Il s'est rasé durant des mois, devant sa glace, en y pensant. Et puis le voilà sur la plus haute marche efflanqué d'un Kouchner pour ses visites à l'étranger. Le voici en visite à Moscou où le futur ex président russe va l'accueillir. "Tu me rases Poutine" devrait dire notre petit Nicolas qui n'aurait, théoriquement, plus besoin de saper le surplus pileux de son visage puisqu'il a atteint son but élyséen. Mais peut-être craint-il de ressembler au Ché dont on fête le quarantième anniversaire de la mort. Vrai, je m'égare. Donc Nicolas va voir Vladimir pour lui dire tout le bien qu'il pense de lui. En toile de fond l'affaire Anna Politkovskaïa, cette journaliste assassinée il y a un an.
- L'enquête suit son cours, dira Poutine
- Le cours de la Volga, répliquera Nicolas. On va noyer le poisson !
- En parlant de poisson, encore un peu de caviar. Ca vient de nos esturgeons !
- Non pas esturgeons, Est : urgence ! Urgence à vous démarquer de la mafia. Urgence à devenir plus démocrates si vous voulez adhérer à l'Europe... Surtout que votre gaz nous intéresse !
- Ah nous y voilà... Et si je baisse le prix du gaz je pourrai conserver ma médaille, vous savez la légion d'honneur
- Ah cette breloque que vous a donnée mon prédecesseur. Soit !
Ah les petits truchements internationaux !