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lundi 30 août 2010

ET PLEURERONT TOUS LES MATINS DU MONDE...

Alain Corneau vient de nous quitter. Une grande perte pour le cinéma français comme l’avoue son ami de toujours, Claude Lelouch. Corneau c’était une écriture et un éclectisme. Il savait tout faire : le polar, en tant qu’héritier de Melville (Police Python 357 avec Y Montand et Simone Signoret !), la fresque historique (Fort Saganne avec Depardieu, Noiret, Deneuve, Marceau…) et surtout le film musical (et encore historique) qui l’a rendu célèbre : tous les matins du monde !

Ah, quel film ! Un superbe hommage à la musique de Marin Marais, violiste du XVIIème et XVIIIème siècle ! Un film qui fait découvrir la viole de gambe, l’ancêtre du violoncelle. Dans ce film Alain Corneau a tout donné de son talent. Aussi, en sera-t-il récompensé par les Césars de 1992 : césar du meilleur film, césar de la meilleure actrice dans un second rôle (la fabuleuse Anne Brochet), césar du meilleur réalisateur (Corneau bien sûr !), César de la meilleure musique (celle de Marais mais aussi celle de Jordi Savall), césar de la meilleure photographie, césar des meilleurs costumes et césar du meilleur son !

Il manquait, me semble-t-il, le césar du meilleur acteur pour Jean Pierre Marielle, inoubliable Monsieur de Sainte-Colombe, joueur de viole, compositeur prolifique ! Un rôle sur mesure pour le grand Jean-Pierre.

C’est aussi dans ce film que Gérard Depardieu joue avec son fils Guillaume, désormais disparu. Cela rend le film encore plus légendaire et digne d’être au cœur de toute vidéothèque.

Merci Monsieur Corneau pour ces grands moments de suspense, de poésie et de lyrisme…

Jamais nous ne pourrons vous oublier !!