CHERCHEZ DANS CE BLOG

samedi 30 juin 2012

UN PACTE, IMPACT SUR LA CROISSANCE ?

Cliquer sur l'image pour agrandir.

La soupe à la grimace et à l’austérité, non, vraiment, sans façon ! Si on pouvait mettre un peu de sel de croissance Mme Merkel ! Ca grimaçait de rictus déconfits, ça psalmodiait en geignant l’ode rédempteur d’un keynésianisme rose-velte, ça larmoyait de liquidités de plus en plus acides en raison de taux d’intérêt corrosifs. La chancelière a eu pitié d’eux !

- Ya, ich bin einverstanden (je suis d’accord) ! L’UE ne doit pas être le bureau des pleurs ! On va se concocter un petit pacte de croissance !

Et dans la nuit de jeudi à vendredi, au sommet de leur gloire commensale, les chefs d’Etat de l’UE réunis à Bruxelles se sont mis d’accord pour améliorer le financement de l'économie à hauteur de 120 milliards d'euros pour des mesures immédiates de croissance !

Cette jolie petite somme (250 fois le budget du Real Madrid) représente environ 1% du produit intérieur brut (PIB) de l'UE. C’est comme si chaque ressortissant de l’Union Européenne recevait quelque 260 € pour l’année. Ce n’est pas négligeable mais parallèlement des économistes pensent que cet effort sera insuffisant pour relancer des grands travaux (infrastructures routières, énergie renouvelable…)

Ne faisons pas la fine bouche pâtissière car sans la pugnacité d’un Flamby crémeux ce pacte de croissance n’aurait peut-être pas vu le jour sauf sous la pression de jeunes grecs ou espagnols en situation de cocotte-minute explosive.

Il est vrai que François Hollande  a toujours refusé de faire ratifier le traité de discipline budgétaire adopté en mars s'il n'était pas complété par un volet croissance.

- Pas d’austérité sans croissance, pas de croissance sans austérité, eût-il pu clamer.

Rasséréné sur les bonnes inclinations de la Chancelière notre Président a indiqué que le pacte budgétaire serait soumis au Parlement français en même temps que le pacte de croissance, la taxe sur les transactions financière (voir plus loin) et la supervision bancaire.

L'adoption formelle de ce pacte de croissance s’est pourtant fait attendre car l'Italie et l'Espagne freinaient des deux pieds (dont un botté) tant que des solutions d'urgence n’étaient pas adoptées pour faire baisser les taux d'intérêt prohibitifs que leur imposent les marchés pour se financer.

Finalement, Herman Van Rompuy, le Président européen, a annoncé dans une conférence de presse que les 17 allaient mettre en place un mécanisme d'ici fin 2012 permettant de de recapitaliser les banques (les pauvres, elles crient famine !) directement via des fonds de secours et d'assouplir les conditions pour qu'ils achètent de la dette souveraine sur les marchés, accédant à une demande de l'Espagne et de l'Italie ! 

- Quand ce sera prêt (ouh, le jeu de mots !), le Mécanisme européen de stabilité (MES) pourra avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques, a déclaré  Van Rompuy en terminant une glace nappée de Chantilly.


La zone euro se dit également prête à ce que les fonds de secours interviennent pour rassurer les marchés (l’ennemi selon le candidat Hollande), a ajouté Herman Van Rompuy en entamant sa liqueur de framboise, ce qui signifie que le FESF (Fonds Européen de Stabilisation Financière) et le MES pourront acheter directement des titres de dette sur les marchés.


-  Si l’Espagne veut de l’oseille elle pourra émettre des obligations d’Etat et hop, le FESF les lui achètera ! L’Espagne devra simplement se comporter en bon petit débiteur désireux de bien rembourser ses dettes par l’application de bonnes conduites budgétaires ! Du genre : suppression de fonctionnaires, gel des salaires, mise sous tutelle de grands clubs de foot déficitaires (non, ça c’est une utopie !)

Un accord a été également signé sur une "coopération renforcée de créer une taxe sur les transactions financières". La fameuse taxe Tobin reprend du poil de la bête  et il faudrait que neuf pays adoptent, volontairement, cette taxe pour qu'elle soit mise en place. On avance, on avance !

