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dimanche 29 mars 2009

ANNE A LE DOUTE DANS SA VOIX



Anne est d’un naturel sceptique
Doutant de tout, d’elle en premier
Tout en curant fosse septique
Elle rumine à fond ses pensées.
Elle n’y croit pas, la Savoyarde
Que sa jolie ville deviendra
Une candidate gaillarde
Pour les J.O. d’hiver, voilà !
Le grand Killy a le sourire
Le partage avec Masnada (*)
Ils écartent ainsi tout le pire
Scénario du « tout l’monde baba ! »
La ville est bien mieux que Grenoble
Ses stations de ski font jaloux
Elle a des pistes fières et nobles
Nul ne doute de son succès fou.
Anne si
Anne si !!

Anne est d’un naturel anxieux
Car quand bien même sa ville fut
Retenue pour monter aux cieux
De l’Olympisme, haut les nues.
Elle se dit que rien n’est gagné
Le CIO lorgne déjà
Sur PyeongChang que la Corée
Défend depuis de nombreux mois.
Mais Killy garde le sourire
Qu’il partage avec Masnada
Ils se refusent des soupirs
Des craintes de mauvais aloi !
La ville en deux mille dix huit
Accueillera les jeux d’hiver
Nul ne craint futur et la suite
De ce roman fort bien ouvert.
Anne si
Anne si
Anne si !!!

(*) Ancienne championne de ski qui défend la candidature de la ville !!

LES PARFUMS

Le parfum des roses
Par pétales s'étale
Sur ma faim de proses
Si vitale, vitale.

L'odeur des lilas
Aux lyres d'un doux la
Berce tous mes vers
Et versets divers

L'arôme des lys
S'arrime à ma laisse
De mots à malices
Ou mus de mollesse.

L'effluve des sauges
S'enfle d'eau lascive
Et poésie sauve
Ce que sot lessive...

CLINIQUE INIQUE

Dans la clinique aseptisée
Par une science trop féconde
L'humain résiste désormais
Au courant des robots qui grondent.

L'humain c'était le cœur du soin
L'écrin de sourire et de charme
Une main qui rendait serein
Un mot qui asséchait les larmes.

Au fond d'une poche d'espoir
Les infirmières veulent encore
Se découvrir dans leur regard
Le reflet de l'amour qui dort.

Elles se piquent au grand sentiment
Que d'aucuns trahiraient pour voir
Se mieux rôder le rendement
Dans cet univers de couloirs.

Médecins irrévérencieux
Pour l'âme des patients mourants
Sachez que la mort a des yeux
Qui vous fusillent méchamment.

Lorsque de vos procédés fous
Elle nous enseigne témoignage
Que vous ressentez du dégoût
Pour elle et pour ses longs voyages.

La maladie devient produit
A retraiter par la machine
Les maux emplissent les conduits
Des engins aux bruits de turbine.

Et sous sa blouse la soignante
Fend l'amertume des sanglots
Face à la souffrance poignante
De ceux à qui on ne dit mot.