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samedi 16 novembre 2013

LES BLEUS SANS FERET PAR FERRAT



Hier soir je n’ai pas regardé l’équipe de France. Comme un pressentiment ! Je suis allé dans une chambre obscure me délecter du dernier Tavernier « Quai d’Orsay ». Au retour, c’est presque sans surprise que j’appris la défaite de nos bleus en Ukraine : 2-0.

Kiev a pris un bel avantage et le match retour, mardi, s’avère une gageure pour une équipe tricolore en panne d’inspiration.

Si la France ne se qualifiait pas pour le Brésil je n’en accumulerais pas pour autant la consommation de Kleenex. Cela fait pas mal de temps que ce onze de mercenaires surpayés et mal élevés ne me fait plus rêver.
Alors si l’Ukraine pouvait gagner son billet pour le pays des favelas je n’y trouverais rien à redire !

A moins que nos coqs renversent la situation avec une main de Ribéry (après celle de Thierry Henry quatre ans auparavant), quelque indulgence de l’arbitre ou deux cartons rouges à l’encontre des hommes de l’Est..


Si Jean Ferrat revenait sur Terre et si tant est qu’il fût intéressé par le ballon rond (j’ai quelques doutes à ce sujet) il pourrait s’autoparodier ainsi :


M’en voudrez-vous beaucoup si cette coupe du Monde
Demeure, dans mon esprit, offerte aux méritants ?
M’en voudrez-vous beaucoup quand la révolte gronde
D’imaginer le pire pour nos Bleus fainéants ?

Vers le noir on s’achemine
Grise mine !

Ils ne sont que gamins loin de la discipline
Ils ne sont que pantins indécemment gâtés
Et le cœur d’un gamin que la presse illumine
Ressent en son égo la supériorité !!

Pauvres bleus qui s’imaginent
Blancs d’hermine !

M’en voudrez-vous beaucoup si cette balle ronde
Tapée par des nantis ne sait plus m’envoûter ?
La crise se prépare, la cassure est profonde
Entre le supporter et son coq déplumé !

C’est le foot qu’on assassine
La débine !

Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Oublie les illusions ; surtout jamais ne geins
Si les Bleus décevants subissent l’estocade
Et que volent à Rio de brillants Ukrainiens !

Ne soutiens plus qui lambine
Elimine !

M’en voudrez-vous beaucoup si mon cœur vagabonde
Sur un gazon foulé par des « non cousus d’or » ?
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où les pros surpayés ne sont pas les plus forts ?

Y’a des coups d' pied qu’on devine !
Chère voisine !