Enfin, après des années de blocus idéologique, l'Union européenne est parvenue vendredi à un accord sur la création d'un brevet unique européen. Ce BUE devrait permettre de réduire fortement le coût des inventions, au prix d'une division administrative entre Londres, Paris et Munich. On vient enfin d’instituer un système de brevet protégeant en une seule fois une invention dans tous les pays membres. On avance, on avance, mais vers où ?

mercredi 27 juin 2012

POUR LA LIBERTE DE TON PEUPLE SOUQUONS SUU KYI...

cliquer sur l'image pour agrandir

La chef de file de l'opposition birmane, Mme Aung San Suu Kyi, est arrivée mardi en début d'après-midi en train (comme le ferait un candidat normal) dans la capitale française. Elle a bouclé ainsi une tournée européenne triomphale, venant de Londres.

Accueillie gare du Nord par le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, la  "Dame de Rangoun" est arrivée en fin d'après-midi à l'Elysée, souriante, vêtue de vert pâle, gris et blanc, les cheveux enjolivés de rutilantes fleurs jaunes.

- Aung San Suu Kyi est reçue avec les formes dues à son histoire, passée et présente, a expliqué un diplomate français. On lui déroule le tapis rouge car c’est quand même un prix Nobel de la paix ! Le petit nerveux avait fait de même pour Mouammar qui ne le méritait pas ! Le changement c’est maintenant !

Après un entretien, Mme Suu Kyi et M. Hollande ont tenu une conférence de presse commune puis ont eu un dîner avec plusieurs invités gourmands triés sur le volet, dont les prix Nobel Françoise Barré-Sinoussi (Médecine) et Gao Xingjian (littérature).

Au cours de la conférence de presse, Flamby a assuré que la France soutiendrait "tous les acteurs" de la transition démocratique en Birmanie et ferait "tout ce qui est possible avec (...) l'Union européenne pour que ce processus aille jusqu'à son terme, c'est-à-dire la démocratie pleine et entière".

Il a également cru bon de souligner qu'il était prêt à accueillir le président birman, l'ancien général Thein Sein, "s'il veut venir". Bon, il ne faudrait pas qu’il se sente obligé…

Pour sa part, la frêle défenseuse des droits de l’homme  a affirmé qu'elle croyait le président birman "sincère" dans sa volonté de démocratiser son pays, tout militaire qu’il est.

 - Nous sommes prêts au compromis avec le régime militaire, a dit l’icône vivante, Sein sert son pays !

La bonne intention de Sein adoucit l’icône (sein à doux silicone ?)

La France voudrait profiter de l’aubaine pour vendre un peu de technologie aux Birmans.

- Toutes les technologies sont les bienvenues, mais nous sommes pour les bonnes pratiques et la transparence, a dit Mme Suu Kyi qui n’a pas la mémoire courte et se souvient des coups tordus entre la junte et le groupe Total. Le pétrolier français avait quelque peu enrichi la junte militaire qui avait tant besoin d’un treizième mois !

- Les pratiques de Total ont totalement changé, a rassuré le bon François, en ajoutant que si des entreprises en Birmanie ne respectaient pas les droits de l'Homme, les normes environnementales et sociales, Aung San Suu Kyi pourrait à tout moment me joindre pour que nous puissions y mettre bon ordre ! Je lui laisse mon numéro de portable et mon mail.

Qu’on se le dise au fond des ports !!

Pour finir Aung San Suu Kyi, qui assure "lire quelques mots de Français chaque jour", a reçu comme cadeau de la part du président toute l'œuvre de Georges Simenon (un Belge !), ainsi qu'une colombe de la paix du sculpteur Etienne, en baccarat et dédicacée par le président.

- C’est du sculpteur Etienne, ho, tiens le bien, a averti Flamby ! Ça casse !

En retour, Mme Suu Kyi a offert une peinture représentant un paysage birman.

Une bien belle rencontre. Mais que faisait Valérie pendant ce temps ?

lundi 25 juin 2012

UN VENT TAIRE...



A l’UMP on se bouffe le nez ! Deux camps s’opposent : les Copéistes et les Fillonistes. Jean François Copé ne veut pas rentrer dans le petit jeu du « droit d’inventaire » que revendique Roseline Bachelot. Pour l’ancienne spécialiste des achats surnuméraires de vaccins Nicolas Sarkozy a trop penché vers la droite lors de sa campagne présidentielle. Il a trop flirté avec les thèses du Front National.

