CHERCHEZ DANS CE BLOG

dimanche 29 novembre 2015

É COLLE AU J




Les pays du monde entier vont se retrouver à Paris, deux semaines après les terribles attentats, pour parler de l’avenir de la planète. Du 29 novembre au 11 décembre 2015 il s’agira de trouver un accord entre 195 pays pour maintenir le réchauffement climatique planétaire en dessous des 2 degrés, d’ici à 2050. C’est l’objectif de cette grande réunion-conférence dite COP21

COP signifie « conférence des parties » et 21 renvoie à la 21ème conférence sur le climat. L’avant dernière, la COP20, avait eu lieu à Lima (Pérou) en 2014. A l’époque près quinze jours de négociations féroces, les participants n’avaient posé que quelques jalons timides pour leur futur engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)…

Qu’en sera-t-il de cette COP21 ?

Les pays prendront-ils enfin la mesure de l’urgence de changer le logiciel ? De moins polluer ? De taxer plus fortement les activités nuisibles, les transactions financières qui les sous-tendent ? Prendra-t-on enfin de réels engagements quant à la réduction des gaz qui contribuent à l’accélération du réchauffement climatique ?

Car ne rien faire revient à s’exposer davantage à la fonte des glaciers et de l’arctique. Il s’ensuivra une montée des eaux, un engloutissement de villes, des flux migratoires liés aux crues qui viendront grossir ceux inhérents aux guerres ou au terrorisme.

Oui, il faut agir sans perdre de temps.


Vivons d’Ecologie ou É colle au J


É d’équitable J de  Justice

Que nul n’accapare les richesses
Vivons en paix sur la planète
En partageant d’un cœur honnête
Les fruits communs et la sagesse

É d’éduqué  J de  Jardin

Pour que chacun de nos enfants
Connaissent le secret des fleurs
Le bruit des forêts et des champs
Les ballets pollinisateurs

É d’équilibre J de Jeunesse

Pour que la jeunesse du monde
S’attelle à protéger la vie
L’eau qui jaillit de joie féconde
L’écosystème qui meurt d’oubli.

É d’évasion J de Joliesse

Pour échapper au matériel
Plombant la terre de nuisance
Recadrer notre existentiel
Pour enjoliver l’espérance


É d’États forts J de  Jalons

Pour que l’écho COP 21
Engage toutes les nations
A franchir tous les échelons
Menant au monde plus serein




Sinon les cris de la nature
S’éteindront sous le gigantisme
Les mille affronts de l’urbanisme
Les coûts de nos égratignures

Sinon les forêts millénaires
Poumons de notre humanité
Disparaîtront exterminées
Sous nos impulsions monétaires

Sinon les eaux recouvriront
Par le cruel réchauffement
De nos arctiques tapis blancs
Les toits fragiles des maisons

Et l’homme devra quitter sa terre
Immigré des inondations
Il se battra sans compassion
Pour juste un peu d’eau salutaire

Et l’homme étouffera, maudit
Dans son enfer de pollution
Les cancéreuses agressions
Fragiliseront sa survie.

Alors oui, sans joueur Cassandre
Il n’est plus temps d’atermoyer
Le futur de l’humanité
Demande éminemment d’apprendre

Apprendre à respecter la vie
De ces innombrables espèces
Au nom sacré de la sagesse
Et du respect des harmonies

Apprendre surtout qu’ici-bas
Le plus grand danger pour l’humain
C’est lui-même et nos lendemains
Sont suspendus à ses combats.

Combat pour la diversité
Pour la pérennité des sources
La conservation des ressources
La protection de nos forêts

Combat pour la dépollution
Les réductions d’effet de serre
La vénération de la Terre
Mère nourricière des Nations

Pas de plus noble prétention
Que de vouloir sauver la sphère
Miracle bleu dans l’Univers
Défi de l’humanisation !

samedi 28 novembre 2015

LE FOU

Inspiration MAGRITTE




Chacun le trouvait dément
Juste un peu, pas très méchant
Sans éclairs de violence
Seulement l’incohérence

Il ne quittait pas son chef
Et répétait derechef
Que son feutre conservait
Le peu d’idées qui restaient

On le connaissait trop bien
Dans le flou de son maintien
Quand il marchait sur la tête

Travaillant du chapeau, gai
Enivré de ses sornettes
Il marchait d’un pas feutré.


PUB 91


VERY INCREDIBLE QUALITY

Oui tel est V I Q Lait
Qu'on va vous véhiculer
Un très bon lait U.H.T
Et quiconque l'eut acheté
N'a vraiment rien eu à jeter
Tant est belle la DLC !


vendredi 27 novembre 2015

LA FLEMME EST L'AVENIR DE L'AME


Dante doute de la poésie de Cavalcanti 


De tous temps le poète a été mal compris, mal considéré. Rares sont les tisserands de beaux vers qui ont pu vivre de leur art.! La plupart étaient maudis !

