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vendredi 27 avril 2012

DOMINIQUE S'EMPORTE EN VOYANT LES FEUX NAITRE


Tandis que l’Humanité compare le petit Nicolas à Pétain un ancien premier Ministre, Dominique de Villepin, se déclare "effrayé" par la campagne du président-candidat Sarkozy ! Il le clame dans une tribune publiée dans Le Monde de ce vendredi.

- Halte au feu, lance-t-il (…) Mon rôle n'est pas de dire pour qui voter, car chacun doit prendre ses responsabilités (...). Le 6 mai, que chacun vote en pensant à la France et à ce qu'elle a toujours porté de meilleur, à ses valeurs de respect, de dignité et d'humanisme, parce que, en conscience, il faut bien choisir !

Si la gauche l’effraie (les frais ?) la droitisation du petit énervé (son grand copain) semble le révulser :

- L'instrumentalisation de faits divers, l'improvisation de bien des propositions, le débauchage sans vergogne de voix extrémistes tiennent aujourd'hui lieu de débat. Les lignes rouges républicaines sont franchies une à une !

Des lignes rouges qui mériteraient un carton de la même couleur !

Mais peut-être que Nicolas a besoin de labourer les terres marinières pour l’emporter par miracle et échapper pour 5 ans à de sinistres affaires judiciaires…

Ainsi pensa Eva Joly en lisant la tribune du Monde de ce vendredi…

Le Pétain épata tant le piteux pantin
A l’appétit patent d’empathie en potins
Nicolas éloquent acculé au culot
Accumulait mots laids et maux mélimélo
Taper tant, tuer paix  et tympans de toupet
Amonceler mensonges et messages massues
Vociférer ses vues sans savante avancée
Droitiser,  maladroit,  dramatisantes mues.

Mariner dans l’amer de Marine, ô malheur
Anonner du haineux et se damner l’honneur
Fronder sous frondaisons des frênaies de la honte
Instinct stigmatisant que nul démon démonte.

De Villepin du vil peint l’effrayante foulée
Halte au feu du FN pond le pimpant pompier.
Visions de divisions mène aux mots inhumains
Mais qu’attendre d’Hollande qu’indolents lendemains ?

jeudi 26 avril 2012

CROAH CROIT CROISSANCE, TOI QUI AS LE CORPS BEAU...


Mario Draghi, gouverneur de la BCE (Banque Centrale Européenne), a réclamé devant le Parlement européen un pacte de croissance pour accompagner le fameux pacte budgétaire cher (très cher) à la chancelière allemande.

 Ainsi, reconnaît-on enfin en haut lieu la nécessité de relancer l’économie (voire l’inflation) à défaut de quoi l’austérité nous rendra guéris mais morts !!

François Hollande pourrait se féliciter d’un tel revirement lui qui ne cesse de clamer l’urgence de la relance ! Mais Draghi ne parle peut-être pas de la même croissance que celle esquissée par le porteur des  roses flétries. L’homme de la BCE doit imaginer une relance par la privatisation, l’ouverture de certains métiers jusqu’alors « chasses gardées », la dérégulation des services publics et quelques bonnes doses de privatisation agrémentées d’incitations à la création de micro entreprises individuelles à l’espérance de vie frisant les 12 mois !!

Hollande lui, on le sait, rêve de grandes dépenses publiques, d’embauches de fonctionnaires, de grands travaux…

Il n’empêche, la croissance s’invite dans la campagne présidentielle et le petit Nicolas doit bien admettre que Draghi a donné un petit coup de pouce à l’héritier de Mitterrand. Ah Nicolas, ton plan d’austérité concocté avec Angela ne va-t-il pas te coûter ta place ? Bien sûr tu exécutes un virage à 180° en arguant que la croissance et toi êtes bons amis ! Mais qui pourra encore te croire ?

Cela dit, croissance de droite ou croissance de gauche devront se trouver un petit chemin dans la forêt épaisse des peu pliés au laxisme budgétaire !

