désembourber d’un enfer sanglant ayant taché d’horribles sangs la bannière étoilée.

Le 8 avril, les admirateurs de Picasso auront une pensée pour le maître décédé il y a 50 ans. Le Maire de Mougins (Alpes-Maritimes), Richard Galy commencera son discours (exorde) par : - Respect à toi, ô grand maître, qui termina son brillant parcours sur Terre en cette ville, que tu aimas, là, gars ! Et hop, un petit verre avant la suite devant un parterre de riverains parmi lesquels un vieux guitariste, une femme qui pleure et un garçon à la pipe !

Le 10 avril, Guillaume Canet fêtera ses 50 ans en compagnie de sa gentille Marion. L’émotion fera sortir les petits mouchoirs. Marion lui offrira une copie d’un tableau de Cézanne mais lui évitera un plat de nouilles car Canet le honnit !

Le 25 mai, en se gavant de rillettes, on fêtera dûment les premiers 24 H de course automobile, apparus en 1923 (cela s'entend !). A l’époque, 33 véhicules étaient sur le départ, prêts à polluer inutilement l’air manceau, d’errements sots !

Le 27 mai, si Dieu lui prête vie, Henry Kissinger soufflera ses 100 bougies ! Un bel exploit de longévité pour ce Nobel de la Paix (en 1973) pour son action dans la résolution de la guerre du Viêt Nam. L'homme au passé mouillé de controverses aura l'occasion de parler de l'Ukraine et de la nécessité de l'intégrer à l'OTAN, autant que perce feu alors qu'il disait, quelques mois auparavant : - Ce n'était pas une politique américaine judicieuse que de tenter d'inclure l'Ukraine dans l'OTAN !

Le 29 mai, ses inconditionnels fêteront les 100 ans de la naissance de Bernard Clavel. A Lons-le-Saunier, sa ville natale, on lira à voix haute, des extraits des Fruits de l’hiver (Prix Goncourt 1968). Plus que jamais, l’auteur appelle à le lire et jamais on ne verra la cru s’tasser ! Clavel, encore hèle (Clavelle, anchorelle ?)

Le 31 mai, comme un ouragan, le vent du souvenir soufflera sur Monaco. On fêtera, en effet, les 100 ans de la naissance du Prince Rainier III, d’une grâce qu’élit son destin ! Son fils, Albert II, fera un beau discours, un peu bêlant. C’est Albert : Je ris (s’étale bergerie ?).

Le 5 juin, des économistes poussiéreux secoueront leur perruque et se découvriront devant le portrait d’Adam Smith né il y a 300 ans ! Une main invisible viendra serrer leur petite poigne toute veinée de sang libéraliste. Un grand moment d’émotion.

Le 10 juin, des pêcheurs d’Islande pleureront Pierre Loti, mort depuis 100 ans. En France aussi, on y pensera, en lisant ses mémoires, empreinte laissée aux futures générations car ce capitaine devait sceaux !           

Le 19 juin, donc le lendemain du 18 juin et de sa pelle, on aura mille pensées pour Blaise Pascal né il y a 400 ans ! Le Pape François reparlera de la possible béatification de ce mathématicien philosophe en arguant que c’est un bon calcul !

Le 2 juillet, quelques historiens farfelus lanceront des tweets pour évoquer la mémoire de Louis XI, né il y a 600 ans ! Ça fleurera le poussiéreux monarchique mais beaucoup d’historiens, longtemps, comme mon ami Charles, dans le thème errèrent !

Le 6 août, des historiens (les mêmes que ceux du 2 juillet) sortiront les mouchoirs de soie pour y déposer des larmes en souvenir de Louis VIII, couronné le 6 août 1223. Soit 800 ans ! Ce fils de Philippe Auguste n’aura régné que 3 ans et 3 mois ! Il meurt vite. Nos jours sont de durées inégales et la Camarde aura décaper siens, avec précocité.

Le 31 août, les accros du western pleureront John Ford mort depuis 50 ans. Certaines chaînes de télévision nous abreuveront de scènes mythiques, à la gloire des tuniques bleues qui n’arrivent pas à tourner l’apache !

Le 11 septembre, les Chiliens auront un souvenir néfaste du coup d’Etat militaire, instauré par Pinochet. Le commandant tortionnaire aura marqué de son empreinte sanglante la vie de son pays, à la lumière des idées libéralistes d’un certain Friedman, évoquant le « miracle chilien » !

Le 4 octobre, on rediffusera « Ben-Hur » pour commémorer les 100 ans de Charlton Eston (mort en 2008). Il n’y aura pas de surprise : à la fin Jésus ressuscite, la mère et la sœur de Ben-Hur ne sont plus lépreuses.

Le 6 octobre, on se demande dans quelles conditions seront commémorés les évènements de la guerre du Kippour (6 octobre au 24 octobre 1973). Il y a 50 ans, l’armée israélienne était ébranlée par une coalition arabe (Egypte, Syrie, Maroc, Libye,…) et cette victoire des pays arabes allait déclencher le futur choc pétrolier, le 17 octobre). Affaire à suivre…

Le 2 décembre, on honorera Maria Callas, la grande cantatrice grecque née il y a 100 ans. Des récitals remasterisés fleuriront de ci de là, cahin-caha. On louera son talent, de vers dits ! L’auréole de la diva fera encore marcher le commerce, halo paiera !

Le 27 décembre, la tour Eiffel portera le deuil. Son créateur sera mort 100 ans auparavant. La dame de fer évitera de trop pleurer pour ne pas rouiller ! Des lumières noires l’éclaireront, lui donnant des petits airs de violettes impériales dont les valeurs s’cotent haut ! Le tout étant d’aimer ces airs !

Voilà pour les principaux évènements qui attendent l’année 2023 au coin de la rue. Cette jolie rue qu’il nous faudra encore traverser pour trouver un travail et le garder suffisamment longtemps pour attendre les 65 ans, sans période de chômage, et goûter à une retraite bien méritée. Poil au nez !

 

Meilleurs vœux !