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mardi 30 août 2011

DSK B..ROCARDÉ


J’aime bien Michel Rocard ! J’ai vraiment beaucoup d’affection pour celui qui énervait Mitterrand ! J’ai une certaine admiration pour cet homme qui a toujours eu du mal à se trouver en politique et qui s’est vu nommer Premier Ministre par défaut mais aussi  par le Sphinx de Jarnac puis, quelques années plus tard, fut convié,  par le Petit Nicolas,  à étudier les moyens de relancer un superbe emprunt d’Etat  en compagnie d’Alain Juppé (voir mon article du 21 novembre 2009)

Oui j’aime de temps en temps un petit verre de Rocard désaltérant. L’élocution n’est pas toujours très audible mais le contenu détonne souvent dans un contexte médiatique qui se veut politiquement correct.

Invité de l'émission Le Grand Journal de Canal +, lundi soir, notre Michel national a lancé une jolie boulette puante à l’encontre de DSK, le blanchi de Manhattan.  A  la question de savoir si DSK lui manque, l'ex-premier ministre a déclaré que "cet homme a visiblement une maladie mentale qui était une difficulté à maîtriser ses pulsions. Il est hors du coup, c'est dommage. Il avait un vrai talent, c'est vrai".

Ouah ! OUAH !! L’ambiance garantie dans les rangs des socialistes !

- Rocard ? Il devient gâteux, lance un militant de base,  partisan d’Aubry et porteur du maillot du numéro 10 du LOSC,  comme par Hazard…

- Il ferait mieux de se taire, rétorque une jouvencelle à l’acné récalcitrante mais toutefois fan de Hollande. Il a fait son temps !

- C’est qui ce type ? s’indigne interrogativement un jeune Poitevin méchamment frappé de Ségolinite aiguë à progression irréversible et lâchement abandonné par son médecin qui fréquente assidûment les cercles ésotériques de Montebourg !

- Il est malade, grogne un vieux Mitterrandien qui se tâte encore pour savoir s’il votera Valls pour les prochaines primaires socialistes. Maboule depuis son hémorragie cérébrale indienne !!

Ah oui, le politiquement correct comme bonne pratique pour discréditer le vieux soldat de la politique tout en feignant de respecter l’honneur d’un homme qui, semble-t-il, a quand même quelques petits problèmes libidineux à résoudre !

Mais pourquoi tant d’indignation ? Michel Rocard a, quand même, reconnu que DSK avait (notons la présence de l’imparfait !) un vrai talent ! Mais il est hors du coup (enfin, de certains coups, car, par ailleurs, il supporte des coûts !).

Ah, Rocard s’étalant sur les talents de l’étalon !!!

Bon, on n’en fera pas un plat de spaghettis au Brie et au Hollande sur lit de gelée Royale.

Il n’empêche ! Moi j’aime bien Michel Rocard !!

Et j’attends impatiemment une petite estocade de Jacquot à l’endroit du petit Nicolas !

Et si les accidents cérébraux (hémorragie pour Rocard, AVC pour Chirac) avaient du bon dans la clairvoyance politicienne !!


lundi 29 août 2011

PRET ? FAIS SECURITE !!


Après un petit séjour à La Rochelle (Université d’Eté de la Rose Fanée) Martine Aubry a tenu à prendre le soleil de Marseille.
En fait elle n’ignorait pas que Claude Guéant, le sinistre de l’Intérieur, allait installer un nouveau préfet, plus musclé, plus sécuritaire, plus véloce, plus réactif, plus, plus + + +

Sur place la candidate a taclé le fidèle lieutenant de Sarkozy avec la verve qui la caractérise de plus en plus.
"On ne règle pas les problèmes de sécurité en faisant valser les préfets (clin d’œil à Valls ?). On enlève d'ailleurs de la crédibilité à la haute fonction publique, et cela je ne peux pas le permettre", a-t-elle commenté.

Guéant a répondu que La Martine faisait sa com’ pour se détacher de ses concurrents socialistes et surtout pour épater Hollande, le principal favori des Primaires de la Rose Insipide.
Ainsi, Madame la Sécurité s’installe insidieusement dans la campagne électorale…

Il est vrai qu’elle a un charme populiste…

C’est la mère Aubry qui oyant résultat
Du match Lille-Marseille, 3 à 2, jubila !
Mais le père Guéant pour cet  OM déçu
Dit qu’il le consolerait au cours de sa venue.

Sur l’air du « j’irai là-bas
La canebière, nous voilà ! »
Sur l’air du « Chassons les malfrats
Et tralala ! »

Mais la Mère Aubry lui a tôt répondu
L’OM n’est qu’alibi ; vous venez dans le but
De placer un préfet, Monsieur Sécurité
Le troisième en deux ans ; mais que font vos agents ?
 
Sur l’air du « j’irai là-bas
La canebière, nous voilà ! »
Sur l’air du « Chassons les malfrats
Et tralala ! »

Quand le père Guéant à Marseille se montra
La lilloise effrontée se trouvait déjà là !
Elle l’a bien critiqué ! Il voulut la tacler !
Et les petits dealers de bien s’en amuser !

Sur l’air du « Pauvre fada
Tes préfets baissent les bras»
Sur l’air du « La com’ est un plat
Que l’Aubry choie ! »
 
Quand le père Guéant a promis d’envoyer
Policiers, CRS, elle lui a ri au nez !
Mais la sécurité, sous cape s’esclaffait
Car les deux marionnettes se ridiculisaient…

Sur l’air du « Tra la la la
A la santé du non-droit
Et l’air du travers, hideux rat
Proliféra !!

