CHERCHEZ DANS CE BLOG

dimanche 20 juin 2010

UN GACHIS DE PELLICULE


Le film de Patrice Evra ne restera pas dans les annales même si une tirade de cette oeuvre mineure fait référence à un point sensible de l'anatomie.

La première scène du film fait vaguement penser à la Cène. Le tableau de Léonard de Vinci a été revisité et les personnages sont flous. Le Messie, incarné par Domenech, dit clairement qu'il y a un traître parmi eux ! Un Judas !

- Il y a un Judas qui a rapporté les propos que j'ai eus avec Anelka dans les vestiaires ! Il les a rapportés à la presse ! En vérité je vous le dis : cet homme là n'est qu'une femmelette ! Un Judas nana !!

Et chacun des onze hommes qui l'entourent de lui poser la question :

- Est ce moi Seigneur ?
- Est ce moi Raymond ?

Et ça dure, ça dure. Le tout sur une musique lancinante d'inspiration Barbelivianobruniste...

Le seconde scène nous transporte à St Petersbourg au 13ème forum économique international. On peut imaginer des personnages qui vont évoquer la crise financière ; il n'en est rien. On aperçoit Nicolas Sarkozy (moyen dans son rôle) qui prend la parole pour dire :

- J'ai appris les grossièretés lancées par Anelka dans les vestiaires ! Elles ont fait mal à Domenech ! Si cela est avéré je dis : c'est pas bien Anelka ! On doit rester poli ! Franchement est ce que vous me voyez dire des horreurs, moi ? Imaginons, je ne sais pas moi, tiens, par exemple quelqu'un qui m'agresserait alors que je visite la Salon de l'Agriculture. C'est un exemple...Il me dirait, je ne sais pas moi, par exemple : ne t'approche pas, tu me salis ! Et bien, il ne me viendrait pas à l'idée de lui rétorquer des saloperies ! Je reste poli ! Je ne vais pas lui lancer à la figure, je ne sais pas moi, une phrase du style "casse toi pauvre con !" Non ! Un peu de tenue !

La troisième scène nous transporte à la Halle Freyssinet (XIIIème) de Paris. On y retrouve un grand échalas à la perruque blanche ! Il fustige le comportement des dirigeants de l'Equipe de France qui ont expulsé Anelka :

- Nous n'acceptons pas la logique des boucs émissaires ! Anelka ne doit pas payer pour les autres ! Il doit bénéficier de la présomption d'innocence comme j'ai pu en bénéficier lors de l'affaire Clearstream, enfin, si on veut ! Je lance donc un nouveau parti : celui du non fatalisme ! L'Equipe de France retrouvera sa grandeur !!

Tollé d'applaudissements, marseillaise, champagne. Le film se termine en queue de poisson et le spectateur reste sur sa faim : qui finalement était le traître ?

1 commentaire:

Alexis LQJ a dit…

Sans quoi le week-end dernier il y avait les 24H du Mans...