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jeudi 31 août 2017

HONDELATTE RACONTE (Eve, Ange et Lise l'écoutent)

N'hésitez pas à agrandir l'imagerie ! Amen !

Sur Europe 1, Christophe Hondelatte raconte tout et n'importe quoi pourvu qu'on l'écoute.

Aujourd'hui, il nous narre un court extrait de la vie de Jésus, avant sa vie publique et selon un évangile apocryphe dont il n'a pas voulu citer la source !

Si vous aimez d'autres histoires christiques, n'hésitez pas à vous rendre ici ou encore ici

Alléluia !

mercredi 30 août 2017

MIREILLE S'EN EST ALLEE



28 août 2017, à Paris - Mireille Darc vient de rejoindre Jeanne Moreau au paradis des grandes comédiennes.

Cette fois ci, son cœur, son pauvre cœur, n’a pu résister à l’ultime attaque.
Née le 15 mai 1938,  d'une mère épicière et d'un père jardinier qui la nommait « la batarde » (ambiance, ambiance !) Mireille ne se sentait ni derrière un comptoir ni dans les bottes plongées en terre. Elle voulait jouer la comédie !

Au conservatoire de Toulon elle fait ses gammes et décroche le prix d'excellence. Mais, comme en termes de tombola on ne peut dire de la rade « tout lot naît » elle pense avoir plus de chance à la loterie des rôles à décrocher en s’installant à Paris. C’est l’année 1959 mais la Capitale ne l’attend pas particulièrement ! Aussi, collectionne-t-elle les petits boulots. Elle se teste dans le mannequinat, en attendant mieux !

Elle apparaît enfin, et pour la première fois à…la télévision ! Un rôle dans 'La Grande Brétèche' de Claude Barma, 'Hauteclaire' de Jean Prat ou encore 'L'Eté en hiver' de François Chalais. A partir de 1960, elle tourne une quinzaine de films pour le grand écran avant de connaître la gloire avec 'Galia' de Georges Lautner. Elle rencontre Alain Delon sur le tournage de « Jeff », film de Jean Herman (1969) et partage douze ans de sa vie avec l'acteur.  Mais l’actrice, atteinte d’une malformation cardiaque, n’aura jamais la chance de mettre au monde l’enfant tant désiré par Alain. Les deux êtres se sépareront tout en restant amis.

Dans les années 1980, avec des premières plaintes cardiaques, elle ralentit la fréquence de ses films et se consacre à la photographie, à la télévision et au théâtre. Un accident de voiture broie ce bel élan ! La voilà clouée durant des mois sur un lit d'hôpital.

Mais rien n’arrête celle qu’on surnomme « la grande sauterelle ». En 1988, elle passe de l'autre côté de la caméra avec 'La Barbare', qu'elle réalise pour la télévision. Elle intervient dans de nombreux reportages et émissions télévisées portant sur les greffes d'organes, les prostituées, et réalise même un documentaire sur la mort et les maladies cancéreuses intitulé 'Le Doute et l'espérance'.

Mireille Darc reçoit l'Ordre national de la Légion d'honneur des mains de Jacques Delors en 2005. Après un livre de confidences sur sa relation amicale avec Alain Delon, elle le rejoint sur les planches en 2007 pour ‘Sur la route de Madison’. Elle est élevée au grade d'officier de la légion d'honneur le 1er janvier 2016.

La camarde, après moult tentatives, a fini par l’emporter.

Il nous reste ce visage si doux sous le casque d’or de ses cheveux blonds et soyeux.  On reverra toujours, avec plaisir, ses répliques face à Bernard Blier (Les Barbouzes, Laisse aller c’est une valse. On se délectera toujours de ses jeux de biche (Pouic Pouic avec Louis De Funès et Jacqueline Maillan) et de son incroyable robe dégageant un corps nu jusqu’à la naissance des fesses (Le grand blond avec une chaussure noire).


Une grande et belle dame nous a quittés.


Tristesse et stupéfaction chez les autres sauterelles…


La grande sauterelle vient de mourir. Mireille était un cas à part chez les orthoptères.

Elle était vraiment grande et avait pris forme humaine pour se montrer devant les caméras. Elle avait embrassé une carrière de comédienne.

La stupeur est grande dans la prairie.