ET FISCALEMENT FRANCE GALERE...

La croissance mondiale s’affaisse (poil aux …) et la France s’enrhume économiquement par propagation d’un virus qui se nomme austérité.
Alors, puisque notre hexagone ne doit pas ressembler à la Grèce, puisqu’il nous faut respecter un critère de convergence européen qui dit que le déficit des finances publiques ne doit pas dépasser 3% du PIB, François Fillon, notre illustre Premier Ministre, a pris les choses en mains.
Il a annoncé, ce mercredi 24 août,  un vaste programme de serrage de vices,  destiné à compenser une croissance économique revue à la baisse, qui devrait rapporter selon les ordinateurs de Bercy, 12 milliards d'euros de recettes à l'Etat en 2011 et 2012 !
- Le seuil de tolérance à l'endettement est désormais dépassé, a déclaré FF, on obtiendra toujours la notation AAA…AAaatchoum ! Diantre, on s’enrhume ici !!
Comme les 2% de croissance se font prier (on atteindrait péniblement du + 1,75 %) il faut faire davantage d’économies et supprimer quelques petites niches fiscales nauséabondes qui plombent le budget de l’Etat au risque de…dégonfler encore davantage la croissance !
Dans la panoplie des mesures « anti-déficit » on notera, en vrac :
-  une taxe exceptionnelle de 3% sur les revenus du travail et du capital des ménages les plus aisés (quand ils dépassent 500.000 euros par an) et des allègements de charges moins avantageux pour les entreprises sur les heures supplémentaires.
- Une fiscalité sur l'alcool, le tabac, et, nouveauté, sur les sodas plus alourdie.
- Le relèvement de la TVA de 5,5 à 19,60 % pour les billets d’entrée des parcs à thèmes et de loisir (Disneyland, Astérix, Futuroscope, Vulcania…)
Le petit Nicolas effectue donc un nouveau rétropédalage après l’abandon du bouclier fiscal. Il renonce un peu plus à son slogan «travailler plus pour gagner plus » puisque l’allègement forfaitaire patronal des  cotisations par heure supplémentaire travaillée (de 0,50 euro pour une entreprise de plus de 20 salariés, 1,50 pour les autres) va être supprimé !!
- Mais nous ne toucherons pas aux abattements sur les heures supplémentaires pour ce qui concerne les salariés ! Et ces heures seront encore défiscalisées, enfin, pour le moment, tient à préciser François le Matignonesque.
Bon en gros on vise des patrons qui surfent un peu trop sur un effet d’aubaine à accepter des heures supplémentaires plutôt que d’embaucher et  qui passent leur temps libre  à se rendre dans des parcs d’attraction pour y fumer comme des volcans d’Auvergne réveillés ou y  boire plus que de coutume de la cervoise et encore pour y gaver leurs enfants de soda made in USA…
Cela me laisse quelque peu perplexe !!
Les patrons qui souhaitaient payer plus d’impôts sont très mécontents.
-         Une contribution supplémentaire de 3% sur nos revenus c’est de la roupie de sansonnet, s’indigne Maurice Lévy, le PDG de Publicis, il faudrait beaucoup plus. Personnellement je suis prêt à payer plus d’impôt !
-         Nous voulons payer plus d’impôts, nous voulons payer plus d’impôts, scandent en chœur certains de ses amis de l’AFEP (Association Française des Entreprises Privées)
-         Si l’Etat ne nous entend pas il va droit dans le mur, menace un PDG couperosé dont le tailleur gris à 3000 € jure un tantinet avec les souliers bordeaux à trois SMIC la paire.
-         Sûr, on va manifester sous les fenêtres de Matignon si nos doléances ne sont point ouïes, renchérit son épouse hypermétrope mais néanmoins cyclothymique.
Oui, il faut écouter les patrons, mon cher Fillon ! Ils font partie de votre électorat ! Les décevoir pourrait vous coûter les futures présidentielles !!



Y’a comme un goût amèrement flou
Le ragoût de notre filou
Qui va s’y plaire ? Il n'sent rien du tout !
Y’a des impôts qui font tabou...
Des niches à dresser les jaloux
Et toutes ces questions sur les justes coûts...

Et fiscalement, et fiscalement
On garde encore la TVA en prélèvement…
Et fiscalement, et fiscalement
On taxe encore abondamment les carburants !
C’est tout comme avant !

Les réformettes dont on se fout
C’est comme de l’esbroufe pour les mous
A quoi ça sert ? L’argent fuit partout !
On garde une sclérose en nous
Les riches d’abord et avant tout !
On n’change rien ! Un point c’est tout !

Et fiscalement, et fiscalement
On taxe peu les spéculos des placements…
Et fiscalement, et fiscalement
On se repose sur des vieux taux exorbitants !
C’est tout comme avant !

jeudi 25 août 2011

DSKADHAFI


Un document de 25 pages établi par le procureur Cyrus Vance a été lu par le juge Obus ! Il a véritablement convaincu le magistrat que les charges ne pouvaient être retenues contre DSK dans l’affaire mondialement connue dont je vous fais grâce d’un résumé roboratif !

DSK se trouve blanchi. Comme l’indique Mr Vance, l'enquête poussée menée par ses services révèle que les éléments de preuve concernant les deux points clés qui sont l'usage de la force et l'absence de consentement ne reposent que  sur le témoignage de la plaignante. Rappelant l'absence de témoin en dehors de la présumée victime (à qui on reproche quelques mensonges…)  et du mis en cause, le procureur mentionne que "les preuves physiques, médicales et d'autre nature dans ce dossier démontrent que l'accusé a eu un rapport sexuel hâtif avec la plaignante, mais que cela ne démontre pas que ce rapport était forcé ou non consenti."

