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mardi 26 mars 2019

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Alors qu'on nous bassine sur les dangers du vin
Des bons spiritueux, des liqueurs de festin
Tandis qu'on nous brandit les dangers de l'alcool
Au grand dam des seigneurs des duchés viticoles
Comme à contre-courant, adepte du PICON
La grande Catherine nous enseignera qu'on
Se bonifie la vie à goûter ce breuvage
Qui emprunte son goût aux natures sauvages.

samedi 16 mars 2019

UNE PAGE SE TOURNE EN ALGERIE





Ils n’ont pas besoin de gilets jaunes, juste un peu de teint Orange-née, Oran jeunet renaît tout comme Alger, poussée par des flux juvéniles qui inondent les rues et qui "tsunamisent" un vieux régime grabataire incarné par le président Bouteflika.

Oui, le géronte pathétique, parce qu’il postulait pour un cinquième mandat, s’est vu répondre une fin de non-recevoir sous la forme d’une foule humaine, défiant son pouvoir chancelant sur son fauteuil à roulettes. La jeunesse (45 % de la population algérienne a moins de 25 ans) a déclaré vouloir prendre son destin en main, sous l’œil attendri des policiers qui, pour certains, ont fraternisé. Président, comme à bout, tes flics acquiescent (Coma : Bouteflika. Qui est-ce ?).

Le gérontocrate, soigné en Suisse (qui un continent de santé qui la soigne oui, elle, vessie !) a cru, alors, mettre l’eau dans son Sidi Brahim en déclarant ne plus se représenter jusqu’à ce que de nouvelles élections présidentielles soient instituées. 

Cette annonce, aux premiers abords bien accueillie, s’est vite transformée en vecteur de crainte. Le vieux singe, entouré de sa garde rapprochée, cette armée vétuste qui profite de ses faveurs, ne va-t-il pas atermoyer l’échéance ?

Sous le ciel bleu d’Alger, des centaines de milliers d’opposants pacifiques sont sortis ce vendredi 15 mars pour protester contre le «quatrième mandat prolongé» du président !

-      C'est de l'arnaque, on nous prend pour des cons. Ils ont tout fait pour que nous n'ayons plus confiance en eux, s'exclame un médecin,  il faut un nouveau Conseil constitutionnel pour rétablir les lois de ce pays, en commençant par la révision de la Constitution et la mise en place d'un système égalitaire qui respecterait les droits de tout le monde !

Les drapeaux géants pavoisent les avenues, les écharpes aux couleurs du pays donnent un petit air de révolution arabe qui ne dit pas son nom. Les jasmins sont absents mais leur parfum flotte mystérieusement dans l’atmosphère, comme une promesse éthérée. 

Tout un peuple se lève, avec dignité, dans un élan de « dégagisme » à l’encontre d’un système corrompu, archaïque et qui ne peut plus comprendre la voix de sa jeunesse. Une jeunesse sans travail, privée des fruits d’une croissance tirée de la manne pétrolière et du coussin gazeux. Le pays ruisselle de richesses mais elles demeurent captives dans les mains d’une gérontocratie qui travaille encore du képi.

Alors, plutôt que de tenter une traversée périlleuse à travers la Méditerranée pour trouver un hypothétique travail en Europe, les jeunes Algériens se lèvent et découvrent l’ivresse de la juste rébellion.

Une page se tourne en Algérie mais il reste à écrire les lignes d’un nouveau roman ouvert aux lendemains et inhumant les vestiges d’un passé colonisé et ceux des années sombres de l’islamisme, cette décennie noire (1991-2002) qui hante encore les mémoires.

Il reste un homme pour l’écrire, un guide éclairé, soucieux de ses semblables et de l’espoir de tout un pays. Inch’ Allah !



La gérontocratie sur ses bris de vestiges
En poussière d'histoire, décolonisation
Promène son fauteuil, oripeau du prestige
Sans comprendre le vent d'une jeune Nation.

Un printemps se devine dans ses jasmins d'hiver
Le soleil applaudit l’imminente saison
L'Algérie d'une danse fait briller l'Univers
L’espérance grandit dedans sa floraison.

Le régime se meurt dans ses vieux instruments
Cette peur orchestrée pour brider le passant
L’islamisme se terre sous les voix pacifiques

L’archaïsme se meurt dans ses vieux uniformes
Dépassé par le vent des colères difformes
Qui emporte les cœurs vers des rêves magiques.
 

dimanche 10 mars 2019

UN ROMAN PALPITANT





Le premier roman de Marguerite d’Arras a été publié aux Éditions de Minuit, chose incongrue car elle est native du Midi comme son nom ne l’indique pas !

Marguerite n’est pas native d’Arras, comme l’ami bidasse et, à son humble aveu, ne connaît pas le Pas-de-Calais. Elle est née en Occitanie mais a vécu longtemps en Suisse, à Sion, ce qui explique le lieu de cette étrange aventure.

L’histoire est compliquée. Maud-Elise Hay (qui se fait appeler Maud pour échapper aux tocades de ses parents) a vécu une vie bourgeoise avant que de se perdre dans l’alcoolisme à la suite d’un divorce. Elle boit régulièrement son verre de vin. Sans retenue, Maud erre à Sion en ayant comme seule richesse une jolie montre suisse héritée de son grand-père.

