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dimanche 9 décembre 2012

MORSI MORD SI !!


Après plusieurs semaines de contestation, le président égyptien Mohamed Morsi a annoncé samedi soir l'annulation du décret pris le 22 novembre. Par ce dernier il s’arrogeait les pleins pouvoirs à l’instar d’un Napoléon I qui avait succédé à une révolution populaire.

 
Un autre décret le remplace, cette fois, sans la clause polémique. Car, après des affrontements meurtriers place Tahrir opposant pro et anti-Morsi, le président a fini par lâcher du lest ! Quelques heures plus tôt, l'armée avait appelé au dialogue pour éviter que la crise ne débouche sur un "désastre".

Les AntiMorsi manifestent
 
- Si le décret est annulé, le référendum du 15 décembre sur le projet de Constitution est, lui, maintenu. "Modifier sa tenue est juridiquement impossible, a déclaré Selim al-Awa, islamiste bon teint et conseiller de Morsi. Légalement, le référendum doit être organisé deux semaines après la remise du projet de loi fondamentale au chef de l'Etat, ce qui a été fait le 1er décembre dernier.

L'opposition souhaite son report car elle juge le texte antidémocratique ! Elle subodore l’intention de Mosri de s’ouvrir un chemin vers l’islamisation des lois et la diminution des garanties pour les libertés individuelles.


 
C’est une Constitution très conservatrice, qui accorderait une part plus important à la religion que celle de 1971 !


Jusqu'où ira l'opposition à ce projet ?

 

Le Caire goûte au référendum
En sa frêle démocratie
Pour se prononcer sur les dogmes
De la Constitution « Morsi »

 
Alexandrie se pique un fard
De jouvence républicaine
L’après Moubarak de son dard
Vient piquer les peaux citoyennes.

 
Quand un tyran du piédestal
Choit de ses choix dictatoriaux
La République des vestales
Ne s’impose pas de sitôt.


Morsi lorgnait les pleins pouvoirs
Au-dessus des eaux de justice
Le Peuple en redouta  le noir
Et ses fallacieux interstices.

 
Même le goût du référendum
Prend sur les langues libérées
Une amertume au goût d’opium
D’un islamisme redouté !

 
La peur n’y peut, mais la mort si
Et l’agonie des opposants
Aura fait reculer Morsi
De quelques petits pas prudents.


Petit recul mais l’amorce y
Prend ses racines ardemment
Tahrir se projette un Morsi
Tempérant les feux musulmans.

 
L’armée troublée sans remords scie
Ses branches mûres de sa réserve
L’influente averti Morsi
Du danger d’étayer la verve.

 
Sous le soleil des pharaons
D’un accouchement périlleux
Sortira la Constitution
Par césarienne, au prix de bleus.

 
Tandis qu’au fond de sa prison
Le roi déchu meurt en silence
Que l’agonie de sa raison
Epargne un pays qui se panse...