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mardi 19 mai 2009

LAIT DANS LA MELEE

Les producteurs de lait mettent les bouchées doubles dans les actions revendicatrices et ce, dès ce mardi 19 mai. 09

Ils protestent contre une chute du prix pays aux producteurs et exigent une nouvelle copie de la politique laitière européenne. Rien que cela ! Mais d’où vient tant de véhémence ?

Les éleveurs de bovins dénoncent une baisse de 30% sur un an du prix du lait !

Ils touchent la misérable somme de 205 euros quand ils réussissent à vendre 1.000 litres à la coopérative du coin, moyennant des respects de normes fixées par la Commission de Bruxelles.

Et qui sait si le respect de ces normes n’est pas déjà un coût prohibitif pour le petit éleveur !

Excédés d’être des vaches à lait et aigris de ne pouvoir payer des traites pour les tiers créanciers, les exploitants ont manifesté devant les préfectures car le pré fait la vache !!

A Nantes, environ 300 producteurs ont déclenché un tohu-bohu des familles pour réveiller le préfet vers 05h00 du matin ! Ils ont utilisé un canon à corbeaux, soit un instrument imitant le grondement du tonnerre.

Les producteurs ont fini par être reçus par le préfet dont les ouïes étaient en complète capilotade en dépit de boules « quies » administrées en triple dose ! Ils ont réclamé la nomination d'un médiateur dans les négociations avec les transformateurs de la filière, actuellement à l'arrêt, et la création d'un "observatoire des marges".

Car les marges commerciales sont faramineuses !

Le consommateur achète 0,86 euro son litre de lait entier, alors qu'il est payé 0,20 euro au producteur !
Avec de tels profits le problème il est entier !

Qu’a lait ? Il ne faut pas être calé pour s’apercevoir qu’à Calais (comme partout en France où paissent les vaches) les charges des éleveurs ont augmenté !!

Et oui, il faut cotiser pour la Sécurité Sociale et sans délai ! On vous retire aussi des euros pour financer les assurances chômage et la caisse de retraite complémentaire !

Il faut payer les baux (pluriel de bail) et on voit les baux vider l’épargne !

- Cela m’émeut, m’émeut, dit Michel Barnier le Ministre de l’Agriculture, et je vais mettre en place une médiation pour renouer le dialogue entre producteurs et grandes surfaces. Enfin, quand j’aurai le temps ! Oui parce qu’avec les campagnes européennes je suis sur tous les fronts, la vache !! Je dois prendre le taureau par les cornes et ce n’est pas Rachida Dati qui m’épaule (de bœuf !) ! Dès qu’il y aura accord entre exploitants et commerçants il faudra l’acter !

Mais les producteurs de lait n’en peuvent plus d’attendre.
En Bretagne, des rassemblements ont eu lieu à Quimper (Finistère), Vannes (Morbihan) et Rennes (Ille-et-Vilaine), en présence à chaque fois de 400 à 500 producteurs équipés de tracteurs et de camions de collectes de lait autour du bagad de Lan Bihoué :

- Je ne la voyais pas comme ça ma vie, s’est lamenté un propriétaire de pies noirs qui meuglent bêtement.


A Rennes, les manifestants sont retournés sur les six plates-formes de distribution bloquées depuis lundi midi.

Cela va de mal en pis !! De vache !

Méfions nous car sans lait plus de yaourt !
On devra importer des bulgares ! On avait déjà eu les infirmières (grâce à Cécilia) mais cela n’avait eu aucune incidence sur notre flore intestinale !

Alors que là !!

JUSTE UN PEU PLUS DE TOLERANCE...

Alors que la journée internationale contre l'homophobie s’est déroulée le 17 mai, deux faits très à l’opposé dans leur contexte ont été relatés par la Presse.

D’un côté des hommes qui signent un Pacs dans l’enceinte d’une prison et, de l’autre, deux policiers victimes de ségrégation homophobique de la part de leurs collègues de travail.


Souvenons-nous, il n’y a pas si longtemps, un homme de Noeux-Les-Mines (62) avait été brûlé vif parce qu’il était homosexuel !


Tant que de telles horreurs demeureront, un tel poème conservera (hélas !) son utilité.

Que l’on soit flic ou prisonnier
Incarcérant ou détenu
Qu’on nous donne le droit d’aimer
Sans jugement ou pré-conçus !

Dans la petite prison d’Eysses
Ancien clos de bénédictins
Deux écroués se font promesse
De se pacser pour longs demains.

Cellule « double » à partager
Est désormais le quotidien
L’union vit même incarcérée
Malgré les regards des gardiens.

Deux hommes qui s’aiment malgré
La jalousie du purgatoire
Celui de ces hommes mariés
Qui se contentent d’un parloir.

Pour autant leur faut-il jeter
L’opprobre en guise d’anathème
Est ce leur faute si rien n’est fait
Pour les hommes et femmes qui s’aiment ?

De l’autre côté de ces grilles
Et bien plus loin, vers les Palais
Où le cinéma clinque et brille (*)
X et Y s’avoueront gay…

Cela ne regarderait qu’eux
S’il n’avaient, un jour, épousé
Le métier souvent dangereux
De policiers, gardiens de paix.

Car dans la cercle des poulets
Ces justiciers sous l’uniforme
Règnent des êtres sans pitié
Pour les amours classés « hors norme »

X et Y auront bien bu
Jusqu’à la nausée les ragots
Les méchancetés de bon crû
Les quolibets « anti-homo ».

Harcèlement, vilain cancer
Te voilà traîné en justice
X et Y foudroient le ver
Dans cette pomme de Police.

Comment de tels agissements
Dans ce pays civilisé
Réapparaissent fréquemment
Au cœur de l’actualité ?

Malgré les lois et les décrets
Il nous faudra garder patience
Pour qu’évoluent mentalités
Et règne un « droit à différence » !


(*) Vous avez deviné, c’est Cannes !!