Maud parcourt les rues de la ville helvétique en songeant à ce fils qui a rejoint son père et qui fulmine. L’enfant rétif se rebelle quand on l’emmène à l’école de musique où il est censé apprendre le piano.

Maud le sait, elle a des échos par la professeur qui la retrouve, une fois par semaine, dans un café minable de la ville.

Un jour, alors qu’elle regarde l’heure pour savoir si elle ne sera pas en retard à ce rendez-vous, elle s’aperçoit que sa tocante a rendu l’âme. Le temps s’est comme arrêté et la pauvre vagabonde est désespérée. Il s’ensuit une crise d’épilepsie à laquelle vient mettre fin un brave ouvrier, Bill Chauvin, titulaire d’un brevet de secourisme en béton.

L’homme la rassure et la conforte en spécifiant qu’il est ouvrier  dans la mécanique auto mais, que précédemment, il sévissait dans l’horlogerie et de la plus belle façon.

Il l’emmène chez lui, répare la montre et devient son amant. Mais un mystère plane autour de son regard, comme une sombre histoire. Peu de temps après la police révèle la mort de Jacques Desbarettes, son ex, dans des circonstances sordides. Son ancien mari a été assassiné et ses soupçons commencent à converger autour de son amant.

Je ne vous révèle pas la fin qui est menée de main de maître dans un suspens indescriptible.

Marguerite d’Arras, selon mes sources, s’attèlerait à un second roman « la menthe en glaise » dont la teneur reste encore secrète.

Un auteur à suivre…

TEMPETE SOUS LA SOUTANE





Face aux scandales de pédophilie qui éclaboussent l’Église Catholique et que le film de François Ozon (Grâce à Dieu) relate pour enfoncer le clou sur la croix de l’opprobre, sa Sainteté le Pape François a rappelé ses troupes au Vatican, du 21 au 24 février, pour une réunion d’urgence. Il y a le feu à la maison. Et le feu ça crée !

Un réunion qui ressemble à un conclave puisque les cardinaux ont commencé à chanter un vieil hymne en latin, le Veni Creator (Viens mon créateur) comme un aveu que la péché sexuel se crée à tort et qu’il faut implorer Dieu d’y apporter la lumière.
Plus de 200 évêques et cardinaux étaient réunis au Vatican (168 selon la Police) pour ce sommet historique sur la pédophilie qui, in fine, accoucha d’une souris.

Une souris sous la forme d’un document portant sur 21 points de réflexion le temps d’y réfléchir encore et d’agir quand il sera trop tard si ce n’est déjà fait.

Parmi ces 21 points on trouvera l'élaboration d'un guide pratique des mesures à prendre par l'autorité religieuse en cas d'abus sexuel, une révision de la formation  des prêtres (qui doivent interpréter autrement la phrase de l’Évangile « laissez-venir à moi les petits enfants ») ou encore les sanctions encourues si la culpabilité est avérée.
Ce document censé public ne le sera pas. On y voit la volonté de François de donner un aboutissement concret à ces 3 journées d’introspection à papauté.

Opérer des changements dans l’Église prendra du temps. L’institution est un grand bateau qui ne navigue pas en père peinard sur la grand-mare des canards. Les situations divergent à travers le monde car les épiscopats ne fonctionnent pas à la même vitesse en ce qui concerne la réactivité face aux abus sexuels. Par exemple, en Afrique ou en Asie, les responsables catholiques estiment souvent que c’est un problème relevant de l’Occident.

Les associations de victimes d'abus sexuels ne peuvent se satisfaire que l’Eglise prend, désormais, en compte les abusés. Mobilisées à Rome, elles espèrent toujours un électrochoc et comptent sur les témoignages qui affluent du monde entier, pour convaincre le clergé de l'urgence à réformer. 

Elles peuvent se satisfaire que Mgr Barbarin, évêque de Lyon, ait été condamné, le jeudi 7 mars, à 6 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lyon pour n’avoir pas dénoncé les agissements pédophiles du père Preynat, alors qu’ils en avaient eu l’écho.

Elles pourraient trouver satisfecit dans la volonté du Prélat de vouloir présenter sa démission au Saint Père, mais décidément non : les associations des anciens enfants de chœur, scouts chrétiens ou petits chanteurs à la gueule de bois en veulent plus. Elles aspirent à des actes forts, des suppressions de silence, des éradications d’omerta, une justice pontificale qui n’ait pas à s’asseoir sur la justice civile.

Le combat risque d’être long…



L'enfant, petit Jésus, grain de docilité
Suivit le grand prélat jusqu'au lit défendu
Une crainte habitait sa douce nudité
Mâtinée de défiance pour la cime des nues.
Un fruit de déviance dans le chemin de Dieu
Tout infesté de vers en futur douloureux.

L’eau a coulé depuis sous le pont du silence
Mais la souffrance vit dans sa vie compliquée
Offices encensées des Dimanches balancent
Entre feu de piété et souvenirs brisés.
Une indicible honte a longtemps d’un aveu
Retardé l’échéance sous la crainte des cieux.

A présent il se bat, poussé par cette force
Des langues déliées et qui clament justice
Il se sentait bien seul dans l’innommable entorse
Désormais la souffrance prend ce visage lisse
Découvert et pugnace jusqu’aux éclats des yeux
D’une douce colère aux combats impérieux.