La petite sauterelle : Je viens de quitter une décharge  où un homme d’une grande laideur faisait un tri intense ! Intense tri du laid ! Et…

Le Criquet : Comme nous !

La petite sauterelle : Quoi comme nous ?

Le Criquet : Un temps..striduler !

La petite sauterelle : Oh, arrête avec tes jeux de mots. Il était en train de trier tout en écoutant la radio et tout à coup on entend la nouvelle : Mireille est morte !

Le criquet : Mireille qui ?

La petite sauterelle : Darc

Le criquet : D’Arques ? La ville de la cristallerie ?

La petite sauterelle : Non ! Mireille Darc ! En quatre lettres. Comme Jeanne d’Arc sauf que l’apostrophe a disparu.

Le criquet : Oui, bon, et alors ?

La petite sauterelle : Mireille était la grande sauterelle ! Elle vient de disparaître ! La vie nous échappe ! Sur cette terre nous ne sommes que les passagers ! Les jours passent si vite !

Le criquet : Nous les grillons !

La petite sauterelle : Non je t’en prie Jiminy, fais ces blagues-là à Pinocchio. Moi je n’ai pas le moral !

Le criquet : Je vois ça ! T’es complètement l’ombre de toi-même. C’était quelqu’un d’important ?

La petite sauterelle : Tu parles ! Elle faisait partie des humains, les bons vivants, ce qui prennent la vie à belles dents et savent agrémenter les distractions !

Le criquet : Une comparse à visage humain ?

Sauterelle : Oui, les hommes ont eu la chance de l’admirer, les veinards ! En la voyant sur l’écran des salles obscures ils étaient gonflés à bloc ! Chacun en la voyant devait se dire : si elle dit oui…je ne dis pas non ! Et même les durs à cuire imaginaient se mettre la bride sur le cou à mourir d’amour, à prendre la valise, rien que pour elle !

Une poule : Pouic-Pouic, POUIC-POUIC....

Le criquet : Que viens-tu faire par ici, le gallinacée ?

Une poule : Ne nous fâchons pas, oh,  Monsieur, j’écoutais votre conversation et…

La petite sauterelle : Et tu nous joues les barbouzes ! Il n’y a pas de fumée sans feu ! Tu nous espionnais !

Une poule : Pas du tout, je viens de filer à vive allure. Je suis épuisée. Un essaim de bourdons a tenté de m’atteindre. L’essaim d’eux glace quand il s’élance vers vous et on ne peut guère se dire « laisse aller c’est une valse ! » Ils vous font la chasse à l’homme. D’ailleurs, je dois mon salut au fait qu’ils ont changé de proie ! Ils se sont détournés de moi pour s’en prendre à un pauvre homme, le grand blond avec une chaussure noire, vous savez, celui qui porte le borsalino et qui vit avec une Chinoise, la blonde de Pékin

Le criquet : Et alors ? Il en est mort ? Il bouffe des pissenlits par les racines ?

Une poule : Non il est vite rentré chez lui et j’ai entendu sa femme lui faire des tas de reproches ! Et « que tu ne fais jamais attention » et « que je t’ai déjà dit d’appeler les pompiers ce week-end pour détruire le nid ! » Et blablabla, ah celle-là, elle boit bas,  elle fume pas, elle drague  pas mais…elle cause ! 

Le criquet : Et alors ?

Une poule : Il lui a dit « ne t’énerve pas ma fleur d’oseille ! », sois gentille comme à l’été de nos quinze ans ! Oui, dis-moi que tu m’aimes, ô ma Virginie !

Le criquet : Oui, bon, on connaît la chanson et la vie dissolue de Gérard Floque ! Sa Virginie, la blondasse de Pékin, je peux te dire…elle n’est pas la première ! Le type est chaud ! Il paraît qu’en tant que représentant de commerce il en a eu des conquêtes ! On m’a parlé du rififi à Paname, quand, avec son ami Jeff, commercial dans le téléphone rose, il effeuillait la marguerite, en jouant l’homme pressé et sans jamais se dire « Jamais avant le mariage ! ».

