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samedi 16 juin 2012

HOMMAGE A UNE GRANDE GUEULE


Treize coupes du monde et 9 championnats d’Europe des Nations commentés, une longévité à toutes épreuves jusqu’à ce match Ukraine-France  gagné par nos Bleus (2-0).


Thierry Roland vient de nous quitter sans même avoir connu le résultat final. L’homme est d’abord une voix ! Une voix inimitable et familière ! Une voix que toute la France connaît ! En tout cas celle du football ! Thierry Roland nous aura régalés de ses commentaires, de ses enthousiasmes mais aussi de ses petites phrases (« Monsieur l’arbitre vous êtes un salaud » ou encore « Honnêtement, Jean-Michel, ne croyez-vous pas qu'il y a autre chose qu'un arbitre tunisien pour arbitrer un match de cette importance?».


Un personnage haut en couleur, générateur de polémiques mais au final très attachant ! C’était un être habité par le démon du football et qui sut partager sa passion  à l’instar de Roger Couderc qui nous vulgarisa (dans le bon sens du terme) le rugby.


Pour le prochain match (contre la Suède) nos bleus porteront sûrement le crêpe noir  en hommage à cette voix qui colporta toutes les joies mais aussi toutes les déceptions liées à l’effervescence de ce sport devenu la grande messe mondiale.


En souvenir de lui les hommes de Laurent Blanc auront à cœur de bien faire et d’aller le plus loin possible dans cet Euro 2012.  J’en accepte l’augure…





Après l’immense orage aux dantesques éclairs
En ce ciel ukrainien qui se fardait de foudre
Ils ont repris combat et fait parler la poudre
Deux jolis buts à rien et l’avenir s’éclaire.

Deux jolis buts à rien et le rideau s’abat
Sur cette voix tonique aux accents franchouillards
Sur ce timbre étonnant qui commentait le soir
Les épiques mi-temps de nos footeux ébats.

La camarde a rompu le fil de tes paroles
Qui se carambolaient sur le fiévreux micro
Une insulte à l’arbitre, des joies en trémolo
Des soupirs de détresse ou des cris d’auréoles.

Excessivement bleu ton grand cœur palpitait
Au diapason des passes, par des dribbles savants
Le coup franc magistral d’un Platini Géant
Le Brésil écrasé par Zidane entêté.

Un Brésil abattu par Zidane qui fronde
Tu pouvais désormais t’en aller dans la mort
Sans remords ni regrets ayant touché le port :
Voir tes Bleus adulés sur le sommet du Monde

Mais tu vivras encore pour bisser ton équipe
Le sacre européen à l’insu des ritals
Ta gouaille enflammée de fiertés viscérales
Encensera parfois quelques stéréotypes.

Du racisme latent, de fréquents dérapages
La facture à payer au nom de la cocarde
Passion exacerbée aux allures de grognarde
Si souvent recadrée par Larqué, l’ami sage.

Ils ont repris combat et terrassé l’Ukraine
Deux jolis buts à rien et tant d’espoir bleuté
Mais tu n’étais plus là pour nous enthousiasmer
D’un « putain, quel bonheur, quelle bouffée d’oxygène ! »

Repose en paix Thierry, tu nous laisses en partance
Trente-cinq ans de bonheur ou de gazon maudit
Les exploits des crampons sont à jamais vernis
De tes frasques vocales d’incorrigible France.

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