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samedi 15 décembre 2012

TANT DE LARMES POUR TANT D'ARMES


A une centaine de kilomètres de New York, dans le Connecticut, la ville de Newtown, 27 000 habitants, a été le théâtre vendredi 14 décembre de l'un des plus graves massacres jamais commis dans un établissement scolaire aux USA. L'attaque s'est déclarée dans la matinée, alors que près de 600 enfants âgés de 5 à 10 ans se trouvaient dans l'école.

Selon des témoignages de parents et du personnel de l'école, le tueur, vêtu de noir, a réussi à pénétrer dans l'établissement en dépit de dispositifs de sécurité. Une centaine de coups de feu auraient été tirés. Le tireur portait deux armes de poing. Il détenait aussi un fusil de calibre 223 dans sa voiture. Evidemment, et c’est le cœur du problème, toutes ces armes avaient été achetées légalement et étaient enregistrées au nom de sa mère, selon la chaîne NBC qui cite des responsables de la police.

Le bilan n'est pas encore définitif, mais le responsable de la police locale, Paul Vance, a annoncé qu'au moins 20 enfants et 6 adultes ont été tués dans la fusillade. Le tireur, Adam Lanza, 20 ans, a également été trouvé mort sur les lieux. Il se serait suicidé, mais cela reste à confirmer...

Le Président Obama très ému a dit que l’heure était au recueillement et aux condoléances. Mais, après la mise en berne,  le drapeau américain devra réagir pour réguler la vente des armes (à défaut de pouvoir guérir les esprits malades)  sous peine de voir se reproduire une pandémie meurtrière hélas épidémiologiquement déjà bien actée.
 
La bannière étoilée tout de berne transie
Exorcisme pleureur face aux souffles démons
Vingt enfants décimés par la folie sans nom
Tant de larmes coulées pour tant d’armes en délit.

L’émotion d’Obama au cœur de la tempête
Ouragan ravageur fou de feux détonants
Les éclairs calibrés et la foudre de sang
Sandy n’avait point fait tant de maux en nos têtes.

Sous le ciel de Newton comme en d’autres contrées
Rugissent les orages de cerveaux nuageux
Gorgés de frustrations sous l’éclat fallacieux
Du héros solitaire aux combats mythifiés.

Et les armes propagent, endémique poison
La nuisance mortelle dans les veines ténues
Les feux épidémiques éradiquent des nues
L’antidote fragile sur son fil de raison.

Et les armes surgissent nimbées d’ingratitude
Aux honneurs dévolus par l’autoprotection
Légitime défense se revêt d’agression
La mort au rendez-vous réclamera justice.