En France des mouvements féministes font grise mine ! On parle,  avec Obus, de cas non résolus ! DSK est dans ce cas libre mais le doute demeure ! Et surtout on fait peu de cas de la présumée victime !! Elle ne peut qu'annoner son innocence !!

Les « amis » socialistes sont dans l’expectative. Si DSK veut rebondir et revenir dans la campagne c’est à lui de le dire !! Il ne faut pas qu’il se sente obligé de soutenir l’une ou l’un d’entre nous !

Bon, on  est juste un peu content pour lui !

En Lybie obus (*) éclatent et les insurgés, bien épaulés par le coûteux appui de l’OTAN, vont reprendre Tripoli et bientôt Syrte, la ville natale de Kadhafi ! Ce dernier est introuvable. Pour l’instant !


- C’était pas mauvais ce petit resto, comment déjà le nom ?

- L’Artusi !

- Ah, oui, merci Anne ! Putain, j’espère que je n’ai pas Alzheimer ! Oui, l’Artusi ! Bon très italien mais très correct ! Et surtout pas cher ! On ne pourra pas me reprocher de me donner dans les dépenses ostentatoires !

- Ah quelle belle soirée ! Ah mon Domino chéri, on va pouvoir enfin souffler !!

Dring…

- Le téléphone ? Ah cette heure ? Tu prends la communication Domino mon cœur ?

- Oui Anne ! Si c’est un journaliste de mes deux je l’envoie paître !

- Allô, je suis bien chez les Strauss Kahn ?

- Heu, oui, ah qui ai-je l’honneur ?

- Mouammar !

- Pardon ? (voix proche de l’étranglement !)

- Mouammar ! Mouammar Kadhafi !!

- La plaisanterie est de très mauvais goût ! Je vais raccroc…

- Non ! C’est vraiment moi ! Enfin, c’est moi l’interprète de Mouammar ! Il est à côté de moi ! Je ne fais que traduire tout ce qu’il veut vous dire !!

- C’est quoi ce vacarme derrière, ce bruit de fond ?

- Des bombardements, des tirs de mortier des insurgés ! Je suis sur le point de partir à l’étranger ! Mais je tenais d’abord à vous dire bravo pour l’issue du procès !!

- …. ?

- Vous ne me croyez pas ! Mais si c’est moi Mouammar ! J’ai suivi tout votre procès ! Quel feuilleton !

- Alors vous êtes blanchi ?

- Je l’étais déjà mais je garde tous mes cheveux ! J’aurais pu les perdre avec tant de tribulations ! Mais d’un point de vue capillaire ça va ! Mais je m’égare ! Je parle et ne sais pas à qui ce discours s’adresse !

- Mais c’est moi Mouammar ! Ah, mes oreilles ! Ca bombarde de partout !

- Si c’est un fond sonore c’est rudement bien imité ! Je mets le haut-parleur pour qu’Anne en profite. Oui, elle écoute ! Elle se marre ! Elle me dit de raccrocher !

- Mais non ! Il faut me croire ! C’est bien moi Mouammar par l’entremise d’un interprète !

- Prouvez-le que vous êtes Kadhafi !

- J’ai laissé en paix pine hier ! C’est le message que je devais vous laisser quand je souhaitais vous avoir directement au Fmi pour des conseils fiscaux : blanchiment, placement en paradis fiscaux…

- C’est ma foi exact ! Seul Mouammar Kadhafi peut connaître ce mot de passe ! Ca alors ! Monsieur Kadhafi ! Dites-moi : les carottes sont cuites !

- Ah, ça y est ! Vous me croyez ! Heu, oui, les carottes sont cuites … Mais mes troupes loyalistes vont se battre tant que la moue amarre son dépit sur les quais de mes lèvres amères…

- Oui, mais c’est reculer pour mieux sauter ! Je ne donne pas une semaine à vos troupes ! Syrte, votre ville natale tombera bientôt !

- Hélas, je suis trahi par mon peuple que j’ai tant chéri ! J’ai la Lybie dans le dos !

- Moi c’est ma libido qui m’a donné quelques soucis ! A présent on me dit blanchi mais j’entends déjà les commentaires et comment taire les « il s’en sort car il est riche », « l’abandon des charges ne signifie pas qu’il ne s’est rien passé ! », « il est grillé pour la politique », « il..

- Grillé pour la politique ? Mais non ! Tu vas rebondir ! Tu ne risques pas le tribunal pénal international toi ! Tu n’aurais que troussé  une servante mois c’est toute une nation que j’ai violée !

- Où te caches-tu, Mouammar ?

- Secret défense ! Ma tête va être mise à prix ! Mais je vais me défendre jusqu’au bout !  Car si russe vend ses vieux…attends, j’arrête de parler pour laisser du temps à mon interprète…

- Cyrus Vance est vieux ? Allô, Mouammar ?

- Oui, je disais, si russe vend ses vieux fusils mitrailleurs je suis preneur ! Ah ! Mes oreilles ! Ça recommence ! Ils  vont finir par réduire mon édifice royal aux bris !

- Royal, Aubry… ? Allô, Mouammar ? Allllôôô ??

- Oui, ça y est ! Je suis dans la poussière et ne vais pas tarder à me faire la malle !! Je ne crois pas au-delà du doute raisonnable à la moindre rédemption ! Je vais me carapater vite fait ! Je te laisse avec ta femme ! Reconstruis-toi ! Prends ton temps !! Ton parcours  politique n’est pas terminé ! Leur CNT semble tellement minable qu’ils auront  besoin d’un guide spirituel et économiste pour reconstruire le pays ! Pose déjà ta candidature !! Salut Dominique ! Dieu te garde !