Une poule : On m’a aussi parlé d’un réveillon chez Bob, son ami d’enfance, tenancier d’un bordel à Manille, le « Pena de muerte » : ils avaient invité deux filles de joie : Galia et Madly… Bon sang, elles m’ont tout raconté ! C’était Fantasia chez les Ploucs ! Les deux types étaient tellement beurrés que pour la bagatelle ils se sont débrouillés comme les ringards de service ! Quand je pense qu’ils se vantaient d’être les nouveaux aristocrates ! Le retour du grand blond chez lui fut épique, d’après ce qu’elles m’ont dit !

Le criquet : Oui, je pense qu’elles m’en avaient parlé aussi. Tellement bourré il criait dans la rue qu’il ferait n’importe quoi pour la peau d’un flic ; « je veux la mort d’un pourri » hurlait-il à la cantonade. Il a fini par être coffré après une altercation au summit, heu au sommet !

La petite sauterelle : Bon, ça suffit là, Barbouze chérie, t’as fini de me rapporter tout ce que tes oreilles ont capté ? Tu me gonfles !

Le criquet : Ok Patron !

La petite sauterelle : Tu ferais mieux d’avoir une pensée pour la grande sauterelle depuis que l’ordinateur des pompes funèbres vient d’enregistrer son matricule !

Une poule : Bon, je vous laisse entre vous ! J’aurais une certaine faciliter à vous dérider mais, en de telles circonstances, que peut l’aisance y faire (que peut l’aise  ensifère ?)

La petite sauterelle : Oui, c’est cela ! Va caqueter plus loin ! Laisse-nous nous recueillir devant sa tombe. Ma peine se mélange à la terre Indigo, couleur mortuaire chez les Chinois et mes larmes affluent vers le bleu de l’Océan…

Le criquet : C’est beau ! Ça lui aurait bien plu cette poésie à la Mireille, pour son petit conservatoire !

La petite sauterelle : Crétin !

Le criquet : Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ?


mardi 29 août 2017

AUBADE AU FÉLIN DOUCHÉ



Petite commune de Loire
Elle est à toi cette chanson
Toi l’Auvergnate qui sans gloire
Se démène en toute saison

Tu ne supportes pas l’été
Les juilletistes et aoutiens
Départs, retours, palots, bronzés
Qui ne jouent pas les bons chrétiens
En abandonnant leurs matous
Qui errent dans les rues, semblent sales
Tu crains pour les puces et les poux
Alors la douche est  primordiale

Le félin prend sa double peine
Cœur délaissé et poils mouillés
Mais peu t’en chaut, rien ne te freine
Tu n’aimes pas les chats secs, Roisey !


dimanche 27 août 2017

UN PETIT TUBE QUI NE MANGEAIT PAS DE PAIN

Avant de devenir la grande chanteuse que l'on connaît, Nicoletta aura mangé son pain noir. Mais cette expérience pénible elle a su la transformer en tremplin positif. Elle en tirera un premier clip, extrêmement court, que j'ai le privilège de vous faire découvrir, en exclusivité !

Ce petit morceau de quelques notes, de quelques mots, sera, par la suite, repris au service d'une chanson beaucoup plus longue, bien plus élaborée.

Une chanson qui évoquera la disparition de sa mère. Une autre épreuve qui lui donnera le blues...

Mais trêve d'exégèse, je ne vais pas vous faire languir plus longtemps.

Voici la petite pépite musicale en question :


vendredi 25 août 2017

LE LIVRE BIDE DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE





Si je n’étais pas là pour critiquer le premier polar de Yasmine Heursi-Likozé personne ne le ferait ! Tout le monde s’en fout ! Noyé parmi les plus de 580 romans qui vont fleurir notre rentrée littéraire, ce premier jet, traduit difficilement en français (la version originale serait en  chtimi doublé de verlan urbain fortement berbérisé), n’aurait pas eu la moindre probabilité d’être remarqué.

Le quatrième de couverture pourrait nous mettre en appétit.

