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lundi 23 janvier 2017

LE DUEL DES DEUX GAUCHES


Le premier tour de la primaire de la belle alliance a dévoilé son verdict : c’est Benoît Hamon qui l’emporte avec devant Manuel Valls (36,35 % des voix contre 31,11 % mais ça peut encore changer vu le comptage amphigourique du PS depuis hier !)

Une de ses copines de l’association « France-Oise hardie », qui aime imaginer une France sans lys, avec des beaux V de la Victoire (le V des frondeurs de gauche) lui avait susurré :

Étonnez-moi, Benoît !

Et bien voilà : c’est fait ! Benoît noie le père Valls dans un abîme de perplexité. Comment le dynamiteur du 49.3 (après l’avoir tant aimé) va-t-il résister à la Hamonomanie ambiante sachant qu’Arnaud Montebourg (le 3° homme avec 17,62 % des voix) s’est exprimé en faveur du Breton et avocat du revenu universel.

L’homme a grimpé lentement vers son paradis ! Désormais il chante ses louanges en joignant la poésie Montebourienne à la sienne.

L’heureux venu, unit vers, scelle le sort des autres candidats !

Les sbires de l’hidalgo au menton belliqueux ont le moral dans les baskets avant même de repartir au charbon : Hamon sot les mine !

Le tandem Hamontebourg, à gauche de la gauche, va tout emporter sur son passage même si, velléitaire, on entend parfois marmonner l’ancien premier ministre :

Je n’ai pas peur de lui ! Il ne pense qu’ânonner des mots, mythes, railleurs et autres mots mis sans ton beau ! Il n’a pas pour autant tout tank, Hamon ! J’ai ma parade ! Non je ne le crains pas pour le débat de mercredi !

Mais sa voix étant c’qui est on peut penser que Valls nie !

Le Ministre des affaires étrangères a du mal à s’extérioriser. On ressent juste, tacitement, Hamon peu lié au cœur de l’Ayrault !

Hollande ne dit rien. Notre Président, en vacances au Chili, a visité une centrale solaire, n’a rien dit sur cette gauche tandis que son parti qui élit aux terres à pis  (oui, la France reste un grand pays d’exploitations laitières, payant !) choisit son favori.

Il n’en pense sûrement pas moins. La victoire d’Hamon est celle de ces rebelles qui ont quitté un bateau ayant perdu foi pour cause de six roses flétries, au parfum rance de libéral socialisme.

Il doit se dire qu’un net Hamon se conjugue avec un net aval, c’est clair (avec un Etat-Valls éclair pour ne pas dire inexistant !).

Oui, une source coule en Hamon ! Elle fait son lit sans sourcier là où luttent hauts pics contre le réchauffement climatique. Puis le lit descend, décent, lavant de son eau berges en paix et non pas « Obère : gens paient ! » comme le clamerait un long fleuve pas très tranquille canalisé par Fillon.

Le lit coule, apporte alluvions de pages nouvelles que d’aucuns, chez les réformistes de Valls, opaque, à danser, n’hésitent pas à qualifier d’allusions d’illusions !

Puis le lit coule dans un val (c’est-à-dire un VALLS mais privé d’LS, heu, privé des laisses…à chien). Il vient irriguer une roseraie nouvelle et ça énerve terriblement quelques éléphants de voir un nouveau sol faire inopportun bouquet, misère ! (Solferino porte un bouc-émissaire ?).

Voilà donc un second tour des primaires qui s’annonce favorable à l’ancien ministre de l’éducation, chef guerrier assuré de l’accord des "ON" rebelles (Mars est l’Hamon).

Mais après ? Que pèsera Benoît face à l’OVNI Macron ou opposé au vieux rusé Mélenchon ?

La gauche ne va-t-elle pas disperser ses voix ? Les déçus du PS ne se jetteront-ils pas dans les bras d’Emmanuel ?


Attention, danger !

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