Dépenser pour relancer le PIB sans creuser la dette : un véritable travail de funambulisme…


La croissance est au rendez-vous
Sur les tablettes des gourous
De la grandiose BCE
J’en aurais bien les larmes aux yeux !
Draghi, l’ancien de  chez Goldman (*)
Se soucie du cœur de la manne
Monétaire si l’austérité
S’exhibait seule panacée !!
Mourir guéri n’avance à rien
S’est convaincu le Keynésien
Le broiement de l’austérité
Finirait par nous étouffer.
Alors bienvenue la croissance
Et ses ruisseaux d’effervescence
Ceinture serrée, cœur à l’ouvrage
Dette épongée sans grand chômage.
François Hollande tout esbaudi
De se faire draguer par Draghi
Lui sait gré d’avoir écouté
Son socialisme dépensier.
Oh là, beau messire de la rose
Point tant de joie : ce que propose
Votre catalogue à idées
Fera grincer bien des marchés.
De la croissance oui, sans doute
Mais épargnée de la déroute
Que sèmerait votre énergique
Essor des dépenses publiques.
Le retour à la production
N’a nul besoin de vos potions
Il suffit d’offrir aux privés
Des cours jadis étatisées.
Réamorcer la concurrence
En déverrouillant les licences.
Libéraliser tout service
En maintenant le tour de vis.
Croissance croit sens à sa vertu
Dans la voix de qui n’en a plus.
La gauche a chanté ses louanges
La droite, à présent, prie ses anges.
On se l’arrache, on s’en réclame
L’austérité en fine lame
A l’occasion la plus propice
La pourfendra, expéditrice…
La face hideuse de la dette
S’invitera dans chaque fête
Dans chaque élan de la mariée
Dont le trousseau sera taché...

(*) Il a été vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs de 2002 à 2005. Goldman Sachs est la banque liée à la crise des subprimes et, semble-t-il, impliquée dans le camouflage de la dette grecque et le tripatouillage des comptes hélléniques... No comment !!

mercredi 25 avril 2012

ET SI LE PS EN TENAIT UNE SACREE COUCHE ?

SARKOZY N'A PAS AIME...


Les studios « Haie-Faine » longtemps spécialisés dans les courts métrages soporifiques qui ventaient les charmes bucoliques de notre campagne  ont,  cette fois-ci,  tourné une page...

Finis les plans américains prolongés sur la reproduction des coccinelles ou la poursuite lancinante d’une feuille de hêtre emportée par le vent et qui va finir sa course échevelée sur la coquille d’un escargot de Bourgogne échappé  des griffes  d’Alain Ducasse.

Oui, les studios « Haie-Faine » se lancent dans le film d’auteur qui parle des gens, des gens du pays, des gens de la Patrie et …d’une revanche !

La revanche est celle de Marine (Interprétée par Marine Le Pen qui a dû laisser pousser sa tignasse de l’oye, holà !!).

Marine est une jeune étudiante parachutée  dans une fac catho "la Jeanne d'Arc" subventionnée par une multinationale qui ne souffre pas spécialement de verser une taxe d’apprentissage eu égard aux bénéfices mirifiques tirés d’une spoliation éhontée d’un gisement d’uranium en Afrique équatoriale.

La jeune femme se fait stigmatiser par sa blondeur mais aussi par ses idées assez décapantes. Elle prône hardiment la lutte contre les étudiants étrangers qui écorchent la langue nationale. Elle revendique avec pugnacité un retour au troc car elle voue une sainte aversion à la monnaie du pays porteuse, selon elle, de tous les maux économiques et d'un risque d'eczéma purulent !

Et pourtant, bien que raillée, humiliée, elle finira par gagner les élections de délégués du bureau contre toute attente en raison des querelles intestines qui émaillent, à longueur de journées,  les clans de ceux qui la combattent !!

Et ses idées loufoques, voire surréalistes, un brin populistes,  finiront par capter l’adhésion des plus vils détracteurs. Certains d’entre eux en avaleront leur chapeau et s’humilieront à ramper aux pieds de la belle pour conserver le droit de rentrer dans ses grâces.

Mais la guêpe n’aura de cesse que son dard ne meurtrisse davantage ses anciens ennemis.

On ne comprend pas pourquoi les studios « Haie-Faine » ont  opéré  un tel virage dans leurs visions cinématographiques ! Les reportages poussifs sur les éléments végétaux et animaux ne devaient pas drainer un public conséquent !

En vendant plusieurs de leurs  immeubles les studios «Haie-Faine » ont franchi la haie du déficit pour se doter d’un petit pécule nécessaire au financement de ce film enfin humaniste (enfin humaniste, oui, bon...)

Des connaisseurs patentés avaient cependant ressenti un léger changement de cap dans l’avant dernier film « la mante ». On y voyait, durant dix minutes, une mante religieuse dévorer son mec  avec un appétit féroce étayé par  l’alibi suivant : son type faisait trop les yeux doux à une cigale bien basanée venant d’un pays du Sud.