L’inspecteur  Jean-Philippe Otèze, à trois mois d’une retraite bien méritée, se retrouve face à une sale affaire de meurtres  en série. Un  premier cadavre est retrouvé à 100 mètres de l’entrée Liévin qui mène au musée du Louvres,  à Lens. La victime, un certain Lee Bih-Doo, coréen du Nord ayant fui son pays a été fortement frappé au visage. L’arme du crime se retrouve plus loin : c’est une réplique d’une statue de Marc Aurèle. Deux jours plus tard, Berthe Hétéma-Vallet, une sexagénaire, est retrouvée morte à 100 mètres de l’entrée Loos-en-Gohelle. Même mode opératoire mais cette fois-ci c’est une statue  de Jupiter qui est retrouvée. Trois jours s’écoulent et on retrouve le cadavre d’Yves Apafaur, un jeune dealer connu des services de police, à l’entrée Lens du même musée. Crâne fracassé par une statue de Vénus ! Quel est le lien entre ces trois meurtres ? L’inspecteur gagnera-t-il le pari de dénouer l’affaire ? Si oui, tiendra-t-il sa promesse de revenir supporter le club local des  Sang et Or, équipe de bras cassés  qu’il avait juré plaquer définitivement eu égard aux piteux résultats ?

Oui, la présentation est prometteuse mais le contenu n’est pas au rendez-vous. Ça aurait pu ressembler à du Frédéric Dard mais San Antonio doit se retourner dans sa tombe...

Le seul intérêt du roman réside dans la description didactique des richesses du musée du Louvres dont Lens s’enorgueillit. Mais on est alors loin de l’intrigue policière !
N’achetez pas le roman mais préférez découvrir ce haut lieu de la culture par vous-mêmes !


A bon entendeur, salut !

CHEZ PAULETTE


François Hollande sort de sa réserve une bouteille de St Estèphe et fête la croissance revenue grâce à son action et… Non, ce n’est pas bon. Il sort effectivement de sa réserve ! Point barre !

Il sort de sa réserve pour critiquer son successeur Macron ! On ne va pas se gêner quand même. Lui-même avait été fustigé par son prédécesseur, le petit nerveux, pour son soi-disant immobilisme dans le dossier syrien ! Non, on ne va pas se gêner quand bien même on a un relayeur de témoin qui a été son propre ministre de l’économie. Parfois le père doit savoir tuer le fils ! Dont acte.

Donc, Flamby (il en mange toujours autant) a adressé une sérieuse mise en garde à Emmanuel Macron l’exhortant à ne pas « demander aux Français des sacrifices qui ne sont pas utiles »

-       Quand ça crie, fils, il faut savoir entendre ! Les cris minent au logis !

De quels cris parle donc notre ancien Président ? Mais tout simplement du cri poussé par les syndicats devant la montée des périls que laisse augurer la réforme du code du travail : plus de flexibilité, moins de sécurité, moins de décisions syndicales…

-       Les erreurs de Macron c’en est assez, j’étaie…J’étaie mes critiques car le plan qu’il mène est faux ! Je blâme cent maux d’Emmanuel (sans Modem annuel ?).

La critique est officiellement venue de l’ouverture du festival du film francophone d’Angoulême. L’ancien président y prend la parole et dégaine sa critique. En réalité, les petites diatribes remontent quelques jours précédemment, à Eygalières (Bouches-du-Rhône) quand notre Flamby national a déjeuné chez Paulette (célèbre pour ses paupiettes de veau) avec Julie Gayet, Michel Drucker, sa femme Dany Saval et …Charles Aznavour. Le chanteur tenait à fêter son départ pour Los Angeles, destination prestigieuse qui lui conférera l’étoile sur le Walk of Fame !

C’est lors de ce petit déjeuner que l’ancien Président se serait lâché !

Charles : Avoir son étoile sur le Walk of Fame comme Ray Charles ou Elvis Presley c’est le pied non ? Qu’est-ce qu’il y a François ? T’as pas l’air dans ton assiette, pourtant la paupiette semble bien appétissante !

François : C’est à cause d’Emmanuel ! Il va nous casser cette jolie croissance économique que j’ai attendue 5 ans et qui arrive enfin grâce à ma politique de génie !

Charles : Mais non, tout va bien se passer ! Détends-toi ! Tiens, viens voir les comédiens, voir les magiciens, voir les musiciens qui arrivent tu sais où ?

François : Oui, à Angoulême. C’est Julie qui m’en a parlé. Bon j’irai mais franchement je n’ai pas le cœur à ça !

Julie : Mais si mon trésor ! Tu vas voir de beaux films ! Ça va te détendre !

Michel : Tu vas assister au premier film programmé : « au revoir là-haut » de Dupontel ! Un grand cru ! Albert, si tu m’écoutes…

François : Moi je n’ai pas été assez cru ! Et pourtant ! On goûte enfin les fruits de ma politique !