Scratch…

- Ben, dis donc Anne, j’ai cru avoir rêvé !!

- Mais tu as rêvé mon Domino chéri ! Depuis deux minutes tu n’arrêtes pas de bouger de droite à gauche, plutôt à gauche et tu m’as réveillée !!

- Ah !!?

(*) Pour la suite des évènements songeons à une contrepéterie :
      Qui dit Obus dit Canon

lundi 22 août 2011

dimanche 21 août 2011

OBERONS BARONS DE RUBIS BOURRES...

Obérer hauts bérets, hauts barons, bourreaux des boulots barrés par des robots bourrus.

Le débat n’a rien de neuf. Mais avec la crise banco-financièro-économico-postindustrielle il reprend du poil de la bête !

 Faut-il faire payer les riches ?

 Faut-il obérer les hauts bérets, les hauts barons bourreaux des boulots par bourrage de robots ?

Faut-il taxer les milliardaires, les Arnaud, Pinault et autre Dassault ?

 A l’évocation de cette perspective et nonobstant les milliards qu’il brasse, Arnaud tique !

Pinault qui fait d’achat rente ne se sent pas prêt à boire le calice jusqu’à la lie. Quant à Dassault il a l’impression d’un grand mirage qui s’évaporera bientôt ou prendra les voiles comme un catamaran  en plein course d’un Figaro que les rafales décoiffent.

Oui, nos milliardaires ne seraient  pas chauds pour se faire taxer  davantage.

 Ils sont loin de l’état d’esprit de Warren Buffet  (9 % du capital de cette espèce d’horreur sucrée nommée Coca-Cola), un des hommes les plus riches de la planète et qui est prêt à donner une partie de sa fortune pour un monde meilleur ! Un monde, quand même, où les jeunes continueront à souffrir de l’obésité pour consommation exagérée du breuvage susnommé.

En 2010, Warren Buffet avait appelé les ultra-riches à léguer plus de la moitié de leur fortune à une fondation. Il avait réussi à récolter 69 signatures, dont celle de Bill Gates, le très généreux père de Microsoft.

Mais les trois riches français s’avèrent frileux. Ils n’ont pas signé !

Alors, pingres nos méga-milliardaires tricolores ?

 Non, il y a le bon Bergé, ex PDG de Saint Laurent ! Il a fait savoir qu’il était prêt à participer à l’effort de solidarité visant à réduire le déficit de la France !

 - Hé, Bergé, j’obère ?

- Obère, gère !! Je suis d’accord pour qu’on me tonde un peu !

Et puis il y a Maurice Lévy, le président de l’Association française des entreprises privées mais aussi PDG de Publicis ! L’homme juge  «indispensable que l’effort de solidarité passe d’abord  par ceux que le sort a préservés».

Si l’Etat Levy tond, ce dernier dira : on ne peut l’éviter !! Vive la solidarité !

Ah comme j’aime entendre cet accent de fraternité ! C’est taxant de vérité !!

vendredi 19 août 2011

LES HEROS DE L'EURO...


Nicolas Sarkozy a tenu à rencontrer Angela Merkel à l’Elysée ce 16 août 2011. Entre notre Président et la Chancelière allemande les rencontres se multiplient pour sauver l’euro et les pays qui l’ont adopté.

La crise grecque menace l’ensemble de la zone et les spéculateurs s’en donnent à cœur joie pour attaquer l’euro.

- Je ne veux l’euro que fort, clame à qui veut l’entendre le petit Nicolas, et Angela aussi.
Pour la chancelière un euro qui flotte c’est tanguer, là !! La mer qu’elle préconise est une mer calme, sans vagues financières exercées par des bourses volatiles.

Les deux responsables politiques sont d’accord sur le principe : sauvons l’euro ! En le défendant on défend l’Europe !

D’accord sur le principe mais pas sur les actions à mener.

La chancelière ne veut pas entendre parler d’euro-obligations. Elle ne veut pas dans son champ ce lierre nocif :

- Lancer des obligations à l’effigie de l’Europe c’est reconnaître que notre Union mutualise ses fonds et devient un interlocuteur unique pour emprunter sur les marchés internationaux. Ya, aber Ich bin damit nicht einverstanden (oui, mais je ne suis pas d’accord). Car en mutualisant nous emprunterons tous selon les mêmes modalités. Je ne veux pas que ma chère Allemagne emprunte à un taux plus élevé que celui qu’on lui propose actuellement. Si on te tond, teuton, rebelle toi ! Ne paie pas pour les mauvais élèves qui ont vécu au-dessus de leur moyen à l’ombre des oliviers !

C’est vrai que l’Allemagne y perdrait en acceptant l’idée d’emprunt obligataire communautaire qui serait mis en branle par une structure monétaire commune ! Alors l’idée neuve des eurobligations attendra les calendes grecques pour parler d’un pays qui pose problème !

Mais le petit Nicolas pense que les euro-obligations devront être envisagées à la fin du processus d’unification de la zone euro !!

- Il faut de l’intégration fiscale et budgétaire, a-t-il affirmé tout en terminant un toast chèvre agrémenté de miel d’acacia, c’est, schlurp, la condition sine qua non pour envisager, à plus ou moins long terme, une création d’eurobligations !!

Dont acte !

Les deux responsables se sont quittés sur un énorme bavarois aux framboises de Machilly couplé de bonnes intentions.