Nathalie Kosciusko-Morizet, pourtant porte-parole du candidat Sarko, sort de sa réserve pour accuser l'ex-conseiller officieux de l'Elysée, Patrick Buisson, d'avoir voulu "faire gagner" non pas M. Sarkozy mais "Charles Maurras", figure de l'extrême droite et soutien du régime de Vichy ! Que ne s’est-elle prononcée plus tôt ?

Ambiance…



Les voleurs de voix vont plancher sur leurs valeurs
Se rapprochent-ils du Front de bleu mariné ?
Le petit Nicolas se voulait avaleur
Des mots pris d’un Buisson trop ardent brasier.


Kosciusko-Morizet sortie de sa réserve
Clame à retardement qu’on ne l’y prendra plus
Avaler du Maurras et se mettre en conserve
Son anti pétainisme l’a fortement déplu !


Marie Rose a craché dans l’ignoble breuvage
Après s’être longtemps retenue sous boisseau
Elle fustige un discours qui sema les ravages
Dans les camps modérés de vaillants libéraux.


La victoire a cent pères, défaite est orpheline
Argumente Copé que ses critiques choquent
Comme ce droit d’inventaire meut son adrénaline !
Et comme ses partisans trament bien l’équivoque !


Pourtant bien ambigu se montra le ni-ni
Ni rosé ni marine en consigne de vote
Comme pour édulcorer les mots de Sarkozy
Sa dérive droitière, ses chansons patriotes…


Et ce tournant social raté en deux mille dix
Blâme le père Daubresse en vendant son bouquin
Tout respire la rancœur aux joies dénonciatrices
Petits comptes à régler entre républicains…


Qu’ils se bouffent le nez, peu m’en chaut mes amis
Ils auront eu cinq ans pour changer l’existence
Défaillants logiciels, fielleuses théories
Risquent encore de miner leur goût de renaissance...

dimanche 24 juin 2012

DOUX DIT DOULEURS


Le groupe volailler Doux est en vente et cherche un repreneur.

L’aumonier du groupe prie Saint Doux pour que le racheteur ne soit pas allemand mais plutôt Qatari !

Leader européen de la volaille, le groupe familial Doux, basé à Châteaulin (29) fait vivre 3.400 salariés et collabore avec près de 800 éleveurs de gallinacés !

- Il ne s’agirait pas de le voir déplumé, lance Stéphane Le Foll notre nouveau sinistre de l’Agriculture, c’est un fleuron de notre secteur primaire. Il faudrait que la finance le câline assez ! J’en appelle aux partenaires banquiers : formez un pool et d’un don sauvez nous Doux ! Enfin un don avec intérêt, mais le plus faible possible !


Mais comment Doux en est-il arrivé là ?

Au départ Pierre Doux se démarque de son père spécialisé dans l’ail :

- Non papa, je ne ferai pas de vieux aulx ! Je ferai dans le poulet ! Et le poulet vaut l’ail !!

Aussi, dès 1955, Pierre Doux (j’évite de le citer par ses initiales) construit son premier abattoir à Port Launay (29), près de Châteaulin. Doux tait sans douter les cassandres qui lui prédisent la catastrophe. Il a raison ! S’ensuivent de belles années de croissance au cours desquelles Doux s’implante en Espagne (Usine à pollo) et en Allemagne (au clair de l’Huhn).  Il a même suffisamment de blé pour acheter sa marque « Père Dodu ». Les multiples ventes par lots de 6 poulets rendent Doux zen.

Mais, erreur stratégique, Doux traverse l’Atlantique et acquiert la société Frangosul en 1998 au Brésil ! Mauvais cheval ! Il aurait dû se méfier ! 1998 : le Brésil vient de se prendre un 3-0 face à la France en finale de la Coupe du Monde de football ! La vengeance sera terrible !


Doux se fait torpiller au Brésil : le marché s’avère très difficile et il ne bénéficie pas des aides brésiliennes à l'exportation (maudit français !). Il ne peut pas payer ses éleveurs de galinha (poulet en portugais) et accumule les dettes au passif de son bilan.       