Julie : Tu n’es encore qu’un artiste méconnu ! Mais bientôt on va te revoir, là-haut !

Charles : En haut de l’affiche, en dix fois plus grand !

François : Dupons tel ou tel mais, dans l’ensemble, les Français ne seront pas dupes. Ils croiront que la croissance vient d’Emmanuel ! C’est trop injuste !

Julie : Résiste, prouve que tu existes ! Repars en politique François !

François : Oui, je vais me battre ! Je vais descendre dans l’arène ! Ce sera un combat d’animosité !

Dany : Non, moi c’est Dany Saval ! Hi, hi, hi, c’est de l’humour !

Michel : Depuis quelques jours Dany nous pond des jeux de mots pathétiques ! Et elle en rit !

François : Bah, il vaut mieux voir Saval qui rit !

Aznavour : Ha, ha, ha, tu vois que tu as la forme François ! Il faut savoir encore sourire
quand le meilleur s'est retiré et qu'il ne reste que le pire dans une vie bête à pleurer
 !

François : Oui Charles, je vais me battre mais en gardant le sourire !

Michel : Allez, à la santé de François !


(Et tout le monde trinqua à la santé de Charles. Mais ce ne fut pas du thé ! Car, comme dit Dany, « avec Charles le thé m’est rare, hi, hi, hi, Charles le thé m’est rare…».)

jeudi 24 août 2017

LES RAMBLAS ENDEUILLÉES


L’artère piétonnière de Barcelone, les Ramblas, si appréciée des touristes pour ses frondaisons et ses nombreux kiosques, a été le théâtre d’une boucherie sans nom.

Comme à Nice, comme à Londres, des morts et de nombreux blessés. Comme partout où le djihadisme frappe on cherche à reprendre vie, on clame sa liberté, on exhorte autrui à continuer de vivre, à surmonter la peur, à jouer de la résilience.

Comme à Nice, comme en tout lieu où l’impensable s’est produit, on cherche à comprendre, on « refait l’histoire » en se demandant si tout a été fait pour éviter le drame. Pourquoi les Ramblas n’étaient-ils pas sécurisées ? Pourquoi l’Espagne n’a-t-elle pas pu déjouer l’attentat ?

Younes Abouyaaqoub, 22 ans, le conducteur de la fourgonnette qui a fait 13 morts et 88 blessés, jeudi 17 août, sur les Ramblas de la capitale catalane, vient d’être abattu après quatre jours de cavale. Quatre jours de menace permanente et, pour le jeune homme, la gloire de devenir un ennemi public n°1 et la certitude de mourir en martyr comme lui a inculqué l’imam Abdelbaki Es Satty, le cerveau présumé de la cellule djihadiste.

Car, comme à chaque éclat de meurtrissure, il y a la parole d’un pseudo représentant religieux, avide de transmettre sa version frelatée du Coran pour radicaliser une jeunesse perdue, déboussolée par un Monde qui tourne trop vite…




Les ramblas exultaient d’un soleil catalan
Et rayonnaient d’amour sous l’azur estival
Trop de bonheur facile pour les anges du mal
Il leur fallait punir ces plaisirs insouciants

Le bélier fourgonnette tel un taureau furieux
Dans une corrida qu’une foule déchaîne
Percuta les passants dans le vent de la haine
Déracina la vie, glaça d’effroi les yeux.

La panique a gagné jusqu’au noir du métro
Les sirènes ont craché leur stridente colère
Tandis que s’activait l’énergie brancardière

Tant de morts et bientôt, à Cambris, autre drame
Les démons du Coran tel un corps qu’on affame
Se repaissent de sang d’une aigreur nourricière…


vendredi 18 août 2017

ITINERAIRES SYMPAS - 6


Pour cette nouvelle planche j'ai choisi le thème des locutions latines.

C'est aussi l'occasion de faire un petit clin d'oeil au cinéma hollywoodien et à la bonne chanson bien française, celle de Juvet ou de Cristiani !

Enfin, tous les goûts sont dans la nature !



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Depuis 1928, le café Méo des frères Meauxsoones, deux Belges, une fois, délecte nos palais de son goût inimitable.