Il y a d’abord cette idée de taxe sur les transactions financières. James Tobin nous revoilà !! On nous ressort ta fameuse taxe tant défendue, jadis et toujours, par l’association ATTAC. N’oublions pas, cependant, que cette taxe peut devenir une arme auto-réversible ! Les Suédois en savent quelque chose qui tentèrent une taxe en 1984. Oui, les géniteurs d’Ikéa se lancèrent dans une fiscalité à la sauce Tobin. Ils taxèrent de 1 puis de 2% les ventes et achats de valeurs boursières. Dès l’annonce de cette taxe les actions plongèrent ! Les volumes taxables s’effondrèrent ! Et les recettes fiscales ne furent pas au rendez-vous ! Les Suédois, trop unilatéralement interventionnistes, durent abolir la taxe en 1991 !!

Donc attention à créer une taxe Tobin de façon multilatérale. A défaut les capitaux iront se placer sur les places financières exonérées d’une telle servitude fiscale !!

Nicolas et Angela ont aussi adopté une règle d’or pour les pays de la zone euro. Il s'agira, pour les 17 pays de la zone euro, d'inscrire dans les constitutions l'objectif d'équilibre budgétaire. Pour Angela ce sera plus difficile que d’adopter un manchot. Pour Nicolas ce sera plus périlleux que d’adopter une posture de joyeux papa dès la naissance de l’enfant que porte sa gente Carla. Car dès qu’on grave dans le marbre il faut tenir les promesses !!

Oh, après tout, non !! Je suis bien candide ! Les promesses existent pour ne pas être tenues ! C’est bien la règle d’or des politiciens ! Le pacte de stabilité et de croissance, les critères de convergence ne sont-ils pas tombés dans les oubliettes ?

Une règle d’or devient tôt ou tard tare. Ah sur la tare aigle dort !

Y aurait-il alors une autre proposition commune qui exerçât sur nous quelque intérêt ?

Oui, peut être ! Les deux représentants du couple franco-allemand nous ont pondu l’idée d’un impôt sur les sociétés (IS) commun pour les entreprises des deux côtés du Rhin !

Bien sûr, cet impôt existe déjà dans les deux pays : 33,1/3 % en France avec taux réduit à 15 % pour certaines PME, 29,8 % en Allemagne. Bon, il faudra veiller à l’harmonisation. Mais cette mesure n’aura rien d’extraordinaire !

Enfin, c’était sympa de se retrouver à l’Elysée pour oublier des vacances pourries par la météo…

mercredi 17 août 2011

LA RETRAITE (Allain Leprest - Romain Didier)

Un texte d'Allain que j'ai cru bon vous proposer, en sa mémoire.

Scan10022.JPG
        (photo tirée des "Chroniques de Mandor" - www.mandor.fr)
       Tout à droite : Romain Didier le talentueux compositeur
       Près de lui : Allain Leprest, étoile de l'écriture.

Tiens, c'est le fond de la bouteille
Ça y est nous voilà vieux ma vieille
Des vrais vieux qui trient les lentilles
Des vieux de la tête aux béquilles
Tiens voilà le bout de la rue
On souffle comme qui l'aurait cru
Du temps qu'on vivait à grand pas
Du temps qu'on leur en voulait pas
Aux étoiles de disparaître.
La retraite !

T'as beau dire qu'on nous rend le cœur
Une fois vidé du meilleur
Qu'ils ont pris le tronc et la force
Qu'ils ne rapportent que l'écorce
N'empêche c'est déjà moins con
Que soit consigné le flacon
Qu'après le festin on nous laisse
Les arêtes de la vieillesse
Le temps d'finir la cigarette.
La retraite !

Tout ici a la soixantaine
Ce café-là sent la verveine
Je t'aime, enfile tes chaussons
L'amour jette ses paillassons
Et la tête tourne soudain
A relire le papier peint
Où mille fois les chasseurs tuent
Un grand cerf qui cherchait l'issue
Entre la porte et la fenêtre.
La retraite !

Il paraît qu'à un certain âge
Plus ou moins l'esprit déménage
Et qu'on a la raison qui tangue
Et des cheveux blancs sur la langue
Nous on doit être centenaire
A rêver du bout de la terre
Avoir des envies de Pérou
Et entendre au-dessus du trou
Ce bruit de pelletées qu'on jette.
La retraite !

Le soir descend, partons d'ici
Faudrait pas qu'ils nous trouvent assis
Si on larguait les bibelots
Tout tiendrait dans un sac-à-dos
Regarde, on tend le bras et hop
Ils appellent ça l'auto-stop
Tant pis si on n'a pas de jeans
Si cette conne s'imagine
Qu'avec elle le cœur s'arrête.
La retraite !

Adieu le lit, salut Madrid
On laisse pas longtemps nos rides
Pour peu qu'on se démerde bien
On s'ra à Tolède demain
A regarder les ombres lentes
Eteindre les maisons brûlantes
Salut l'oranger sur la cour
Salut la paresse des jours
J'avais hâte de te connaître...
La retraite !

Tiens, c'est le fond de la bouteille
Ça y est nous voilà vieux ma vieille

TU NOUS QUITTES TROP TOT...



J’ai beaucoup de mal à le croire. Allain Leprest nous a quittés. Il s’est donné la mort à Antraigues, le village de Jean Ferrat qu’il connaissait. Il n’avait que 57 ans. Il s’est donné la mort mais tôt ou tard la mort se serait donnée à lui.

Il s’est abrégé une souffrance cancéreuse qui ne cessait de peser sur le lit de ses mots, sur le fil de sa voix, rocailleuse mais si émouvante.

