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mercredi 30 juin 2010

TRAIN DE VIE QUI DERAILLE...



Par une lettre, le petit Nicolas a fait savoir, lundi 28 juin, à son grand Vizir, sieur Fillon, qu'il allait mettre sous l'éteignoir des polémiques sur le train de vie de l'Etat ! Il faut dire que les petits scandales ont défrayé la chronique ; double salaire de Christine Boutin, utilisation suspecte des logements de fonction de Mr Estrosi, hôtel à 600 euros la nuit pour une Rama Yade qui critiquait les Bleus de Domenech de dormir dans des draps à 500 € la nuit !!

Cependant ne nous y trompons pas ! Les sollicitations du petit caporal n'ont qu'une portée symbolique ! Il s'agit, avant tout, de montrer qu 'on est capable de diminuer son train de vie pour participer à l'effort du serrage de ceinture, exercice très national !

Nicolas se garde bien de chiffrer les mesures qui, pour la plupart d'entre elles, relèvent du bon sens. Un ministre, sauf à être débile, doit savoir qu'il ne peut pas utiliser une voiture de fonction pour se rendre dans sa résidence secondaire ! Un secrétaire d'Etat, sauf à souffrir de dégénérescence neurologique, est à même de comprendre que l'argent qu'on lui confie (celui du contribuable) ne doit pas servir à l'achat de gros cigares, quand bien même ce type d'investissement peut réchauffer les relations franco-cubaines !

Ah, le bel effet d'annonces ! Le joli message de fumée camouflant le malaise issu de l'affaire Betancourt ! Nicolas cherche désespérément à montrer sa bonne foi : il n'ira plus au Fouquet's alors que de pauvres fous quêtent, il ne portera plus de rolex et ressortira son vieux solex, il ne prendra plus l'avion, poil au bidon !!

L'autre jour il a croisé le regard d'un SDF ! Terrible !! Il a pu constater que le vagabond portait des oripeaux de vile texture :

- Comme cet hère vêt vil art, s'est-il dit en son fors intérieur ! Désormais je vais vivre moins richement, par souci de décence !

Ainsi va la chanson :

Nous n'irons plus jamais
Dans ce coin du huitième
Palais de l’Elysée
Au quatorze juillet.
Nous n'irons plus jamais

Parler la bouche pleine
Au jardin du Palais

Comme les autres années

Gaspi, c'est fini
Faut dire qu’il est malhabile
De grossir les débours !

Gaspi, c'est fini !
La crise est là
Qui nous prive des petits fours !


Nous n'irons plus jamais
Fin d’un luxe suprême
En pays étrangers
A bord d’avions privés
On ira par le train
En quelconque wagon
Il faudra du courage
Sudoku et morpion !

Gaspi, c'est fini

Faut dire qu’il est malhabile
De grossir les débours

Gaspi, c'est fini !
Allez là-bas
Nous demandera quelques jours !


Nous n'irons plus jamais
Chez des grands hôteliers
On comblera les trous
De Formule 1 paumés
Chambres pas aérées
Déjeuners maigrelets !

Le Plaza Athénée :
Plus jamais, plus jamais !

Gaspi, oh ! C'est fini
Faut dire qu’il serait très vil
De grossir les débours !
Gaspi, oh ! C'est fini

Il ne faut pas
Trop dépenser pour un séjour

Oh ! Gaspi, oh ! C'est fini !
La vie est trop difficile
Vive les topinambours !

Gaspi, c'est fini

O ma Clara
Quand je vois Fouquet’s
J’fais un détour !!