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mardi 8 mars 2011

MA VILLE EST EN DEUIL...


Une marche silencieuse et recueillie en hommage aux trois jeunes hommes disparus ces derniers mois dans le quartier du Vieux-Lille, et dont les corps ont été retrouvés dans le canal de la Deûle, a réuni environ 800 personnes dimanche après-midi à Lille.


Les trois jeunes hommes avaient disparu entre octobre et février dans le même quartier du centre historique de Lille. Dans les trois cas, il s'agit de jeunes hommes, étudiants ou récemment entrés sur le marché du travail et qui rentraient seuls chez eux, après avoir fait la fête tard dans la nuit.

Leurs corps avaient ensuite été retrouvés dans le canal de la Deûle. Les premiers résultats des autopsies ont conclu à des morts par noyade, et aucune trace de violences n'avait été relevée !


Entre octobre et février
Trois jeunes gens se sont noyés
Dans ce canal autour de Lille
Que s’est-il passé, ô, ma ville ?

Qu’as-tu fait de ces trois jeunes hommes
Pour qu’ils se fussent en eaux fantômes
Jeter quand mord le froid d’hiver ?
Garderas-tu ce grand mystère ?

Le cœur serré ils ont battu
Les pavés de tes vieilles rues
Familiers, amis, anonymes
Pour un hommage aux trois victimes.

Lille, ô ma ville, mon doux berceau
Sous ton beffroi, au fil des eaux
Quand vient la nuit du Champ de Mars
Se jouent de bien morbides farces.

Jean-Mériadec, John et Thomas
Dans les eaux sombres du trépas
Se sont endormis dans le lit
De Dame Deûle nue de glacis !

O Dame trouble à fleur de l’eau
T’es-tu vêtu des oripeaux
D’une sirène malfaisante
Pour attirer jeunesse ardente ?

Ou a-t-on jeté en pâture
Sous de criminelles augures
Les corps alanguis, malheureux
Dans la froideur des fonds odieux ?

Lille, ô ma ville, ma belle enfance
Garderas-tu longtemps silence
Sur la sinistre vérité ?
Porteras-tu ce lourd secret ?

Le long des berges du canal
Quand je chemine matinal
Il se mélange à ma torpeur
Les fibres ténues de la peur.

Ils me visitent un creux de l'âme
Au feu de l'indicible drame.
Leur souvenir flotte en silence
Sur les eaux glauques de l'errance.

Lille, ô ma ville, ma tendre peine
Je voudrais tant que tu reviennes
Au temps de ta sérénité
En ce printemps qui va germer.

Et dans les yeux de quiétude
Ressentir comme plénitude
Une promesse de bonheur
En mille éclats de jours meilleurs…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ah voila, je l'ai trouvé !
Magnifique !
"Mais comment je peux écrire des phrases poétiques pour conter des événements morbides?"
"Inventez-le."