Allain Leprest nous a quittés mais il nous laisse une œuvre ! Des textes incomparables qu’il me sera permis de réécouter par la voix de Romain Didier avec qui il a composé de très belles chansons. Je vais me repasser quelques perles de Enzo Enzo car, dans leur écrin, elles se parent aussi de la poésie d’Allain.

Allain a écrit pour tant d’artistes et l’homme s’est vu récompenser par le Grand Prix des Poètes de la Sacem. Alors, il n’avait cure de ne pas être reconnu par Drucker, de ne pas se faire cirer les pompes par des présentateurs médiocres sous le feu de caméras dérisoires.

Leprest volait ! Il survolait tout ce petit microcosme de pseudo-vedettes, de m’as-tu-vu suffisants. C’était un astre lumineux que Nougaro qualifiait comme « un des plus foudroyants auteurs de la chanson française ».

Leprest en terre ! Je n’ose y croise ! Le prestataire de la chanson française ! Le digne héritier de Brassens, de Ferré…

Leprest est parti. Antraigues pleure une seconde fois. Mais les chansons survivent !

Et les amis te reconnaîtront…

Cet Allain là avait deux ailes
Pour mieux voler parmi les mots
Les admirer au fil de l’eau
De sa poésie d’aquarelle.

Arrimées à de douces notes
Ses proses exhalaient la beauté
L’éclat des rimes ciselées
De l’émotion qui se sirote.

Leprest, le prestige modeste
Par la Sacem auréolé
Mais cathodiquement boudé
Sans plus d’amertume funeste.

Leprest.idigitateur né
Pour transfigurer en chanson
La mélodie du compagnon
Aux deux prénoms : Romain Didier.

De beaux concerts contre un cancer
Mots tant moteurs contre tumeur
Mais la camarde au chant d’auteur
Le dernier mot aura donné.

D’Antraigues part une belle âme
Dans la nuée de Jean Ferrat
Mais le clocher sonne le glas
Des poésies au cœur de flamme.

Leprest a terminé sa voie
En nous léguant chansons à naître
Mais se donnant de tout son être
Le prestataire minait sa voix…

Repose en paix grand flamboyant
Prince audacieux de l’écriture
Quand tant d’esprits jouent l’imposture
Sur quelque dérisoire écran.

Repose en paix beau troubadour
Tu vas connaître la retraite
Dans un soleil qui te projette
L’ombre joyeuse de l’amour.

mardi 16 août 2011

CES JMJ QUI FONT PAPOTER...


Le Vatican, le Pape à sa tête, un certain Benoît XVI, s’apprête à fêter les JMJ (Journées mondiales de la Jeunesse) à Madrid, la capitale de la très catholique Espagne.

Je ne sais pas pourquoi mais des polémiques ont enflé quant au coût d’une telle manifestation ! De mauvaises langues qu’on peut soupçonner anticléricales se sont ébranlées pour égrener un chapelet de  diatribes :

- Ca va coûter cher à l’Espagne ! Il faut héberger toute cette jeunesse qui pourrait se contenter de marcher tout au long des chemins de Compostelle mais qui préfère un encadrement confortable : repas distribués, logements gratuits, messes animés par des curés rockers…

Le nouveau siège du Pape coûtera lui-même toute une fortune !

 Mais, pour faire taire les détracteurs, le Vatican peut se targuer de présenter, pour la première fois depuis trois ans, des comptes positifs !

Et oui, le Saint-Siège, après trois années de déficit (9 millions d’euros en 2007, un peu moins d’un million en 2008, et 4,1 millions en 2009) a dégagé, en 2010, un excédent de 10 millions d’euros !!

Les agences de notation n’en reviennent pas et Benoît XVI récupère un AAA de bon aloi !  

Les rentrées ont atteint 245,1 millions d’euros, et les dépenses 235,34 millions. L’excédent trouve ses racines (chrétiennes) dans une gestion plus rigoureuse : les dépenses ont été réduites de 19 millions d’euros. Il le fallait bien puisque les rentrées ont connu une petite érosion de quelque 5 millions. Pour pallier la baisse des recettes de quêtes et autre denier du culte l’IOR (Institut des Œuvres Religieuses) soit la Banque du Pape a injecté 55 millions (au lieu de 50 habituellement) au budget du Saint-Siège !

- On a besoin de la banque papale, pas pâle, concède un cardinal de ce riche lieu, l’Eglise se réanime par faim d’IOR !

Le second budget, celui de la Cité du Vatican, se porte bien également : excédent de 21 millions pour 2010 ! Benoît XVI se frotte les mains ! On a vendu beaucoup de timbres postaux et de pièces de monnaie qui font le régal des collectionneurs et des numismatiques ! Le musée du Vatican ne désemplit pas ! Benoît pensait devoir se séparer de quelques gardes suisses ou avancer leur âge légal de départ à la retraite ! Il n’en aura pas l’obligation ! L’argent rentre et tant pis si d’aucuns prétendent qu’il sent mauvais !!

Oui, encore une polémique !

Une enquête récente du “London Telegraph” et du “Inside Fraud Bulletin”, cite la Cité du Vatican comme étant un des principaux États “cut out” ; en d’autres termes un Etat dont la législation sur le secret bancaire rend opaque l’origine des fonds déposés !

De mauvaises langues qu’on peut subodorer empreintes d’irréligiosité ne cessent d’essaimer leur crédo :

- Nous croyons que le Vatican est le principal destinataire de plus de 55 milliards de dollars d’argent sale italien qu’il blanchit avec une certaine conception immaculée. Nous croyons en l’Eglise, pas très catholique, toujours aux Pâques.

