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dimanche 29 mars 2009

CLINIQUE INIQUE

Dans la clinique aseptisée
Par une science trop féconde
L'humain résiste désormais
Au courant des robots qui grondent.

L'humain c'était le cœur du soin
L'écrin de sourire et de charme
Une main qui rendait serein
Un mot qui asséchait les larmes.

Au fond d'une poche d'espoir
Les infirmières veulent encore
Se découvrir dans leur regard
Le reflet de l'amour qui dort.

Elles se piquent au grand sentiment
Que d'aucuns trahiraient pour voir
Se mieux rôder le rendement
Dans cet univers de couloirs.

Médecins irrévérencieux
Pour l'âme des patients mourants
Sachez que la mort a des yeux
Qui vous fusillent méchamment.

Lorsque de vos procédés fous
Elle nous enseigne témoignage
Que vous ressentez du dégoût
Pour elle et pour ses longs voyages.

La maladie devient produit
A retraiter par la machine
Les maux emplissent les conduits
Des engins aux bruits de turbine.

Et sous sa blouse la soignante
Fend l'amertume des sanglots
Face à la souffrance poignante
De ceux à qui on ne dit mot.

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