Finalement la transition pouvait se subodorer et les mœurs animales ne sont pas si différentes de celles des êtres humains.

Le film sera diffusé dans les salles obscures jusqu’au 6 mai 2012.

mardi 24 avril 2012

A NE PAS MANQUER aux 3 BAUDETS

Métro, pas beau, bobo...


Un véhicule 4x4 a voulu visiter une bouche de métro, ce mardi matin, dans notre bonne ville de Paris. Le conducteur contrarié et en larmes (la raison vous sera donnée dans la parodie qui suit) a cru voir une entrée de parking. Il s’agissait, en fait, d’une entrée de métro. Heureusement aucun piéton ne descendait ou ne remontait l’escalier d’entrée de la station ! Sinon on eût assisté à un drame quand bien même le conducteur, réalisant son erreur, avait freiné  pour plonger à vitesse ralentie dans la bouche indésirable…

La police dépêchée sur place a procédé au classique petit test d’alcoolémie que s’est avéré négatif ! C’est déjà ça !

Mais, selon une employée du restaurant Select, proche de la bouche de métro, un incident similaire s'était produit au même endroit il y a  4 ou 5 ans…

Dès sa réélection Nicolas Sarkozy a promis de débloquer des fonds pour pallier ce gros problème de signalisation ; car c’en est surement un, n’est-il pas ??

Un petit accident qui fleure bon le bassin parisien et la Chaussée d’Antin, n’est-ce pas Jacques ?

C'était un 4x4  malin
Qui sentait bon le revenu rupin
Qui sentait bon les carburants urbains
C'était un 4x4 malin
Avec un GPS et de bons freins
Avec des sièges moelleux pour les reins
Et qui roulait vers la Chaussée d'Antin
Mais un jour, on n’sait trop bien
Le 4x4 se trompa d’orientation
Il prit une entrée de station
D’un métro et ses marches trouva !
 
REFRAIN:

De grâce, de grâce
Disait son conducteur
De grâce, de grâce,
Otez moi de la place.
De grâce, de grâce,
Suppliait le chauffeur
Réparez mon erreur !!

C'était un superbe engin
Qui rencontra le métropolitain,
Croyant trouver un parking parisien.
C'était un superbe engin
Une superbe ligne ; fier et hautain
Avec un homme qui le conduisait bien,
Jusqu’à ce jour  à la Chaussée d'Antin.
Oui ce jour, le bel engin
Planta son museau sur l’escalier de béton
Du métro surpris par l’aplomb
De ce bolide qui s’y étalait !!

REFRAIN

C'était un chauffeur déteint
Qui avait voté Bayrou mais en vain
Il pleura, les brumes du chagrin
Brouillèrent l’entrée du souterrain
Est-ce un parking ? J’y vois pas bien !
Non c’est le métro ! Vite les freins !!
C'était un petit engin
Planté au métro de Chaussée d'Antin.
C'était un très bel engin
Captivé par le métro parisien….

lundi 23 avril 2012

Aux bleus audibles...



«Je vois ce vote comme un cri de souffrance, comme l’expression d’une révolte, parfois même d’une colère», a dit le petit censeur élyséen en évoquant les votes protestataires du FN.

Nicolas vient de s’apercevoir que les électeurs du Front National n’étaient pas forcément tous des extrémistes de droite et qu’ils avaient voté pour Marine en raison de leurs nombreux bleus (ou ecchymoses c’est selon) !

Oui, une France qui souffre de cinq ans de mauvais traitement !

On a retrouvé dans les conduits auditifs de Nicolas  de superbes bouchons que des cotons tiges avaient délaissés ! C’est pourquoi l’homme dépassé ne pouvait entendre la souffrance ! Il ne pouvait que voir le cri et encore, fût-il incarné par un vote !!

A présent qu’il se les ait ôtés (il se lésait au thé ?) il peut arpenter les rues en oyant le bruit de la foule en haut état de déliquescence ! Il ignore encore jusqu’à où ces rues mènent

C’est à peine si dans ce brouhaha il entend la voix de Saint  Coppé qui lui lance :

- Ne t’inquiète pas Nico, avec les voix de Marine la droite détient 48 % des voix !!

Crie plus fort, Jean François, Nicolas n’a pas bien entendu !

L’électeur du FN non plus !!

RECETTES DE CRISE...

Cliquer pour voir plus grand...

LES IDEES BASSES COURENT...