Laissons dire ! Pardonne-les Seigneur, ils ne savent pas ce qu’ils disent.

Et revenons aux JMJ.

- Elles ne coûteront pas si cher et l'équipe espagnole a vraiment tout fait pour limiter les coûts, affirme Mgr Podvin (cela ne s’invente pas !), le porte-parole de la Conférence des évêques de France.

Il n’empêche, plus d'une centaines d'associations hispaniques pro-laïcité ont annoncé qu'elles allaient manifester mercredi à Madrid à la veille de Benoît XVI. Elles vont protester contre les dépenses publiques inhérentes à cette manifestation  dans un pays confronté à une grave crise économique et à un taux de 20% de chômage.

- Pourquoi accueillir des prélats quand aucun prêt là ne nous est octroyé, se lamente un agriculteur espagnol victime de la crise des concombres ! Pourquoi dépenser tant pour l’Eglise quand crise tant croît ? Il faudrait un peu mieux partager les parts de catho !

Et que pense de tout cela notre chanoine de Latran ?

vendredi 12 août 2011

FAILLE, HEURTS et FIRE...



La mort jeudi 4 août à Tottenham de Mark Duggan, dans des circonstances non encore élucidées, a provoqué une onde de choc à travers toute l’Angleterre.

Des émeutes, authentifiées comme telles eu égard à leurs violences ont éclaté dans les quartiers du Grand Londres pour se métastaser dans des grandes métropoles anglaises. Ces villes, loin de l’épicentre, Liverpool, Birmingham, Manchester… ont vu fermer leurs industries traditionnelles et leurs centres sont devenus des vitrines à la gloire du consumérisme flamboyant.

À Tottenham, où tout a commencé, le taux de chômage est un des plus importants de Londres, plus de 10 000 personnes recherchent un emploi. Depuis les mesures de grande austérité décidées par le gouvernement conservateur-libéral-démocrate, la plupart des salaires ont été gelés ou courent après le taux d’inflation sans jamais oser le rattraper. Les prix alimentaires comme partout ailleurs croissent. Les loyers sont prohibitifs et les logements sociaux sont quasiment inexistants, et ce depuis la dame de fer !

Les émeutiers ne revendiquent rien. Les pouvoirs publics résument le phénomène en « violence gratuite ». Certes, elle semble gratuite mais les conséquences seront onéreuses et les compagnies d’assurances commencent déjà à sortir les calculettes.

Vraiment gratuite cette violence ? Il y a toujours une part d’expression de frustration par rapport à une réalité trop différente. Quand les fossés se creusent entre très riches, indécemment opulents, et très pauvres il ne faut pas s’étonner que les acrimonies explosent.

Londres a fait payer la note de la crise financière aux classes populaires, les budgets des services publics, comme l’allocation de maintenance d’éducation pour les jeunes les plus pauvres, sont passées sous les fourches caudines des sacro saintes restrictions budgétaires qu’approuvent tant le FMI ou les agences de notation.

Les frais d’université ont frisé l’exponentielle et les étudiants se sont révoltés.
Le premier ministre, James Cameron, peut ouvrir de nouveaux tribunaux, ériger des centres pénitentiaires, recruter des militaires. Cela pourra créer des emplois.

Encore faudra-t-il former les futurs juges, soldats, matons !
Avec des écoles privées ?


Les casseurs vont saquer les culs saints sur les quais
Les sans cœurs lancent en chœur le son cru de l’aigreur
Sous les coups conséquents c’est le souk à chaque heure
Ici Londres, un Anglais parle de peur aux Anglais…

Les caciques ont conçu des secousses classiques :
Policiers, pull d’acier, pression, canons à eau
Caméras qu’amarra Cameron ! Sus, Haro
Aux vandales dévalant dans des villes civiques.

Les casseurs inconscients dissidents incendient.
Et la flamme sans flemme rend bobby bouche bée.
Puis le flegme se flingue et chargent policiers
A cheval. Coups virils, walkyrie, cavalerie !

Mater les émeutiers, ameuter l’émotion
Prôner l’autodéfense contre les fous d’offense.
Mais feindre aussi l’affront des coupures de dépenses
Or l’aide aux miséreux a subi restrictions !!

L’hostile austérité a semé l’insoumis
Jeune à jeun, désœuvré, au loyer impayé.
Précarité patraque fait pratiquer l’épée
Et la haine s’ahane à saigner sans répit.

La privatisation des services appauvrit
Les défavorisés. Vagissante vengeance
Frappe dru les cités, intense violence
Fruit d’exaspération aux pépins aguerris.

jeudi 11 août 2011

ETE MEURTRIER


Dans le manifeste qu'il a diffusé sur internet juste avant de perpétrer ses massacres, Anders Behring Breivik explique qu’il a utilisé des stéroïdes anabolisants. Mais avait-il besoin de ce type de drogue pour tuer, le 22 juillet, 85 jeunes parmi les 700 qui s’étaient réunis sur l’île d’Utoya (près d’Oslo en Norvège) ?

Gavé de jeux vidéo à haute dose belliciste, nostalgique des croisades anti-islamistes et, on peut le supposer, avide lecteur de Mein Kampf, Anders Behring Breivick a froidement assassiné, avec préméditation, des jeunes comme lui, Norvégiens comme lui, donc « ethniquement similaires » à lui.