Les deux frères, émigrés à Lille (ma ville !) en raison de la guerre (celle de 14-18, la plus belle, celle que Brassens aurait voulu faire), ont initialement vendu volailles, produits laitiers et café. Puis, ils se sont exclusivement concentrés sur le café. L’affaire a prospéré.

Désormais le café Méo fait le plaisir de nos vedettes du cinéma comme de la chanson.
Certifié Max Havelar, le café Méo participe également au commerce équitable et c’est tout à son honneur.


Vive le café des Chtis !


TRUMP FAIT DE SON CHAR L’HÔTE VIL



Le vide se fait autour de lui ! Donald Trump ne compte plus le nombre de réactions indignées qui lui reviennent comme un boomerang après sa sortie virulente sur les événements de Charlottesville (Virginie.)

Dans cette ville, des rixes se sont déroulés entre manifestants d’extrême droite, proches de l’alt-right (droite alternative, antisémite, raciste, ayant des sympathies pour le Ku Klux Klan) et des groupes antiracistes. L’émeute était en partie organisée pour protester contre le retrait de la statue du général Lee, celui des confédérés lors de la guerre de Sécession, celui qui commandait les sudistes, les pro-esclavagistes ! Une femme en est morte, tuée par un suprématiste blanc.

Le Président n’a rien trouvé de mieux que de renvoyer dos à dos les deux camps :

-         Il avait des gens fréquentables lors de la manifestation qui a dégénéré samedi, a clamé le milliardaire.

Autrement dit, il n’y avait pas que des membres du Ku Klux Klan. Non, on trouvait aussi de bonnes gens, qui l’aiment, qui ont voté pour lui, qui sont prêts à le soutenir pour qu’il construise ce fichu mur séparant les USA du Mexique, qui gloussent d’une satisfaction voluptueuse dès qu’il songe à limiter l’immigration…

Avec un conseiller stratégique,  Steve Bannon, ex patron du site d’extrême droite Breitbart News, Mr Trump n’a jamais caché son penchant pour l’alt-right et ses valeurs.

Quant à Richard Spencer, un des organisateurs de la manifestation  « Unite the Right Rally » de samedi à Charlottesville, il est très clair qu’il adule le nouveau maître de la Maison Blanche !

En novembre, ce louche individu avec d'autres nationalistes américains avaient célébré la victoire de Donald Trump en lançant "Hail Trump, Hail notre peuple, Hail la victoire". Ce "Hail" (de "to hail", saluer en anglais) n’était pas sans rappeler le fameux "Heil Hitler" du IIIe Reich. Il avait été suivi de saluts nazis.


A quel jeu joue Trump ? Cet homme-là qui tweete plus vite que son ombre (et souvent pour dire les plus grandes bêtises) mesure-t-il la teneur de ses propos ? Est-il dément ou cherche-t-il à créer un choc dans la société américaine ? Dans quel but ?



Le pasteur Luther King ne hante pas ses nuits
Que des fantômes blancs aux sinistres cagoules
Éclairent d’un feu damné et la haine déroule
Ses racistes drapeaux sous la lune qui luit.

Dans sa tour de nanti les idées s’empoisonnent
De clichés marinés au jus de Ku-Klux-Klan
Les thèses identitaires se vautrent sur les bancs
Exhibant l’indécence de leur panse matrone.

Alt right pris de « Hail Trump » savoure les dérives
Du nouveau Président aux nues ségrégatives
Vide est le paradis des lucides combats

Nuit de Charlottesville aux égales noirceurs
L’homme joue l’amalgame, jusqu’à son déshonneur
Plongeant son Amérique dans d’ignobles climats

mercredi 16 août 2017

A BANC D'AUNAY...HÉ, HÉ...



Bertrand Smet s’est toujours mis dans la tête qu’il serait le sosie de Johnny Hallyday. Tout ça parce qu’il s’appelait Smet et qu’il n’avait aucun mal à retenir les paroles du maître ce qu’on ne pouvait, hélas,  remarquer dès lors qu’il s’agissait de mémoriser l’axiome de Thalès ou les règles d’accord des participes passés des verbes pronominaux.

A coup de chirurgie esthétique Bertrand est devenu Hallyday mais sa gloire n’a jamais dépassé l’Eure-et-Loire ! Berthe, sa petite amie, a tout fait pour lui éviter les dérives de la gloire. Et voilà, après une centaine de shows, où rarement le cash tonnait, Bertrand se retrouve seul, abandonné et d’autant plus désespéré que son idole vit avec un cancer !