La contagion pandémique d’endettement s’étend en France, pour d’autres raisons. Le groupe, spécialisé dans la volaille standard, connaît «une forte baisse de ses exportations en 2005-2006 à cause de la grippe aviaire, celle qui nous vient d’Hong-Kong (le fameux H5N1)

Doux douché s’en remettra. Mais après une embellie doucereuse  Doux se rase les bénéfices en raison de la flambée du cours des céréales, base de l'alimentation des volailles. Nous sommes en 2010 et la grande distribution refuse de répercuter cette hausse dans les prix.

Doux doué cherche à se maintenir en percevant les aides à l’exportation de l’UE pour chacun de ses 700 éleveurs en contrat (54,9 millions d’euros en 2011). Il se procure un joli petit cash-flow sur le dos des subventions tandis que l’éleveur perçoit un revenu moyen annuel de 25.000 € ! Quand ce dernier veut négocier Doux le met au parfum : pas de transactions ; Doux glace !! Inutile de chercher à le caresser dans le sens de la plume : peu d’âme a Doux, hé !!

- Doux poussin peu, s’exclame un éleveur, il paie tardivement mais encaisse l’oseille de l’Europe ! Il a plein de dettes et ses comptables se perdent aux dus !

Il faut croire que cette oseille n’a pas suffi à renflouer une trésorerie volatile. Les gens de l’abattoir sont abattus ; vont-ils perdre leur emploi ? Les éleveurs craignent aussi pour leurs débouchés : l’avicole n’est plus la vie cool. Et pourtant la rentabilité est au rendez-vous ! C’est une dette monstrueuse (plus de 430 millions d’euros) qui paralyse la gestion et mince est (de dinde) l’espoir de la dégonfler !! Le trésorier qui ne veut plus signer de chèque en blanc quête…des subsides ! Viendront-ils ?

Selon le magazine LSA, Père Dodu pourrait être vendu à Terrena. Ce groupe possède déjà la marque Douce France (cher poulet de mon enfance). LDC, leader de la volaille en grande distribution avec ses marques Loué, Le Gaulois et Maître Coq, pourrait reprendre les abattoirs de volailles dédiées à la viande fraîche, dans le but d'accroître ses parts de marché.

Doux pourrait donc être revendu à la découpe à de multiples repreneurs. Si cela pouvait préserver les emplois !!

samedi 23 juin 2012

UNE REPUBLIQUE ENDEUILLEE

Audrey Bertaut et Alicia Champlon

Des milliers de gendarmes, anonymes et représentants officiels ont rendu hommage, vendredi à Hyères, aux côtés des familles endeuillées, aux deux femmes gendarmes tuées dimanche dans le village de Collobrières (Var).

- Le 17 juin, deux gendarmes sont tombées. La République pleure, car la République est endeuillée. La justice fera son œuvre. Aujourd’hui, c’est le temps du recueillement, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, lors de son éloge funèbre.

Alicia Champlon, une adjudante de 28 ans, et Audrey Bertaut, maréchal des logis-chef de 35 ans et mère de deux enfants de 12 et 5 ans, sont mortes en mission. Une mission qui se voulait peu périlleuse. Une simple histoire de cambriolage qui a viré au drame. Les deux femmes pensaient interpeller un simple malfrat. Elles tomberont sous les balles d’un tueur que l’alcool a rendu violent et impitoyable. Par ailleurs l’homme, un certain Abdallah Boumezaar, venait de retrouver une liberté après 6 mois sous les verrous pour trafic de drogues et violences. Il venait de récidiver en brutalisant sa propre mère mais le Tribunal Correctionnel de Toulon n’avait proposé que 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soins.

Ainsi Boumezzar, au lieu des deux années qu'une peine plancher lui aurait infligées, s’en sortira avec six petits mois d'emprisonnement nappés d’un sursis probatoire de trois ans prévoyant une injonction de soins ! Beaucoup crient au scandale !

Le drame relance donc la polémique sur le maintien ou non des peines planchers. Ces peines, instaurées en 2007 par Rachida Dati, empêchent le juge de prononcer une peine inférieure à un certain seuil en cas de récidive du délinquant. Une sorte de garantie minimum de châtiment.