Le premier tour des présidentielles a rendu son verdict : la France reste la France ! Frileuse, recroquevillée sur ses frontières, un brin patriote, un peu paumée aussi…


Le seul réconfort (à mon sens) demeure la claque assénée au petit lapin mécanique de l'Élysée. Avec 27,08 % des voix le petit Nicolas passe derrière le tailleur de roses à peine écloses, son principal rival François Hollande (28,63 % des voix)

La surprise (mais en est-elle une ?) vient du score de Marine Le Pen qui, avec 18,01 % des voix, écrase Jean Luc Mélenchon le spécialiste du semi des menthes pas très religieuses !! Le défroqué du Front de gauche peut drainer ses paroissiaux laïcs à longueur de semaines il ne s’en retrouve pas moins dans une église à moitié vide (ou à moitié pleine pour les plus optimistes) lors de la grand messe dominicale ! Et pourtant « le sermon avait de la gueule » (et non pas le serre-gonds avait de la meule) disent les ouailles !

Et, pour un peu, on frisait un nouvel avril 2002 avec un duel « Hollande-Le Pen » ! Un cauchemar pour beaucoup !!

La France ne se sort donc pas de ses vieux démons ! Le mot « patriote » fleure bon  dans les chaumières de Marseille ou d’Hénin-Beaumont ! C’est un joli mot qui rime avec chicote, fiérote, mais aussi garde-côtes ! La xénophobie rampante attisée par les diverses instrumentalisations sarkoziennes aura finalement nourri le terreau lepéniste qui n’en demandait pas tant !!

Le siphonnage des voix FN qui avait catapulté le stratège de l’UMP en 2007 a fait long feu !!  Un siphon fond, fond !! Après cinq ans de gestion bafouilleuse, de bling bling, de provocations, d’invectives, de tentatives de division des Français (le fameux « diviser pour mieux régner ») le petit Nicolas essuie une humiliante défaite, fruit de son bilan économique catastrophique (bonjour le taux de chômage et la casse des services publics !)

Chasser le naturel et il revient au grand galop ! La France Lepéniste a récupéré ses voix à la lumière d’une crise qui brise des ménages et assombrit l’avenir. Malgré les efforts de Hortefeux puis de Guéant le Sarkozysme n’aura pas capté durablement les voix des extrémistes de droite qui préfèrent voter pour l’original (Marine) que pour la copie (Nicolas) !

Dans ce jeu de dupes et de simplification à l’extrême les propositions des candidats revêtent souvent l’habit seyant de l’illusionnisme. Dépassés par l’évolution du monde,  les partis, de droite comme de gauche, balancent entre replis nationaux ou soumission à la dictature des marchés !!  Entre l’envie de tout faire péter, de sortir de l’Euro et le souci de satisfaire aux diktats des agences de notation ! Les belles promesses affluent dans leur habit de mensonge et enivrent la population fatiguée de supporter les frasques d’un pouvoir décadent !! Les votes de protestation bourgeonnent sur les branches d’un vieil arbre républicain dont on ignore encore la morphologie de la floraison…

En toile de fond les forces occultes des capitaux tirent le monde et manœuvrent les pompes de la spéculation. Des gouvernements occidentaux se signent devant les veaux d’or et se piquent de corruption. Les mafias s’organisent.  Le néocolonialisme s’abreuve des spoliations qu’exercent les multinationales dans les pays pauvres vidés de leur richesse. La planète se dégrade et les pollueurs sont gratifiés d’immunités pérennes…

Mais tout va bien, le 6 mai la France aura un nouveau Président !!


Allez, pour se distraire un peu, une petite parodie (Alain, ne m'en veux pas !!)


Dans les poulaillers où l’on joue
A se faire peur, on crie au loup !
On entend la conversation
D'la volaille qui fait l'opinion.
Qui dit :

"On peut pas voir filer l’argent.
Chez des banquiers incompétents.
Spéculer ce n’est pas normal.
Supprimons le Wall Street Journal !
Mais comprenez-moi : c'est une gangrène,
Tous ces euros qui font nos chaînes.
Mais comprenez-moi : c'est du rasoir
Les cures d’austérités sans gloire !!

(Refrain)

On peut pas aimer les pays
Qui viennent chiper nos industries ?
Pourquoi paierait-on des impôts
Pour cette ingrate zone euro ?
Mais comprenez-moi : la noire burqa
C'est pas ce qui faut sous nos climats.
Mais comprenez-moi : la viande Hallal
Produit des fièvres intestinales !!