La poésie est sinistrée, m'a-t-on rétorqué quand je voulais faire éditer un recueil.

Les rayons "poésie" des librairies sont des parterres miséreux que les éditions de la Pléiade cherchent à redorer.

Vivre de sa poésie n'est pas une sinécure sauf à l'enrober dans des notes pour en faire des chansons. Et encore ! Combien d'auteurs compositeurs, dignes de ce nom, savent émerger dans un univers formaté, ouvert au rythme anglo savon et aux verbiages anglais. Qui pour remplacer Brel, Brassens ou Ferré ? 

Les réseaux sociaux pourraient développer la poésie. Encore faut-il que l'être soit attiré par la magie des rythmes et des rimes. 

Tweeter laisse une petite lucarne de rêverie pour quelques tisseurs de beaux mots qui savent relever le défi des 140 caractères maximum.

Mais Tweeter n'est souvent qu'un ramassis de billets d'humeur qui transpirent les angoisses et les égarements du moment : tumultes islamophobes, railleries faciles, billets sentencieux à l'endroit d'un bouc émissaire, calembours éculés à l'envi pour cacher son incapacité à renouveler l'imaginaire, le merveilleux. 

L'homme s'est doté d'un outil moderne, souple, réactif. Mais qu'en fait-il ?

Les réseaux sociaux fédèrent des énergies puériles, des échanges de banalités, d'humour passé et repassé au visage pitoyable.

La poésie n'y trouve qu'une toute petite place.

Mon blog, comme d'autres, jouent la résistance !

Singuliers dans leur combat.

La poésie, toujours, quoi qu'il en soit, dans ce monde de la pensée facile, prédigérée, convenue...






Le poète a toujours raison
Mais ses vers n’ont pas d’horizon
Dans ce monde ou le con se pâme
Face à notre génération
Il déclare le cœur moribond
La flemme est l'avenir de l’âme

Entre l'ancien et le nouveau
Le poète se noie dans l’écho
Des littératures nuisibles
De ces texto qui font les lois
Réseaux sociaux  où l’on perçoit
Des débilités indicibles !

Le poète a toujours raison
Qui secoue les péroraisons
De discours que l’idiot acclame
Face aux sommets d’aberration
Il déclare avec Aragon
La flemme est l'avenir de l’âme

Pour accoucher en notre France
Des rimes de magnificence
Loin des crétins crépusculaires
Il faut quitter les marécages
Des écritures d’enfantillage
Ou facilités pamphlétaires

Le poète a toujours raison
Il perçoit mille vibrations
De cette Terre que l’on affame
Il vit loin de la dérision
Et lance aux comiques sans dons
La flemme est l'avenir de l’âme

Il aimerait apprendre à vivre
A ceux qui croient qu’on se délivre
A se prouver intelligible
Dans l’ego mille fois « tweeté »
Au gré des humeurs échangées
Comme une envie irréversible

Le poète a toujours raison
Seul contre tous les parangons
Des poncifs et des amalgames
Face aux perclus de prétention
Il profère avec quelque aplomb :
La flemme est l'avenir de l’âme


jeudi 26 novembre 2015

CA VA PAVOISER SEC


En invitant ses compatriotes à "pavoiser" du drapeau national leur domicile, François Hollande a coupé l’herbe sous le pied des patriotes patentés voire un tantinet Lepénistes. Dans un pays où afficher l'emblème tricolore n'est pas vraiment une coutume, des millions de Français se précipitent comme la misère sur le monde pour trouver celui qu’ils accrocheront à leur balcon, leur fenêtre. Une véritable concurrence à la quête du sapin de Noël !
Deux entreprises, situées dans le Nord de la France, avant de se faire submerger par une vague Marinière lors des prochaines élections régionales, profitent de ces derniers moments de libéralisme socialisé en promettent une livraison en 24h. 

Il s'agit de Doublet et de Faber. Les deux entreprises vont surfer sur l’opportunité et travailler en flux tendu tout en se drapant dans un satisfecit bien légitime. Après avoir connu du bleu à lame de scie (chiffre d’affaire fluctuant), quelques nuits blanches et des soldes en rouge brandis par le banquier, les deux sociétés respirent ce doux regain de nationalisme, effet secondaire des attentats de Paris.

Les écoles s’y mettent. On a mis rapidement sur pied la confection de petits drapeaux pour mettre en exergue la motricité fine et la discrimination visuelle des couleurs comme dirait si bien l’inspecteur d’Académie !