Christine Taubira,  nouveau  Garde des Sceaux, estime que les peines planchers partent du principe que la prison est un outil anti récidive.  Elle affirme que c’est faux puisque,  dans les cinq ans qui suivent un jugement, ceux qui étaient incarcérés récidivent dans 63% des cas, contre 39% pour ceux en liberté conditionnelle. Le tout-carcéral ne marche pas. Pour elle, il faudrait développer les alternatives à la prison (peines de probation, bracelet électronique, travaux d’intérêt général…)

Le problème ne serait donc  pas la peine plancher mais quel type de peine plancher  appliquer ! La prison ne serait pas, en soi, la panacée !

Il va falloir plancher sur la peine plancher ! Quel type de plancher ? Un plancher des vaches très drastique mais qui serait un pis-aller ? Un plancher en Sapin avec obligation d’œuvrer pour l’utilité publique ? Un plancher en parquet pour faire plaisir au Procureur de la République ?

Faudra-t-il davantage d’experts psychiatres ? Et l’analyse psychiatrique peut-elle se targuer d’être irréprochable ? Devra-t-elle s’accompagner d’expertises en conduites addictives (alcool, drogue…) ? La récidive ne prend-t-elle pas racine dans un environnement criminogène ? Les médias ne finissent-ils pas par banaliser le crime ? Le chômage structurel n’alimente-t-il pas, lui aussi,  la plongée dans l’univers de la délinquance, du trafic, de la prostitution ?

Toutes ces questions qui tourbillonnent sans jamais trouver de réponses durablement adaptées !

Et ce risque zéro qui n’existera jamais. Et la mort de ces deux femmes gendarmes dans ce tragique concours de circonstances….

Alicia et Audrey réunies dans la mort
Humidifient l’émoi de la Patrie blessée
Les deux mésanges bleues par leurs ailes brisées
Consignent en lettres rouges un tragique rapport.

Foudroyées sur le champ d’un fou cambrioleur
Qu’irriguait un ruisseau d’éthyliques remous
Elles ont vu le soleil décliner sous les coups
Et se vider la vie dans l'abime du cœur.

Couleront les sanglots sur les plaines amères
A l’ombre tamisée d’immuables colères
Deux vies pour un forfait d’apparence anodine

L’avatar meurtrier sous l’affreux sortilège
D’un feu récidiviste épargné d’un cortège
De barrages pénaux ; ô justice en sourdine !

LE NOUVEAU MAITRE DU PERCHOIR


Le député socialiste de Seine-Saint-Denis (le fameux 93) Claude Bartolone, 60 ans, a été élu jeudi 21 juin 2012 par les socialistes comme leur candidat à la présidence de l'Assemblée nationale. Il est assuré d'être élu le 26 juin 2012 au perchoir grâce à la majorité dont dispose le PS dans l'hémicycle.

- C'est un moment d'émotion, a pleuré Claude Bartolone devant la presse à l'issue du vote,  lorsque vous savez ce que représente pour tous les amoureux de la République l'Assemblée nationale, le Parlement, lorsque l'on connaît les grands présidents (pas encore présidentes) de l'Assemblée nationale que cette maison a connus, c'est un honneur et j'espère que j'en serai digne !

Avec 127 voix sur 258 votants, M. Bartolone a été catapulté en tête à l'issue du 1er tour du scrutin organisé à huis clos dans la salle des fêtes de l'hôtel de Lassay - la résidence du président de l'Assemblée - au sein du groupe socialiste. Chez ses adversaires, Jean Glavany a obtenu 59 voix, Elisabeth Guigou 50 et Daniel Vaillant 22.

Nous souhaitons bons débats et bons arbitrages au nouveau maître du perchoir. Il lui faudra surveiller un petit casse-couilles (c’est-à-dire un orchidoclaste) très remonté et qui va siéger à côté d’une benjamine blondinette.


Il devra peut-être sortir quelques cartons rouges.

Enfin, n’anticipons pas !!

vendredi 22 juin 2012

AYRAULT II EN RODAGE


Le gouvernement Ayrault s'est génétiquement reconstitué à la suite de la démission (un grand classique) présenté par le Premier Ministre qui suit toujours une recomposition de l'Assemblée Nationale.

Comme tous les ministres ont sauvé leur poste en étant élus députés Jean Marc Ayrault a repris les mêmes ! Il a simplement retiré Delphine Batho du Ministère de la Justice pour lui confier les clés de l’Écologie.

Et puis on a augmenté le nombre de ministres tout en respectant la parité. Le nombre 17 et remplacé par 19. On reste dans l'impair ! Quatre ministres supplémentaires font donc leur apparition, dont 3 sénateurs.