(Refrain)

Que font ces Roms, mendiant par terre,
Habillés comme des traîne-misère ?
Et ces assistés qu’un travail
Gentiment proposé tiraille ?
Mais comprenez-moi : c'est inquiétant.
Ces fonctionnaires incompétents !
Mais comprenez-moi : le respect se perd
L’école n’écrit plus nos repères !!

Mais comprenez-moi...

samedi 21 avril 2012

DISPERSION DES VOIX...


Annie verts sert. Elle est engagée à fond dans le mouvement écologiste. Elle revient de loin ! Jadis Annie dupe errait dans les méandres narco trotskistes !! Elle est repêchée sur le bord d’un trottoir sordide par des Josébovistes  altermondialistes végétaliens. Ces derniers la mettront à l’épreuve pour savoir ce qu’Annie vaut. Elle les convainc par son militantisme !  Mais lorsqu’Eva Joly gagne les primaires du parti elle se sent mal. Oui, on sent Annie mal ! Elle aurait tant voulu mettre homme, Annie :

- Nicolas Hulot eût tant drainé les foules, déplore-t-elle en s’épanchant sur Liam, son mari  Lepagiste  qui milite contre Total et les ignobles souillures hydrocarburées des côtes bretonnes.

Liam se laisse alors influencer par son épouse qui se mélenchonise. Il se décale comme Annie dans un souci d’imitation. Le couple assiste à un meeting du trublion gauchiste. Le tribun laisse Liam de marbre et s’entête  Annie :

- Mais enfin, Liam,  il reprend des thèmes écologistes ! Et avec quelle fougue ! Mais regarde-le et yeute moi cette foule !!

- Bof, lis son programme ! Que lis-tu Annie dans ce ramassis de propositions ? Que de l’utopie ! Et cette grand-messe !! Un vrai rituel ! Le Front de Gauche a l’âme aux rites, Annie !

- Tu es injuste avec Mélenchon, lance Annie avec animosité, il est le seul à se battre contre la petite facho, cette Marine, la fille à son père ! Ce père qui mettait le feu de la haine !

- Ce n’était pas le pire homme, Annie, tempère Liam, il faut relativiser ! Et la fille n’est point sotte.  Elle défend la cause animale ! Elle s’insurge contre l’abattage halal ! Non ?

- Taratata, diversion que tout cela ! Stigmatisation des musulmans ! Elle te haïrait si tu t’appelais Azziz et jetterait le discrédit sur notre couple « Azziz-Annie » en colportant la rumeur d’un mariage gris !

- Mais non, enfin ! Ta sérénité se délite, Annie ! Tu es tellement déçue de n’avoir pas vu Hulot gagner les primaires que cela te rend acrimonieuse ! Fais attention ! Ne sois pas dure Annie en prévoyant désastre au logis « France » !

- Je ne suis pas dure mais je trouve, ah, aïe, ça me reprend !!

- Prend vite ton inhalateur, ton allergie à Marine, tel un beau diable, hâte asthme Annie !!

Heureusement la crise est passagère. Le couple rentre dans son petit appartement du XVIIIème arrondissement, quelque peu froissé. La soirée se prolonge devant le petit écran. On se rabiboche devant un Bayrou qui met tout le monde d’accord  en  se proclamant « ni de droite, ni de gauche » et dans ce dessein Annie met ses pas :

- Je voterai pour lui, il respire la sagesse, tu ne trouves pas, Liam ! Liam !! Tu dors ??

- Hum…Pardon ! Ah, oui, je crois que je m’étais assoupi ! Il m’endort ce type ! Il disait quoi ?

- Trop long à t’expliquer ! Tu devrais aller dormir !

- Tu as raison ! Mais avant je bois un tilleul et me lave, Annie (émeut l’avanie ?)

Annie laisse faire tout en reprenant son crochet. Annie croche à défaut d’être cruciverbiste.

Quelques jours plus tard, par un beau Dimanche d’Avril, Liam plantera dans l’urne une jolie petite enveloppe contenant un papier blanc exprimant sa voix. Sur le papier on pourra lire, après dépouillement, le sublime patronyme « Philippe Poutou »

Annie, de son côté, jettera son dévolu sur Jacques Cheminade…

J’ai bien du mal à trouver une morale à cette histoire !