C’est dur la vie !

C'est un chanteur abandonné 
Qui se retrouve à banc d’Aunay
Près de la gare Aunay Tréon
Il a le blues et le bourdon

Où sont tous ses amis d’Aunay ?
A quoi bon s’en faire, à r’passer
Les souvenirs à chantonner
Tout devient moche, affreux d’Aunay !

C'est un chanteur abandonné 
Et le teint jauni à l’idée
D’avoir perdu des Euréliens
Qui firent, jadis, bonheur et liens !

Et ça fait le vide dans sa tête 
Oui ça fait le vide dans son cœur. 
Le bourg d’Aunay cloche et l’inquiète
Nul n’a vie gaie : sens l’air mort, cœur !

L’homme aux microsillons rayés
Las, par défaut, tard, part d’Aunay
Bertrand Smet, enlaidi, sans sillons
Berthe transmet tant les dissensions…  


mardi 15 août 2017

UN BORD DE MER UN PEU JAUNASSE



En cette période de vacances, alors que de nombreux estivants goûtent les douceurs de la plage, je n'ai pu m'empêcher de penser à la famille moyenne, nord coréenne. Elle va, elle aussi, au bord de la mer, mais y longe des barbelés et se ronge de savoir comment son dictateur Kim va en découdre avec Mr Trump, sur fond de marasme économique et de privation de libertés...


On allait au bord de l’amer
Avec mon père, ma sœur, ma mère
On n’savait rien des autres gens
Qui enrichissaient l’Occident
Nous il fallait faire attention
Quand on boudait  la moindre allocution
De Kim Jun Un, ce pas grand-chose…

Et on se lamentait des bas taux
De croissance des flux commerciaux
Kim lançait : « on reste au rang
Gare à ceux qui passeraient d'vant ! »
Et on évitait débats tôt
Jugés dissidents ; l’étau
Nous serrait pendant des heures
On prenait de belles douleurs !

On allait au bord de l’amer
Avec mon père, ma sœur, ma mère
De martiales vagues pas très tranquilles
Secouaient déjà Kim Jong Il
Alors…le fils ; on n’en peut plus !

Et on se répétait des gros mots
Kim ordure, dégueulasse, salaud !
Dans nos têtes ; jamais trop haut
On craignait trop pour nos peaux


Et on regardait les bas taux
La la la la la...

dimanche 13 août 2017

A NIMES, A LAON...PAILLER



Voilà comme ça, pour les Vacances
Aline Pailler conte la France
A Nîmes, à Laon, Pailler nous dit
Qu'elle circule en taxi d'Hermies 


samedi 12 août 2017

GUAM ET L’OCÉAN PEU PACIFIQUE




Donald Trump ne passera pas ses vacances avec Kim Jong Un, le petit dictateur de la Corée du Nord. Il ne lui proposera pas davantage Airbnb et mon petit doigt me dit qu’il doit y avoir une forme d’incompatibilité d’humeur dans ces prises de décision. L’homme de la Maison Blanche est même prêt à en découdre contre le maître de Pyongyang si ce dernier continue à montrer les muscles, à réitérer ses essais nucléaires et surtout à menacer l’île de Guam où réside une base américaine.
Mais que se passe-t-il chez Trump ? Visiblement il ne supporte plus la nucléarisation de la Corée du Nord à même de mettre le territoire américain à portée des missiles du nouveau péril jaune. Trump ne veut pas jouer les Obama de service, à se dire que le danger n’existe pas, à laisser faire Kim, et Kim ose : alors gare aux bleus !
Trump ne veut pas de bleus et préfère donner de la voix tout en relançant la guerre du golf, notamment celui de Bed-Minster (lit en cathédrale, mais face au délit, en cas, t’aident râles ?), près de New York, qui a des trous, pardi (des troupes hardies ?).
Oui, Donald se lance dans une surenchère verbale. Il menace Kim de vilaines punitions si le dictateur coréen s’avise d’attaquer Guam : il aura queue et fol air, heu, feu et colère ! Il en bafouille de rage !
Face à une crise sans précédent entre Washington et Pyongyang, la Chine adjure de "faire preuve de prudence" et exhorte Pyongyang à éviter les "démonstrations de force". Il faut dire que la Chine demeure le principal partenaire de la Corée du Nord et les échanges entre ces deux pays ont été de 8,4 milliards de yuans (1,1 milliard d’euros), en augmentation de 37,4 % au premier trimestre 2017 par rapport à la même période de l’année précédente.
Si Pékin a  daigné appliquer les sanctions imposées par les Nations unies en important moins de charbon nord-coréen, elle n’a pas agi de même vis-à-vis des minerais de fer. Le Chinois cherche vraiment à protéger son commerce et fera tout pour aller au charbon car croiser le fer le minerait !


