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vendredi 24 novembre 2017

UN FILM UN PEU CRAMPON




Le film se passe dans le nord, chez les chtis  mais Dany Boon ne figure pas au générique. Le grand club local veut relancer l’équipe de football et recrute le plus fabuleux des entraîneurs, El Loco dit Bielsa. C’est un argentin, que longtemps l’argent tint et on peut dire que l’addiction demeure. Le fou négocie son salaire et fixe ses conditions. Il met dans un loft d’isolement les anciens cadres aux crampons usés, selon lui. Il oriente le recrutement vers de jeunes talents, la plupart brésiliens ou argentins ! L’homme promet de bons résultats !
Le président du club jette donc des liquidités ; jet rare : l’eau pèse ! C’est du lourd ça mesdames mais il faut savoir casser la tirelire pour happer des talents de pelouse verte sinon le fiasco attire l’ire…des supporters.
Après une victoire contre des canaris El Loco semble serin ! Loco motive ! Hélas, la suite va être catastrophique. Et là va peur ! Son équipe subit comme un vent mauvais, un vent pire que tout… A vous glacer le sang à cent pour cent ! Les joueurs ne se trouvent pas bien sur le terrain, tirent comme des pieds (curieux d’ailleurs car logiquement c’est cela qu’on attend d’eux), gâchent des occasions. El Loco tente des modifications : et voilà que je te positionne un milieu de terrain en latéral droit, et voici que je te transforme un ailier en attaquant de pointes pas très en ballet !
El Loco essaie tout même si le capitaine de l’équipe cherche à le faire changer d’avis :
-      Je ne veux pas qu’Ibrahim amadoue, lance l’Argentin méchamment !
L’homme se renferme dans ses conceptions stratégiques et le vent mauvais souffle de plus bel. Le club pointe en queue de classement ! Ça pue la relégation à 100 bornes ! Certains évoquent la faute à pas de chance ! La chance prend un four et la baraka fritte !
Alors la direction ne souhaitant pas pousser le club, comme dirait Martine, aux bris va prendre une grande décision. Elle éloigne El Loco des locaux ! Viré ! Le moteur ne tournait pas rond, ce n’était pas de bonnes bielles ça !
Aussitôt le vent s’estompe, mais la pluie surgit, intempestive.
C’est une pluie d’incompréhensions, de doutes ! On sent le gâchis : dégoût tôt naît.
Les joueurs s’enfilent un impair et s’interrogent sur la suite des évènements : on prie avec un maire catho pour que le St Esprit chasse les démons !

Le film se termine au sommet d’un terril : des supporters lensois fêtent, à la lueur de feux de Bengale, les mésaventures du grand club voisin, achoppant sur des pierres, maux rois !

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