Veuillez m’en excuser !!

mardi 17 avril 2012

LA MAJORITE SILENCIEUSE


L’hôte élyséen martèle, à qui veut l’entendre, qu’il a donné rendez-vous à la majorité silencieuse.
Mais où se tiendra ce rendez-vous ? En aurons nous la teneur de sa quintessence ? La belle convoitée sera-t-elle présente au jour dit et au lieu dit ? Va-t-elle jouer sa coquette et repousser l’amant transi ?
Qui est-elle ? A-t-elle le charme de l’Arlésienne ? A-t-on déjà entendu le timbre de sa voix ?
A-t-elle changé son statut pour devenir minorité silencieuse ou microcosme bavard ?
J’avoue qu’un tel rendez-vous se farde d’incertitudes quelque peu prépondérantes



La majorité silencieuse
N’a jamais fait autant de  bruit
Dans les voix irrévérencieuses
De ceux qui en rêvent la nuit.
Elle s’émancipe des facondes
Hautes envolées de l’ineptie
Pour conserver, source féconde
La réflexion introvertie.

C’est une femme inaliénable
Aux ambitions de faux maris
Rechignant à se mettre à table
Elle crie son manque d’appétit.
C’est une déesse anonyme
Qu’on prie au seuil du désespoir
Mais qui se fout des patronymes
Des étiquettes et des pouvoirs.

La majorité silencieuse
Taquine le gardon malin
Relit les œuvres malicieuses
De d’Ormesson ou de Jardin.
Se repaît des oratorios
De Mendelssohn, Berlioz ou Bach
Tisse l’amour sous les ormeaux
Ou révise à fond pour le bac.

C’est une gamine indomptable
Qui fait le gris de ses parents
Versatilité redoutable
Refus de l’infantilisant.
C’est une gueuse vaniteuse
Aux yeux des amants éconduits
Qui laisse aux stupides pleureuses
L’amère souffrance du dépit.

La majorité silencieuse
Fuit les débats de Pujadas
Et se remet, heure gracieuse
Un DVD de Bartabas.
Fait mijoter le plat en sauce
Sublimation de ses palets
Se promène à pieds dans la Beauce
Hume à pleins poumons les rosiers.

C’est un oiseau de plumes d’or
De toute encre à jamais gardées
Pour ne lester d’aucun remords
Un vol sous seing mal accordé.
C’est un zéphyr au doux murmure
Trop inaudible aux grands penseurs
Qui bruit d’indicibles censures
Dans la campagne d’électeurs.

La majorité silencieuse
Remplit de professions de foi
L’âtre serein, flamme veilleuse
Et nourrit son beau feu de bois.
A la lueur de ces flammèches
Lira Nothomb, Abécassis,
Battra le sudoku revêche
En sirotant thé au cassis.


C’est un éther de liberté
Une invisible impertinence
C’est un parfum, un ciel d’été
Une griserie de l’enfance
C’est une grâce suspendue
Au fil de notre humanité
Aux urnes pleines les seins nus
N’allaiteront pas nos idées…

Aux urnes pleines les seins nus
Ne sauraient nourrir la pensée...






 


lundi 16 avril 2012

NICOLAS JOUE AU "PAPA-PAS PEUR"


Le président-candidat Nicolas Sarkozy a exhorté ce dimanche et place de la Concorde ses fans à ne pas "avoir peur". Il leur a lancé de magnifiques paroles, en allusion à la gauche et à son rival socialiste François Hollande:

-  Ils ne gagneront pas si vous décidez que vous voulez gagner !

Et aussi :

- Prenez votre D’Estaing en main, il faut qu’on agisse car ça presse ! Dressez-vous, redressez-vous, éventuellement faites-vous redresser par des spécialistes. Le fisc, par exemple ! Dites ce que vous avez sur le cœur tant qu’il bat, dites ce que vous voulez pour votre pays, dites le haut, pardon ? Plus fort !! PLUS FORT ! Je n’entends rien !! Ah oui, j’ai des boules Quies encore dans l’oreille ! Ah quand la p’tite Giulia braille c’est un monde ! Je les enlève ! Ça y est , je n’ai plus les boules ! Bon, je vous écoute : parlez haut !

Et encore :

- Ils ne gagneront pas si vous décidez que vous voulez gagner ! N’ayez pas peur !

Sur son petit nuage Jean Paul II a esquissé un sourire et l’obélisque, qui en a vu d’autres depuis 1936, s’est frappé d’un rictus goguenard en songeant à son temple de Thèbes (actuel Louxor) où il ronflait déjà au 12ème siècle avant JC.