Guillaume Garot (PS) sera chargé de l'Agroalimentaire (Garot pesticides !) tandis qu'Anne-Marie Escoffier (PRG) se penchera sur la Décentralisation mais pas trop quand même. Par ailleurs, Thierry Repentin (PS) s'attellera tel l'heureux pantin à la Formation professionnelle avec de beaux harnais alors qu'Hélène Conway (PS) prendra le chemin con de l'étranger pour s'occuper des Français qui y vivent. 


Souhaitons bonne chance à ce gouvernement Ayrault II BD (héros de BD) avec un B comme Budget et un D comme Diète...



 

mercredi 20 juin 2012

LA LUTTE DE FILLON N'A QUE GENE ETIQUE

Cliquer encore mes frères !!!
L'ancien Premier ministre François Fillon a été élu dimanche au second tour des législatives député de la 2e circonscription de Paris, avec 56,5 % des voix face à son rival socialiste, le généticien Axel Kahn, qui récolte 43,5% des voix au bout de son épuisette épuisée. Axel, las des haines, se repose de ce combat épique, reste poli mais rase les murs…

Mais pour François une nouvelle bataille commence pour le contrôle de l’UMP. Associé avec Xavier Bertrand (le loup lent l'Aisne) il va défier le tandem Copé-Jacob à l’occasion de l'élection au poste-clef de président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.

C’est moins cool que de pantoufler au Conseil Constitutionnel pour empocher quelque 12.000 € mensuels !

Ah, n’est pas ex-Président qui veut !!


PS : Finalement c’est Jacob qui l’emporte en ce mercredi 20 juin. Il a recueilli 117 voix contre 63 pour Xavier Bertrand. Il y aura donc des Jacobins à l’assemblée !

LE FOOTEUX POUR GAGNER SUER DOIT !!

Cliquer sur l'image pour mieux lire l'état d'âme de chacun...

L'équipe de France vient de se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro 2012 (c'est du football)  en se faisant étriller (0-2) par une équipe suédoise, déjà condamnée à quitter la compétition !!

Seuls ceux qui suivent ce genre de grand messe peuvent comprendre la subtilité des comptages de points et les incohérences qu'ils génèrent parfois.

Car  sur ce qu'on a vu hier soir les Suédois méritaient cent fois plus que nos Bleus de se retrouver au niveau des quarts de finale pour affronter les Espagnols (actuels tenants du titre).

Les hommes de Laurent Blanc ont été, tout simplement, pitoyables ! Et sans un grand Hugo Lloris (le gardien) l'addition eût été plus salée. On pourrait aussi se satisfaire de la combativité de Ribéry si elle ne s'accompagnait pas d'une forte tendance à la jouer "perso".

On a retrouvé l'équipe de France de l'époque Raymond Domenech. Une équipe sans âme, sans appêtit, avec un je ne sais quoi de suffisance !!

L'engueulade dans les vestiaires (qu'on devine) et le recadrage de Lolo seront-ils en mesure de relancer ce onze de pacotille face aux épouvantails espagnols ?

J'ai toute raison d'en douter...

Mais je ne demande qu'à être étonnés !!


D’un coin de paradis son courroux vocifère
Il s’en prend à Saint Pierre qui n’en peut rien pourtant
- Voyez moi ces nantis, ces footeux fainéants !
Vous parlez d’un hommage à mon œuvre sur Terre !

Thierry Roland rugit sous ses ailes célestes
Ses petits protégés déshonorent son âme
Il voit sur le gazon se profiler le drame
Et dans l’esprit des bleus le néant comme la peste.

Les Bleus de Blanc noyés, sans talent, sans pressing
Piteux pieds impotents nus de talents magiques
Se cherchant dans le noir de leurs passes tragiques
Ballottés par les flots d’impressionnants Vikings.

La défense aux abois, le milieu qui cafouille
Une attaque stérile où végète en éclat
Le génie retenu d’un navrant Benzéma
Par le seul Ribéry le maillot blanc se mouille…

La descente aux enfers, gémonies humiliantes
Sous les foudres d’Odin regonflées de superbe
Les petits coquelets traînaient crampons sur l’herbe
Incapables d’exploits et de verve vaillante.

