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mercredi 13 février 2013

MIGAUD ET LA CURE DES COMPTES


Alors que François Hollande avait juré promis, lors d’une conférence de presse à l’Elysée, que les déficits publics ne dépasseraient pas 3 % du PIB en 2013 on vient d’apprendre que l’engagement solennel risquerait de ne pas être tenu !


Mardi 12 février, la Cour des Compte a enfin déclaré que le gouvernement Ayrault aurait bien du mal à maintenir cet objectif de 3 % !


En fait l’infaisabilité d’un 3 % provient d’une conjoncture « mots roses  en berne ». Le gouvernement socialiste n’arrive pas à amorcer un redressement productif (mais que fait Montebourg ?) pour relancer une croissance durable, seule garantie d’une augmentation  du PIB au moins égale à 0,8 % l’an, taux d’évolution retenu par  Bercy pour établir le budget de l’Etat mais qui ne semble pas pouvoir être atteint !

 
Didier Migaud,  grand patron de la Cour des Comptes,  a souligné que la France pouvait en revanche atteindre les objectifs de réduction de son déficit structurel, qui évacue l'impact de la conjoncture ! Car structurellement un Etat peut encore diminuer des dépenses publiques alors qu’il ne maîtrise pas l’évolution du prix des matières premières importées ou  les  dumping  salariaux perpétrés dans les pays asiatiques !

 
Le problème est que les coupes claires dans les budgets ont déjà commencé ! Quel ministère devra encore se serrer davantage la ceinture ? L’armée ? Oui mais le mélimélo malien ? L’enseignement ? Oui mais comment finance-t-on les nouveaux professeurs et le passage aux 4,5 jours par semaine dans nos écoles ?

 
S’investir  dans de grandes réformes structurelles tout en s’engageant à ne pas dépasser les  3 % de PIB en matière de déficit… Hum ! C’est la quadrature du cercle !



Objectif en pure gageure
A balancé  la Cour des Comptes
Quelques difficultés  majeures
Que vaillamment  Flamby affronte !

 
Les trois pour cent de déficit
Pour cette année c’est du râpé
Pense Migaud dans l’incipit
De son rapport vitaminé !


Pas de croissance à grignoter
Des plans sociaux en embuscade
Pas d’heures-travail à partager
Alors trois pour cent : la toquade !!

 
La récession se nourrira
De compression dans les dépenses
Mijotée à la Tévéha
Dans le fourneau des pénitences.

 
La saignée prônée curative
Nous guérira une fois morts
Hormis les fées spéculatives
Penchées sur d’occultes trésors.

 
"Trois pour cent : c’est un défi" cite
Un Cahuzac  tout remonté
Un objectif qui nécessite
De nouveaux efforts pour l’année.

 
Ainsi, comme un cheval étique
Qu’on chercherait à sustenter
Par des potions antipathiques
Notre pays s’amaigrirait…

 
Mais évitons le pessimisme !
Appliquons la méthode Coué
C’est toujours mieux qu’un sarkozysme
N’en déplaise à Monsieur Juppé !

 
Travailler moins pour gagner moins
Viva la flexibilité !
On regrettera néanmoins
Qu’un chômeur se soit immolé !