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jeudi 19 janvier 2017

"DANS LE BREXIT ELLE SE FAUFILE COMME ANGUILLE, MAY"



La nouvelle première ministre britannique tâte cher, heu chèrement, l’épiderme sensible d’une Europe frileuse, pour ne pas dire plus, à l’idée de voir surgir en même temps sur la scène internationale un Donald Trump retranché dans ses frontières et un Brexit britannique qui va modifier les règles du grand marché européen.

Oui, Theresa May, à l’écoute de son peuple (enfin, celui qui a choisi le Brexit par référendum) vient de clarifier sa conception de la sortie de l’Europe : Londres ne veut plus de dépendance vis-à-vis de la Cour Européenne de justice et veut limiter l’immigration européenne vers le Royaume-Uni.


Ces deux directives chères à Theresa May n’ont pas atterré Zamé, une petite commune du Burkina Faso qui n’a que faire de nos problèmes européens plutôt bénins (le voisin du pays suce nos mets, heu, cité avant).

Mais elles plongent l’Europe dans l’abîme des réflexions décisives. L’Europe des 27 arbore la libre circulation des biens et des personnes. Que va-t-elle exiger du rosbif voyageur qui souhaite continuer à photographier la tour Eiffel ? Bien entendu, un passe port ! Comment circuleront les marchandises anglaises sur notre sol ? Il faudra rétablir des droits de douanes !

Sir Theresa, heu non elle n’est pas encore anoblie, heu, la Mère May (aucun lien de parenté avec Daniel, le journaliste de France Inter), n’ignore pas les problèmes. Elle a bien relu la presse économique pour savoir que tout cela est un prix, May ! Ne pensons pas que May nie l’montant !

Alors elle suggère des négociations d’accord de libre-échange avec l’Union.

L’argument dans son cerveau passe de doux à niais, elle voudrait le beurre et l’argent du butter : sortir de l’Europe tout en conservant de faibles droits de douane voire même aucune taxe pour certains secteurs (notamment l’automobile).

Tu nous donnes un mal de crâne, compris May ? A lancé la chancelière allemande qui vient de céphalée sur le divan en apprenant la décision de la nouvelle dame de fer aux six thés (Theresa prend un thé différent tous les jours et s’abstient le dimanche).

Oui, Frau Merkel ne veut pas d’une Europe « à la carte » où la Grande-Bretagne choisirait ce dont elle a besoin et ce qu’elle répugne à appliquer.

-       La May n’aurait pas intérêt à instaurer l’absence de règles, lance Angela. L’âme aigrie de la May grippe déjà nos futures relations. Elle veut l’arrêt fort, May mais nous allons discuter. Nous serons très vigilants et verrons comment la May gère !

En même temps, il ne s’agit pas de durcir les conditions d’accès des produits de sa gracieuse Majesté. A trop renforcer les droits de douane, l’Europe se tirerait une balle dans le pied ! Par représailles, le Royaume-Uni, totalement libéré de la tutelle européenne, pourrait proposer des taux d’imposition sur les sociétés véritablement compétitifs !

On verrait alors fleurir les arbres de May, empruntant, en printemps fiscal, le soleil splendide de l’évasion.

Oui, dans cette hypothèse de réplique se cale May !


Se calmer ? On peut compter sur le flegme britannique à condition que, de l’autre côté de l’Atlantique, un certain Trump ne souffle pas sur les braises !

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