Quand Ibrahimovic d’une volée géniale
Crucifia notre Hugo quelque peu délaissé
La bronca scandinave secoua les travées
Et glaça les pantins d’un effroi sépulcral.

Le second châtiment dans les filets pantois
Parenthèse se fit dans l’odyssée dantesque
Pour ne pas larmoyer on eût trouvés burlesques
Onze pantins guidés sous des fils de guingois.

Raymond fantomatique habitait chaque geste
Chaque tacle émoussé d’un défaut de fureur
Chaque dribble éreinté par le vide d’honneur
Chaque centre engoncé dans les lourdeurs funestes.

Ils se sont qualifiés sous le sifflet des leurs
Lamentable trophée qui n’augure qu’ennui
Car si rien ne changeait grande serait la nuit
Face à l’ogre ibérique aux mâchoires de vainqueur.

BPI, PME, ET PROCEDE MNEMOTECHNIQUE...



En page 7 du livre programme du candidat Hollande on pouvait lire : "A travers des fonds régionaux, je favoriserai le développement des PME, et je permettrai aux Régions, pivots de l'animation économique, de prendre des participations dans les entreprises stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France."

Flamby lancera un jour sa BPI (Banque Publique d’Investissement) mais il faudra aussi se transformer en pompier de service pour éteindre les incendies à venir que son vassal De Montebourg ne pourra, à lui seul, circonscrire. 

Développer des PME prometteuses c’est bien, réduire la mortalité des plus malades se montre tout aussi primordial !

Il devra aussi inciter les patrons qui ne sont pas malades à ne jouer les hypocondriaques invétérés ! Il lui faudra s’armer de pédagogie pour expliquer sa politique fiscale qui effraie tant nos entrepreneurs lesquels pourraient être attirés par les sirènes d’Outre Manche que vient de réactiver le Premier Ministre britannique David Cameron !

-         Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu nous déroulerons le tapis rouge, et nous accueillerons plus d'entreprises françaises, qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni, a, en effet, déclaré lundi soir  l’infâme rosbif au visage de gros poupon !

Une déclaration loin d’être discrète, genre « postée sur tweeter » (quoique même sur tweeter !) ; non,  une déclaration devant un parterre de représentants du monde des affaires réunis à Los Cabos (Mexique) avant le sommet du G20 !

Et le sujet de sa gracieuse Majesté d’ajouter :

-         Cela paiera nos services publics et nos écoles !!

L’humour anglais s’avère de plus en plus abscons, indeed !!

lundi 18 juin 2012

HOLLANDE, MAINS QUI CHANTENT

Cliquez encore mes frères !!

François Hollande souhaite que 120 milliards d'euros soient immédiatement extraits du sabot d’un cheval européen ascendance teutonique pour qu’ils soient immédiatement réinjectés dans la relance économique en Europe d'ici fin 2012 !

 Pour aboutir, assez fin, à ces fins, il a rédigé un mémorandum car il se dit :

 -  Je suis toujours le même au rang d’hommes, un Président Normal !

Ce document apporte des réponses à la crise qui secoue l’Europe (et non pas la prise qui secoue le Rock) ! Flamby veut les soumettre aux partenaires en vue du Conseil européen des 28-29 juin.

«Des mesures de croissance à effet rapide normal, à hauteur de 120 milliards d'euros, devraient être décidées par le Conseil européen dès juin», a écrit François. «Elles devraient être développées avant la fin de l'année avec en particulier la création d'une taxe sur les transactions financières en s’inspirant de Tobin... Enfin, elles devraient être accompagnées de mesures normales pour l'emploi, en premier lieu en faveur des jeunes», poursuit-il.

 Ah les jeunes ! Il faut s’en occuper ! Ca mange, ça dort, ça bosse sa philo, ça cherche du boulot, ça pourrait voter facho !

Du côté du financement les solutions seraient assez proches de celles discutées entre Européens et dont l'ampleur est déjà d'une centaine de milliards d'euros ! En pleurs sera aussi le donneur d’euros !

Selon le mémorandum, 55 milliards d'euros de fonds structurels seraient débloqués (mais d’où vient tout ce flux d’argent insoupçonné ?) d'ici à la fin de l'année. La Banque européenne d'investissement serait recapitalisée de 10 milliards d'euros (mais d’où vient cette manne ?) et irait emprunter sur les marchés pour mettre à disposition 60 milliards d'euros.