Mais ils étaient de l’autre bord : trop démocrates donc trop zélés à laisser s’installer l’étranger, l’émigré, l’indésirable…

Cela, Monsieur Breivik ne pouvait le tolérer…

Le monstre n’est qu’un avatar de la recrudescence du nationalisme qui gagne les pays scandinaves, les Pays-Bas, la Belgique, la France et fait le lit de la xénophobie violente.


Dans le cerveau de cet Anders
Il y un champ où s’étendent herses
Pour faciliter les semences
Des idées noires de renaissance...

Dans les neurones de Brejvik
Scintillent la cybernétique
Des jeux guerriers que la console
Attise en vivante hyperbole.

Dans le norvégien céphalo
S’immiscent d’effroyables halos
Au parfum de xénophobie
Encens létal, néonazi.

Dans le mental du blond Brejvik
Bouillonne un volcan satanique
Abreuvé d’anabolisants
Lave mortelle au goût de sang.

Dans le cœur du faux policier
Glace le flux rouge damné
Une méthodique froideur
Puis le doigt qui presse l’horreur.

O Utoya, île martyre
De cet ineffable délire !
Pour tout linceul des tentes rouges
Les cris de peur, la mort qui bouge...

L’effroi, le froid de l’agonie
Les corps fauchés par la tuerie
Et du canon le feu toujours
Se cacher, fuir ; nage au long cours...

Enfin le monstre désarmé
Après l’immonde éternité
Et la torpeur des survivants
Sous la pluie de l’endeuillement.

0 Utoya, si près d’Oslo
Mais tant baignées de froides eaux
Echevelées de vagues folles
Adieu la Paix, la joie s’envole…

Peur de l’Islam, fourbe alibi
Pour saigner la démocratie…
Phobie dans un cerveau malade
Qui se repeint grandes croisades.

Pleurons pour la pauvre Norvège
Celle des fjords et celle des neiges
Et que Peer Gynt sorti d’horreurs
Retrouve Solveig, sa douce fleur.

mardi 9 août 2011

OBAMAA+


Barack Obama a assuré lundi que les Etats-Unis restaient un "pays triple A" même si l'agence financière Standard and Poor's a dégradé d'un cran la note de leur dette souveraine, la ramenant de AAA, le maximum, à AA+. Wall Street a cependant continué à chuter après l'intervention présidentielle.

"Les marchés grimperont et chuteront. Mais ce sont les Etats-Unis d'Amérique. Peu importe ce que peut dire telle ou telle agence, nous avons toujours été et serons toujours un pays triple-A", a lancé M. Obama, qui s'exprimait publiquement pour la première fois depuis la dégradation de la note de crédit des Etats-Unis vendredi soir.

Standard and Poor's justifie sa décision par le plan, "insuffisant" à ses yeux, de rééquilibrage des finances publiques américaines, voté cette semaine pour permettre de relever le plafond de la dette de plus de 14.500 milliards de dollars du pays et lui éviter le défaut de paiement.

Toutefois les Etats-Unis pourront continuer à se financer sur les marchés sans difficultés, même si cela doit se faire à un coût plus élevé. Les bons du Trésor américain sont en effet le véhicule d'investissement le plus répandu sur la planète.

La Chine en est le principal détenteur (22%). C’est le premier créancier des Etats-Unis avec quelque 1.160 milliards de dollars de bons du Trésor américains. Elle ne peut se passer du dollar à court terme. Elle se contente juste de donner des leçons de bonne conduite économique à l'oncle Sam (ne recourez pas au crédit, ne vivez pas au dessus de vos moyens...) pour éviter que son débiteur ne plonge davantage.

On a quitté le triple A
Pour Monsieur Barack Obama
Demeurent deux A par trop lisibles
Du AA+ ; c’est d’un risible !

Car le colosse aux pieds d’argile
Traine son dollar putrescible
Depuis déjà nombre d’années
US go home : trop endettés !!

Pour de lointains conflits plombés
L’oncle Sam a Bourse crevé
Prix de la guerre, faim de l’espace
Les factures s’empilent et s’entassent.

Le billet vert s’est déversé
Dans la mer des liquidités
Bien plus que de raison, sans doute...
Mais qui pouvait changer sa route ?

Le dollar régnait sur les eaux
Des transactions, des capitaux
Il payait l’or et le pétrole
Et se targuait du premier rôle.

La planche à billets des yankees
A turbiné pour les pays
De notre Europe aux Emirats
Elle a mondialisé l’achat…

Que la devise américaine
Ait sublimé l’épicurienne
Envie de nous embourgeoiser
Chacun s’accorde à l’accepter.

Mais la monnaie se déprécie
A proliférer sans souci
Ainsi qu’une taxifolia
Sur le sable mou des achats.

Trop de monnaie tue la monnaie
Crédit révolving, flots de prêts
Ont explosé le déficit
Retirez du feu la marmite !!

Standard and Poor’s ont dégradé
Le chroniquement endetté
On s’y attendait, soyons francs
Banqueroutier vit le géant !

Mais pour autant la Chine tient
Aux bons du Trésor des Ricains
Dont elle s’est bourré un coussin
Plus de mille milliards incertains.

Elle les conserve à contre cœur
Car le dollar partout demeure
Bon gré mal gré monnaie d’échange
Entre les nations qui se mangent.

Aussi la bannière étoilée
Pourra comme sous le voile acter
Des gouffres abyssaux budgétaires
Au nom du salut de la Terre.

Financer la guerre jugée juste
Fat débiteur forçant le buste
L’américain paie à crédit
L’écho de sa démocratie.

L’agence engeance à notation
Ne brouillera pas l’opinion
Les USA bombent le torse
On se remettra de l’entorse...