Il s’est dit que le métro sarkozien était bigrement en panne et rame cesse de fonctionner.

samedi 14 avril 2012

C'EST LA CRISE MA TANTE !!


Double cliquer pour obtenir l'intégralité de cette pitoyable information !!

IL Y A 100 ANS, LE TITANIC...

Double cliquer sur l'image si nécessaire. PS : ce n'est pas en 3 D !

L'aigre n'a d'hier que ce qu'il en veut conserver...


L'avocat Jérôme Muriaux a été tué dans l'explosion d'une grenade vendredi après-midi à son cabinet, au 101, rue de Miromesnil (VIIIe) à Paris.


Collectionneur d’armes, il venait de recevoir un joli petit paquet adressé par un ami ( ?).

Il l’a ouvert ! Oh, la jolie petite grenade que voilà ! Evidemment elle est dégoupillée, je vais donc pouvoir la manipuler…

BOUM !!

Mort sur le coup, une collaboratrice commotionnée et toute une zone bouclée dans le secteur boulevard de Courcelles-rue de Miromesnil, au niveau du métro Villiers.

Ce qui est comique (si l’on veut) est que le même jour le petit Nicolas se rendait en Corse pour dire aux insulaires qu’il les aimait, oui,  mais que, quand même, ils devraient se désintoxiquer des armes et de la violence !

Je n’ai pu résister à l’envie de rattacher les deux évènements.


Il n’ira pas voter plus loin
Ni pour Sarko ni pour Hollande
Ni pour Bayrou dans le besoin
Il est mort, triste sarabande !

Quand un avocat manipule
Une grenade tentatrice
Dans son luxueux vestibule
Attention l’exterminatrice !

Il eût été moins dangereux
Qu’une andalouse de Grenade
Palpât quelque avocat douteux
Avant de le jeter, maussade.

Oui mais voilà Maître Muriaux
Aimait les armes dangereuses
Qu’on lui adressait en cadeaux
Armaphilie  rend vie heureuse !

Il l’a croyait désamorcée
La jolie pièce métallique
Dans les yeux elle lui a pété
Oui, mais pas que : état critique !!

Boum, boum quand votre vie fait boum
La mort ne sait pas bien traîner
Pas le temps d’écrire un pantoum
Peu indécis se sent décès.

Adieu baux et vices cachés
Clients nantis, riches honoraires
Avocat-muriaux.fr
Droit des affaires, contrats privés…  

Le même jour, cherchant soleil
Sur la grande île de beauté
Un Nicolas prônait conseils :
- Il faut vous désintoxiquer !

De quoi voulait-il que les Corses
Se désaccoutumassent assez ?
Mais de toute arme qui fait l’amorce
De l’insulaire hostilité !

Maître Muriaux  n’était point Corse
Il n’en aimait pas moins le corps
Des pistolets,  Famas et force
De constater qu’il en est mort.

Reste à savoir qui est l’auteur
De ce cadeau empoisonné
D’où vient la grenade à terreur
D’un djihadiste, d’un détraqué ?

D’où provenait l’objet damné
Qui eût pu faire plus de victimes ?
Guéant devrait s’en occuper
Nimbé de convictions intimes…

vendredi 13 avril 2012

PUB 38


Les défenseurs de Louis XVI qui cherchent à réhabiliter le monarque injustement guillotiné se plaisent à rappeler que l’abolition du servage en France remonte à 1776.

Cette année là, le bon Louis XVI, après avoir ingurgité un sirop aux herbes hallucinogènes,  avait promulgué un édit condamnant fermement la possession d’esclaves sur le territoire français.

Et le 8 août 1779 un nouvel édit aurait aboli le servage royal !

Sire ôtait le servage mais le peuple n’en eut cure. Si rue peut s’enflammer elle le fait. 

En 1793 les révolutionnaires lui coupèrent la tête dans un grand élan d’athéisme !

Athée sert !!

ENTRE LES DEUX MEMOIRES BAIGNE LA MEDITERRANEE

Deux êtres exceptionnels viennent de disparaître à quelques heures de distance.

Raymond Aubrac nous a quittés le 10 avril 2012 à l’âge de 98 ans.

Le résistant, ami de Jean Moulin, aura connu la cruauté d’un Klaus Barbie mais aussi la foi prophétique d’un De Gaulle. Engagé dans l’armée des ombres avec sa femme Lucie il combattra l’aigle nazi jusqu’à la victoire puis perpétuera la mémoire de la résistance française en témoignant dans les écoles.

