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jeudi 1 juin 2017

ON ATTEND LA PROCHAINE BOULETTE






J’ignore combien de temps Trump va rester au pouvoir aux USA ! En attendant, il menace de se retirer des accords de la COP21 et de relancer les USA vers une croissance non verte, mais pas verte du tout, à base de pétrole, de gaz de schistes, de charbon et autres sympathiques énergies fossiles à même de créer des emplois chez les Ricains tout en leur garantissant des cancers et un écosystème anéanti !

Et que fait la planète des réseaux sociaux ? Au lieu de s’en soucier elle glose sur la dernière trouvaille sémantique du maniaque du tweet dont l’addiction n’a d’égale que celle des followers et autres accros à l’oiseau bleu, porteur des plus hautes niaiseries…

De quoi s’agit-il ? Le maître de la Maison Blanche a posté, dans un grand moment d’égarement ou de fatigue rédhibitoire le tweet suivant :



S’était-il endormi sur son iPhone après avoir écouté un vieux tube de Rina Ketty, traduit en anglais comme une vache espagnole par Tino Rossi ? Avait-il eu un gonflement brutal des doigts, un œdème digital ne lui lassant pas d’autre choix que de taper sur les mauvaises petites touches ? Toujours est-il que le « coverage » (couverture) est devenu covfefe !

Donald, qui ne cessera jamais de nous boucher un coin-coin, voulait évoquer « couverture négative » de médias qu’il accuse d’être remontés contre lui (il y a de quoi !). Mais, outre la faute de frappe, il y a fort à parier que ce tweet ressembler à une symphonie inachevée, en gros, un tweet avorté !

Et la bourde s’est répandue comme une traînée de poudre sur le réseau twitter. Chacun y est allé de sa petite récupération comme si la faute de frappe devenait un néologisme digne d’être intégré dans le monde virtuel de la blagounette !

On a eu droit à tous les délires possibles : tee-shirt covfefe, règles de conjugaison du verbe covfefer, le slogan « je suis covfefe » selon le modèle « je suis Charlie », recette de cuisine utilisant le covfefe, insulte du capitaine Haddock « espèce de covfefe », covfefe comme code nucléaire…

Ainsi, l’état mental légèrement délabré de l’homme le plus puissant du Monde devient sujet d’engouement, de créativité, de divagations à l’envi.  

Et rares sont ceux qui mesurent l’épuisement de l’homme ! L’usure par harcèlement de l’affaire du FBI, l’isolement au sein du G7 par des positions trop extrémistes,  tout cela provoque le repli sur soi, la défiance et le refuge dans le virtuel, à coup de tweets rageurs et compulsifs !

Plus que de railleurs, de récupérateurs de bévues, c’est de bons psychologues dont aurait besoin le Président américain.

A défaut, l’homme s’enfonce dans ses petits billets, y place son acrimonie et ses fautes de frappe involontaires ou non.  Sa verve inextinguible le pousse à l’impair et ce dernier devient la chrysalide d’un futur papillon qui volera aux quatre coins de la planète, de ses jolies ailes moqueuses ou mercantiles.

En effet, la raillerie n’est point seule à s’inviter à la fête, l’argent aussi. Le nom de domaine Covfefe.com fut acheté la nuit même où naquit le tweet !

Pauvre petite planète abreuvée de virtualité, te voilà désormais peuplée de personnes oisives, ou tapotant le clavier pour échapper au travail routinier, de petits enfants qui jouent sur une grande cour de récréation pour savoir qui sera le meilleur dans la récupération caustique d’une coquille Trumpetiste !

Et tandis que tu te réchauffes, pauvre petite planète, ils sont nombreux à attendre le futur néologisme du maître, comme une opportunité à réutiliser de l’énergie créatrice afin de ridiculiser celui qui, par ses frasques, pourrait te mettre en réel péril !

Et toi, petit oiseau bleu, si tu pouvais survoler la Terre et voir comme le Monde, le Monde est beau plutôt que de l’apercevoir beau moqueur sans baume au cœur ; ah, si tu pouvais, la chanson de Marie Myriam n’en eût pas été changée !

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