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lundi 22 octobre 2012

LE FEMINISME EST-I PARTI ?


Une cheffe (et oui, un chef, une cheffe et un auteur,  une hauteur, heu, une auteure) de file du Tea Party dans le Mississippi regrette le jour où les femmes ont obtenu le droit de vote !

 
-  Les femmes, explique Janis Lane, sont tout simplement trop instables émotionnellement et indignes de confiance. Les Miss ici pies jacassent et n'ont rien dans la cervelle rationnelle tant vague l'émotion !»
 
Janis Lane est-il un homme pour éructer de tels préjugés ! Que nenni, Janis Lane est une femme genre mamy Nova en plus jeune ! Quoique la jeunesse de Janis se jaunisse et s'annonce sans noce !

Que s’est-il passé dans sa vie pour dispenser de tel propos ? Sa propre expérience a-t-elle vocation à générer des conclusions universelles sur l’instabilité émotionnelle de la gente féminine ? Aurait-elle été l’agente de tant de forfaitures, de tant de revirements de girouette abandonnée aux tourbillons versatiles d’une tempête sentimentale qu’elle dût s’accorder le constat suivant : parce que je fus volage toutes les femmes le sont !


Les hommes ne peuvent que boire du petit lait à l’écoute de tels propos ! Par ses délires Lane homme allie ! Surtout les adeptes d’un machisme effréné ! Aragon et Jean Ferrat doivent se retourner dans leur tombe ! Qu’une femme puisse vomir de tels stéréotypes  après tant d’années de lutte pour l’émancipation féminine !!

 
Les femmes n’auraient pas le droit de voter ! Mais les hommes n’auraient pas le droit de fauter à trouver quelque accréditation  à ces sornettes de mamie frisant le gâtisme !


Une cheffe du Tea Party ! Mais qu’a-t-elle pu mettre dans son thé pour qu’il lui esquintât ainsi les neurones ?

 
Pour une fois, ô femme, il eût fallu te tourner vers ton grand rival moscovite !


Et oui, si au moins le Tea Party eût thé russe !!

POUR PHILIPPETTI L'ART C'EST PAS DU GATEAU !


La Fiac, l’une des grandes foires d’art contemporain au monde, est victime de la rentabilité plein pot (de peinture)  ! Aussi, parce qu’ils se vendent moins qu’avant les artistes des années 60, 70 et 80 sont moins nombreux, voire absents, sous la verrière du Grand Palais qui n’accepte en son sein que des stands au coût d’installation minimum de 50.000 € !
Les stands opérationnels proposent donc des œuvres anglaises, américains, italiennes,…

Le désamour pour les œuvres françaises s’inscrit dans un climat de méfiance : n’a-t-on pas parlé d’intégrer les œuvres d’art dans le calcul de l’ISF (Impôt sur la Fortune) même si Mme Filippetti (Ministre de la Culture) s’est inscrite en faux quant à cette proposition ! De façon générale le Français moyen préfère placer son argent dans la pierre, l’or ou le CAC 40 plutôt que dans les œuvres d’art !
Mais les Français globalement achètent des œuvres d’art par le biais de leur métonymique Etat ! Oui, la commande publique est prépondérante !  L’Etat gère les Buffet ! L’Etat s’avère un véritable mécène qui fait vivre les talents à travers les FRAC (Fonds régionaux d’art contemporain), ainsi que via le FNAC (Fonds national d’art contemporain) à ne pas confondre avec la FNAC ! Le FNAC  dispose d’un budget d’acquisition important puisqu’il équivaut à la totalité des FRAC qui pourtant a déjà du fric dans son froc ! Résultat de tant d’achats publics : les œuvres achetées ne s’exposent  pas ! Ce système étatique en vase clos n’incite pas les artistes à se frotter à la concurrence internationale !  A quoi bon ? Le marché semble protégé ! De là à dire que les artistes fonctionnent comme les marchands d’armes il n’y aurait qu’un pas !

Ailleurs, dans  les autres pays européens et aux Etats-Unis, c’est le privé et sa loi du marché qui prennent la main (invisible de Smith) !  Et les artistes y sont conceptuels, contemporains et attirés par le grisâtre moderniste. Nos peintres hexagonaux se veulent  figuratifs et amoureux des couleurs, autant de critères qui sortent du standard de la Fiac !!
Alors, en parodiant la brave Yvette Guilbert et son fiacre (1934) :


La Fiac allait, trottinant,
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
La Fiac allait, trottinant,
L’art français faisait chou blanc !

Devant les stands étrangers,
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Le peintre gaulois geignait
Il se sentait bien baisé.

Puis un' voix disant : " Créons !
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Une voix d’Etat : " Créons !
J’ai pour toi plein de pognon !"

Un vieux mécène qui passait,
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Avec son très gros chéquier,
S'écria : j’achète anglais !!

Une femme avec un quidam !
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Se dit l’art se nique l’âme

A s’étatiser, quel drame !

Le privé devrait s’mouiller
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Pour acheter du français
Monory, Combas, c’est gai !

De la FIAC de ce samedi :
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Gagosian se dit ravi
Et Marian Goodman aussi !

Faudrait ne pas nous cacher,
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Se disent les peintres français.
Succès on va l’décrocher !!