Il aura dû résister, également, aux accusations portées contre lui sur la base de déclarations émises par l’ancien SS sus-nommé selon lesquelles il aurait livré Jean Moulin à la Gestapo en indiquant le lieu de réunion en la maison de Calluire.

Une diffamation qui aura profondément blessé le couple Aubrac.

Mais le vieux ménage trouvera son œuvre de gloire avec l’adaptation sur grand écran de leur odyssée des années noires.

Le film « Lucie Aubrac » (1997) mettant en scène Carole Bouquet (Lucie) et Daniel Auteuil (Raymond) évoquera la rocambolesque évasion de Raymond Aubrac par l’instigation de sa femme, au nez et à la barbe de l’infâme boucher de Lyon.


Ben Bella est mort le lendemain à Alger. Ahmed Ben Bella est également une figure de la résistance, à sa façon, mais de l’autre côté de la Méditerranée. Lui aussi a combattu le nazisme en s’engageant dans l’armée française et a mouillé la chemise lors de la fameuse bataille du Monte Cassino (revoir le film « Indigènes »).

Mais surtout, il aura combattu « l’ennemi français », celui là même qu’il avait servi ! Car, Ben Bella est algérien et, marqué par les massacres de Sétif (mai 1945) il n’aura de cesse que l’ «occupant français » ne quitte son pays en prônant la décolonisation et la course vers l’indépendance. Responsable de l'organisation secrète qui préparait la lutte armée il sera arrêté par les Français en 1950. Mais il s’évadera (quel parallèle avec Raymond Aubrac) !

Après les accords d’ Evian (18 mars 1962 ; nous en fêtons le 50ème anniversaire !) Ben Bella prendra vite le pouvoir et inscrira son nom dans l’histoire de l’Algérie Indépendante en tant que premier président de la République.

Il sera, ironie du sort, détrôné militairement par son dauphin, un certain Boumediene en 1965…

Mais cet ami de Nasser finira sa vie comme « alter mondialiste » et très proche des utopistes révolutionnaires qui souhaitent la fin du capitalisme mondial.

L’ Algérie va se draper dans un deuil national. La France va pleurer le grand résistant et chaque parti cherchera à la récupérer…

Deux nonagénaires qui s’éteignent en laissant dans l’histoire une trace qu’on souhaite indélébile parce que le passé doit nourrir le présent


Un jour entre deux agonies
La mer sépare les endeuillés
Entre mémoires, contre l’oubli
Baigne la Méditerranée.

Les flots n’emportent pas la flamme
Des hauts faits de la résistance
L’histoire s’écrit dans chaque drame
En tout héros magnificence.

Pugnacité dans le combat
L’envahisseur en point de mire
Qu’il soit sinistre svastika
Ou colon fou de son empire.

Chasser l’intruse humiliation
Par son amour pour la Patrie
S’éloigner des compromissions
Qui font le lit des ennemis.

Sous le soleil des convictions
Désatomiser l’occupant
L’enfant des colonisations
Ou l’aigle nazi malfaisant.

Trouver la foi dans ses racines
Le regard bleu des lendemains
Qui justifie qu’on assassine
L’ombre salissant nos desseins.

Voies sanguinaires de Sétif
Ou dramaturgie de Calluire
Un même élan impératif
D’éradiquer qui veut détruire.

Juste combat, libération
Aspiration vers l’humanisme
Chaque blessure à la nation
Nourrit le cœur de l’héroïsme

Sous le soleil de l’Algérie
Ou dans le crachin lyonnais
La liberté en égérie
D’un combat pour l’humanité.

Les chemins d’émancipation
Guident souvent le feu des armes
Les morts subliment les passions
D’une vengeance au goût d’alarme.

Résistant ou bien terroriste ?
Tout dans le prisme se signale…
En chaque camp l’idéaliste
Aveuglément combat son mal.

Ahmed ébloui par Nasser
Raymond par Jean Moulin séduit
Et la fierté s’éprend d’Alger
Et tombe le drapeau nazi…

L’histoire érige ses héros
Qu’une mémoire immortalise
Pour un pinacle d’idéaux
Tout un panthéon s’humanise

Les jeunes apprendront l’odyssée
De leur combat si prophétique
La juste cause peut sculpter
Son noble corps pédagogique.

Quelques heures entre ces deux fins
La mer sépare les endeuillés
Sur ce passé en lendemains
Baigne la Méditerranée...