CHERCHEZ DANS CE BLOG

mercredi 30 mai 2012

L'INNOCENCE MARTYR


En Syrie les observateurs de l’ONU ne peuvent que constater les dégâts. La ville de Houla, au centre du pays, a été massacrée les 25 et 26 mai.

108 morts dont 49 enfants ont péri sous les éclats d’obus ou ont été achevés à l’arme blanche. Les miliciens pro-régime, les sinistres chabbiha, seraient à l’origine de l’hécatombe. Plus que jamais le tyran Bachar el Assad se lave dans le sang de son peuple. 

L'Occident est au paroxysme de l’indignation et le fait savoir par l’expulsion des diplomates syriens ! En France, l’Ambassadeur de la République arabe syrienne, Mme Lamia Chakkour, s’est vu déclarer persona non grata en application des dispositions de l’article 9 de la convention de Vienne de 1961. 

BHL, le fameux conseiller de guerre du petit Nicolas, implore Mr Hollande d’intervenir militairement car cela n’a que trop duré. S’invitant sur le plateau de France 2 (pour un pied de nez à Mme Ferrari de Tf1, future partante…) notre nouveau Président n’écartait pas une intervention militaire sous l’égide des Nations Unies. 

Encore faudra-t-il convaincre Mr Poutine, le sire russe pro syrien, de laisser tomber son allié Bachar ! La partie n’est pas gagnée ! La Syrie n’est pas la Libye, Mr BHL ! Intervenir au dessus de Damas risquerait d’embraser toute une région : intervention de l’Iran allié des Syriens, ralliement de l’Irak, menace sur le Liban et sur Israël, défoulement du Hezbollah…

Pour l’instant, seuls le jeu diplomatique et les pressions économiques sont à l’ordre du jour (gels des avoirs syriens). La « real politic » dicte sa loi cynique : le sacrifice de quelques innocents, aussi jeunes soient-ils, pour la stabilité de toute une région… 

 

Chabbiha, chats béants de funestes desseins
Piétinent allégrement le pauvre plan de paix.
D’armes blanches en obus l’épouvante s’étaie
Sur les pans mutilés du grand mur tragédien.

HOULA hurle d’effroi par le sang déversé
Les petits corps d’enfants que les mouches convoitent
Sous le soleil brûlant les plaies de paix miroitent
En mirages piteux sous les regards creusés.

Au palais de Damas le complet repassé
Vêt le corps bétonné du tyran sanguinaire
Des chenilles blindées en papillons de guerre
Se soumettent à la loi de son cerveau brouillé.

Houla houleuse tombe dans l’impensable nuit
Les petits corps d’enfant  foudroyés  par l’enfer
Et la rage des eaux sous les vides paupières
Et la rage des mots en promesse de fruits.

L’ONU nue d’égide et d’épées vengeresses
En témoin désarmé compte les moribonds
Deux empires adoubés par le maître démon
Annihilent l’espoir d’étriller la tigresse.

La féline félonne de ses griffes acérées
Ne lâche pas la proie pour une ombre furtive
Qui cacherait l'éclat de ses dents répressives 
Si loin est le dompteur d’une cage privé.

Jusqu’au jour où viendra, qu’il en soit ainsi fait
Une velléité par les combats séduite
L’infamie du tyran par justice traduite
Et des mots résilients sur les jours endeuillés…

1 commentaire:

Le Citoyen a dit…

L’Onu ne sert à rien, si ce n’est que parler pour ne rien dire.

Envoyer des militaires là-bas ne servirait pas à grand-chose non plus, cela couterait cher et comme en Lybie, les islamistes prendraient le pouvoir après.

Les victimes sont toujours les mêmes… les enfants.

Mais ne sont-ils pas des futurs soldats que nous devrons combattre un jour ?