Grand-Père a ressorti le drapeau poussiéreux  qui traînait dans la cave et s’est choppé une bonne toux aussi carabinée que son vieux fusil Lebel.

Tout le monde s’active pour obtenir le précieux symbole.

La nation retrouve ses couleurs et franchement ça vaut le coup de fêter ça autour d’un bleu d’auvergne arrosé d’un blanc d’Alsace et d’un Rouge bordelais avec ou sans maux des rations.

mercredi 25 novembre 2015

LA VILLE NE RESPIRE PLUS





Bruxelles vient de sortir de quatre jours de paralysie.

Quatre jours, plus longs que des nuits, à observer de son balcon la solitude des soldats et des blindés, à l’affût de la moindre menace terroriste.
L’alerte maximale a rendu la ville quasiment morte. 

On craint les répliques d’attentat de Paris. 

Si les forces de l’ordre sont à la recherche de plusieurs suspects, elles traquent prioritairement Salah Abdeslam, un Français de 26 ans résidant en Belgique qui a joué un rôle de logisticien dans les attentats de Paris qui ont fait 130 morts. Neuf jours après, il reste introuvable alors qu’on vient de retrouver, à Montrouge (Hauts de Seine). une ceinture d’explosif qui aurait pu lui appartenir et qu’il n’a pas su activer ! 

L’homme ne s’est pas fait exploser ! A-t-il soudain renoncé à l’image du martyr ? Une peur humaine et viscérale s’est-elle soudain immiscée dans son être programmé pour l’apocalyptique hécatombe ?

Salah, qualifié d'« ennemi public numéro un » par la presse belge, aurait été exfiltré vers la Belgique, selon deux hommes qui disent l’avoir aidé.

Sa renonciation au sacrifice suprême peut lui valoir les foudres de Daech, son commanditaire. Peut-être ses compagnons d’armes l’ont-ils déjà pourfendu pour n’avoir pas été jusqu’au bout du combat !

Peut-être est-il toujours en vie, rôdant à Bruxelles ou se cachant dans quelque cave ou appartement vétuste en faisant le mort.

Bruxelles n’en sait rien et Bruxelles se protège à sa façon.

Quadrillage de la ville, fermeture d’écoles, d’université, de métros…

Paralysie officialisée, peur latente, attente auréolée d’incrédulité.

Pour un seul homme ? Pour un groupe de tueurs de sa mouvance, près à commettre l’irréparable ?

Bruxelles ne veut pas prendre le risque et revêt les oripeaux du fantôme…



La ville ne respire plus
Sous l’étau de la menace
Les façades dans la nasse
Tremblotent sans retenue

Le long des pavés mouillés
De la somptueuse place
Un soldat qui se déplace
La mitraillette aux aguets

On a fermé les écoles
Et les universités
De Brouckère vient d’héberger
Un métro sous camisole

Un décor fantomatique
D’une alerte maximale
Le prix d’un piège infernal
D’un Coran sous fanatiques

Au croisement de l’étuve
Et du chêne déprimé
De son jet trop angoissé
Manneken sent quelque effluve

L’émanation éthérée
D’urbanités angoissantes
Exhalées de peaux pesantes
De silences oppressés

Salah rôderait ici
Enfermé dans ses fantômes
Sous les sphères de l’Atomium
En novembre refroidi.

Salah, l’ennemi public
Traqué comme un rat de pluie
Jusqu’au plus noir de sa nuit
De planètes chaotiques.

Il se refusa d’occire
Au feu de déflagrations
Son corps ; belle abdication
Du culte ouvert aux martyrs

Salah pris d’incertitude
Dans son combat névrosé
Quand se baissent les volets
De boutiques d’hébétude

Éclair de lucidité
Dans cet orage assassin
Ou peur en peau de chagrin
En prélude au feu damné ?

La ville suffoque au tempo
Des battements de son cœur
Ses incompressibles  peurs
Le claquement de ses os

Le prix du renoncement
Par ses pairs est établi
Mort à lui s’il a trahi
Et que l’emporte Satan !

Salah torturé d’envie
De se rendre aux policiers
Quand résonnent le clocher
Royal de Sainte Marie…

La ville nimbée de torpeur
Anesthésiée de blindage
Au gré de ses quadrillages
Prend de grisâtres couleurs

Pour un seul homme en cavale
Dont certains croient qu’il n’est plus
Cafés, terrasses, se sont tus
Loin des bières abbatiales

La ville en sa peur s’enkyste
Sous le ciel gris pris d’antennes
Captant l’onde kafkaïenne
De présages pessimistes…