Des project bonds (comprenez « euro-obligations) pour 4,5 milliards d'euros seraient créés quand viendra la fin de l'été, sur la plage, là il faudra se quitter peut être pour toujours oublier cette plage et nos baisers et penser à payer des impôts nouveaux !

Enfin, si ça peut relancer l'activité commune en matière de nouvelles technologies, de nanotechnologies et de croissante verte, pourquoi pas ? L'impôt n'est mal vécu que lorsqu'il paraît injuste ou gaspillé !

Vous me direz : c'est souvent le cas !

Et oui, d'attaques en tocsins sont taxés de toxiques les impôts impies...




C'EST LE 18 JUIN !


samedi 16 juin 2012

Les petits reportages de Monsieur Ushuaïa

Cliquer sur l'image sinon rien !!


Oui, je sais, ça frise le ridicule mais je me suis choppé un gros rhume qui limite mes capacités intellectuelles ! On fait au mieux !

HOMMAGE A UNE GRANDE GUEULE


Treize coupes du monde et 9 championnats d’Europe des Nations commentés, une longévité à toutes épreuves jusqu’à ce match Ukraine-France  gagné par nos Bleus (2-0).


Thierry Roland vient de nous quitter sans même avoir connu le résultat final. L’homme est d’abord une voix ! Une voix inimitable et familière ! Une voix que toute la France connaît ! En tout cas celle du football ! Thierry Roland nous aura régalés de ses commentaires, de ses enthousiasmes mais aussi de ses petites phrases (« Monsieur l’arbitre vous êtes un salaud » ou encore « Honnêtement, Jean-Michel, ne croyez-vous pas qu'il y a autre chose qu'un arbitre tunisien pour arbitrer un match de cette importance?».


Un personnage haut en couleur, générateur de polémiques mais au final très attachant ! C’était un être habité par le démon du football et qui sut partager sa passion  à l’instar de Roger Couderc qui nous vulgarisa (dans le bon sens du terme) le rugby.


Pour le prochain match (contre la Suède) nos bleus porteront sûrement le crêpe noir  en hommage à cette voix qui colporta toutes les joies mais aussi toutes les déceptions liées à l’effervescence de ce sport devenu la grande messe mondiale.


En souvenir de lui les hommes de Laurent Blanc auront à cœur de bien faire et d’aller le plus loin possible dans cet Euro 2012.  J’en accepte l’augure…





Après l’immense orage aux dantesques éclairs
En ce ciel ukrainien qui se fardait de foudre
Ils ont repris combat et fait parler la poudre
Deux jolis buts à rien et l’avenir s’éclaire.

Deux jolis buts à rien et le rideau s’abat
Sur cette voix tonique aux accents franchouillards
Sur ce timbre étonnant qui commentait le soir
Les épiques mi-temps de nos footeux ébats.

La camarde a rompu le fil de tes paroles
Qui se carambolaient sur le fiévreux micro
Une insulte à l’arbitre, des joies en trémolo
Des soupirs de détresse ou des cris d’auréoles.

Excessivement bleu ton grand cœur palpitait
Au diapason des passes, par des dribbles savants
Le coup franc magistral d’un Platini Géant
Le Brésil écrasé par Zidane entêté.

Un Brésil abattu par Zidane qui fronde
Tu pouvais désormais t’en aller dans la mort
Sans remords ni regrets ayant touché le port :
Voir tes Bleus adulés sur le sommet du Monde

Mais tu vivras encore pour bisser ton équipe
Le sacre européen à l’insu des ritals
Ta gouaille enflammée de fiertés viscérales
Encensera parfois quelques stéréotypes.

Du racisme latent, de fréquents dérapages
La facture à payer au nom de la cocarde
Passion exacerbée aux allures de grognarde
Si souvent recadrée par Larqué, l’ami sage.

Ils ont repris combat et terrassé l’Ukraine
Deux jolis buts à rien et tant d’espoir bleuté
Mais tu n’étais plus là pour nous enthousiasmer
D’un « putain, quel bonheur, quelle bouffée d’oxygène ! »

Repose en paix Thierry, tu nous laisses en partance
Trente-cinq ans de bonheur ou de gazon maudit
Les exploits des crampons sont à jamais vernis
De tes frasques vocales d’incorrigible France.