Mais pour l’instant la tension monte. On nous rejoue « les missiles de Cuba » en espérant que Kim ne lancera pas des casses tristes.

jeudi 10 août 2017

L’ŒUF ESTIVAL DEGUEULASSE




Je ne vais pas vous parler des poules élevées en batterie (voire en bas tri pour absence de volet !) bien que cette technique de rentabilité intensive ait déjà bien donné du souci aux ailes des gallinacées (des virus H5N1 s’y déposaient parfois). Je ne vais pas parler d’ailes, je vais parler d’œufs !

Des entreprises bataves spécialisées dans l’élevage de volaille ont cru bon utiliser un antiparasitaire, le DEGA 16, pour lutter contre le pou rouge. Car vraiment on ne peut imaginer le pou sain pour des poules appelées à pondre des œufs comestibles. Elles seraient en plein air, en plein Gers, dieu soit Loué, elles n’auraient pas besoin d’antiparasitaire pour se défaire des poux laids ! Ah, petite poulette, battue à plate couture, si tu pouvais savoir ce que peut le pré t’apporter !

Mais voilà, les Bataves comme beaucoup d’autres aiment l’élevage intensif : beaucoup d’œufs au dm² et tant pis si la poule devient folle à vivre dans un espace exigu qui a tout a envié à un appartement capsule de Hong-Kong !

Donc un antiparasitaire a été utilisé. Mais certainement on a dû laisser la fabrication du DEGA 16 aux niais pour du dégât saisonnier ! En effet, on a adjoint au produit du Fipronil, antiparasitaire interdit en Europe chez les animaux destinés à la consommation humaine car « modérément toxique » pour l’homme lorsqu’il est ingéré en grande quantité.

Comme le principe de précaution abjure les Européens de marcher sur des œufs, c’est ce qu’ils ont fait ! On a écrasé le produit de la ponte et, à tant faire que de massacrer, près de 300.000 poules néerlandaises ont été abattues ! Comment on traite les bêtes : très tôt vie part (traite ovipare ?).

On a mis un certain temps à réagir car les services vétérinaires devaient en avoir sous les bras ou alors on peut imaginer que des lobbies ont, un certain moment, persuadé qu’on ne pouvait pas faire d’omelette sans casser d’œufs ! L’information d’une contamination d’une exploitation belge avait été transmise aux autorités sanitaires belges le 2 juin ! Celles-ci ont attendu le 20 juillet pour alerter les Etats membres de l'UE. On voudrait étouffer quelque chose dedans, on ne fait guère mieux.

Mais désormais le scandale éclate et les rubriques « santé » en sont pleines comme un œuf !

Une enquête pour "fraude" est d’ailleurs menée par le parquet d'Anvers et contre tous, tous ceux qui trempé dans cette magouille en imaginant qu’on ne saurait jamais tuer la poule aux œufs d’or dur !

Dans le même panier, une enquête pénale est en cours aux Pays-Bas pour retracer les circuits de commercialisation de l’œuf honni qui ne porte plus de sons agréables. En Basse-Saxe (Allemagne), une enquête préliminaire contre "les responsables" de plusieurs élevages "dans lesquels les œufs ont été testés positifs au Fipronil" a été ouverte pour infraction à la loi sur les denrées alimentaires. 

Souhaitant que le responsable soit vite mis sous les verrous et qu’on sache châtier l’homme laid, taulard !


En attendant, cette triste affaire nous révèle, une fois de plus, les dérives de l’agroalimentaire, industrie corrompue par l’attrait mercantile, par l’appât du gain quel qu’en soit le prix pour notre santé !