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samedi 25 avril 2009

HOMMAGE A ANNE FRANK

De retour des Pays-Bas j'ai ramené dans mes bagages le souvenir indélébile de la maison d'Anne Frank. Cette maison, située à Amsterdam, aura été la cachette de la jeune juive de juillet 1942 à août 1944, avant sa déportation et celle de sa famille vers les camps d'extermination. Cette maison est devenue un musée, qu'on visite avec respect car, il s'agit, bel
et bien, d'un sanctuaire...


Nous étions plusieurs dizaines à attendre notre tour
Tout au long du Prinsengracht, longue file d’inconnus
Pour entrer dans ce qui fut ta maison du non retour.
Pour honorer ta mémoire dans ce printemps revenu.

Nous étions quelques dizaines mais je n’ai pensé qu’à toi
En grimpant toutes les marches de l’escalier si dressé
Un frisson me traversa en touchant les planches en bois.
Les pensées plongées au cœur de ces années de brasier

Je me voyais remontant à la suite de tes pas
Jusqu’à la porte cachette, bibliothèque trompeuse
Qui abritait derrière elle l’écrin de l’anonymat
Et cette chambre obscurcie où ton âme fut veilleuse.

Je me surpris à sentir le temps du frêle passage
Dans cette chambre recluse la présence de ta vie
Sur ces murs où tu collas des photos et des images
Pour égayer ta prison en attendant l’embellie.

Je me surpris à jeter un regard vers la fenêtre
Occultée pour éviter qu’on éveillât ta présence
Jaugeant la force inouïe qu’il faut pour voir le feu naître
Dans les lignes d’un cahier tenu dans le sombre immense.

J’ai, dans la chambre, senti le fantôme de ta grâce
La candeur de tes frissons mêlée au souffle puissant
De chaque mot déposé sur ce cahier qui retrace
Le cœur de l’humanité à l’orée de tes seize ans.