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samedi 16 mai 2015

HOLLANDE EST A LA HAVANE ET S'Y GARE

Depuis longtemps François Hollande avait une idée derrière la tête : se la mettre devant ! Il y réussit par un tour de passe-passe et Cuba se présenta devant sa trogne élyséenne !

Cuba ! En ligne d’horizon ! Son prochain voyage pour brûler la politesse à tout le monde ! Il serait le premier chef d’Etat occidental à effectuer une visite officielle au pays de Fidel, depuis l’embargo économique décrété par JFK en 1962.

Flamby profiterait du dégel des relations américano-cubaines du 17 décembre 2014 pour devancer tout le monde, et même Obama l’instigateur du réchauffement sans effets de serfs.

Il fallait trouver une excuse pour aller ainsi, au pays du communisme à cigares. Alors le chef de l’Etat s’est programmé une tournée aux caraïbes : St Barth, Saint Martin, la Martinique, la Guadeloupe et…tiens, puisque je suis à côté, si j’allais dire bonjour aux frères Castro ?

Et voilà comment on insère une page de l’histoire dans un carnet de voyages qui va de caraïbes en « si la », deux petites notes de musique que fredonne sans cesse notre Flambi-tonique.

Et le jour est arrivé ! C’est le 11 mai 2015.  François Hollande est accueilli par Raul Castro, le président cubain ! L’orchestre joue la barque à Raul, un morceau que l’on doit au fun Baque, un musicien cubain d’origine franco-allemande. On joue aussi la marseillaise en mode Mambo en essayant d’éviter les fausses notes si souvent accumulées au cours de ses années de communisme.

Les deux hommes longent  le musée de la Havane qui, faute de posséder sa pyramide, s’enorgueillit d’une sculpture cubique : » cube 1 sur cube N » d’un illustre inconnu accro au Picassonisme flamboyant.


Ils se dirigent vers la grande salle de l’université :

-      Une jolie salle ça, lance Flamby, avant de se jeter dans un discours court pour ne pas donner l’impression aux Cubains qu’il se prend pour Fidel et ses maxi-mots de maximes houles que la prose tâte.

Oui une petite allocution, le temps de dire que si l’on peut freiner le mouvement des marchandises on ne peut freiner celui des idées et de la culture. Histoire de montrer au peuple cubain que la France est prête à exporter sa culture, ses étudiants voire, éventuellement quelques rafales quand le PIB de l’île aura bien décollé ! Oui Flamby a enterré l’embargo et mesuré la portée de sa visite avec un double décide-maître !


Mais c’est dans la soirée que le plus beau devait arriver !

Oui, au dernier moment notre Flamby apprend que Fidel Castro veut bien le recevoir dans sa ville de la Havane. Notre Président s’y rend tout guilleret ! Son cœur bat la chamade ! Il va rencontrer l’icône de la révolution, le pote du Che, le vieux dictateur à la retraite qui vit avec six gardes las, à vannes pourries dignes de figurer dans les mémoires de Roucas.

A son arrivée il le voit ! Il est là avec sa longue barbe et affublé d’un survêtement bleu, visiblement Adidas de l’époque Tapie-Dreyfus-Crédit Lyonnais. Oui, le voilà le grand Fidel Castro.

Fidel sait que Hollande ne l’est pas alors il évite d’évoquer Ségolène et Valérie ! Flamby lui en sait gré par un « merci pour ce moment » !



Oui, c’est un moment émouvant et ô combien historique. Fidel confie à François ses problèmes de doux leurres qui se fixent sur les pôles d’un communisme obsolète. Il lui parle de l’agronome français André Voisin, enterré à Cuba, et qui a aidé la jeune révolution cubaine à se nourrir des richesses de la terre :

-      Sans lui on n’était rien ! Grâce à lui on est terrien, lance Fidel avec un enthousiasme qui étonne son hôte.

La séance de photos peut alors se dérouler avec un Hollande hilare, si loin des casses tristes des entreprises françaises qui, à plusieurs milliers de kilomètres de là, ont le cul bas !

Puis la soirée s’est prolongée par un dîner officiel au cours duquel Flamby a retrouvé Raul. Au début le Président cubain semble méfiant ! Il ne voudrait pas que le mou le roule dans la farine, que cette bonne pâte prête à le rouler damne Raul (pub). Mais le climat s'assainit ! Les deux hommes ont évoqué les futures relations entre Cuba et l’Union Européenne. Sans oublier de la jouer perso François a diligenté quelques contrats avec des entreprises françaises (Accor, CMA-CGM…) en vantant le made in France tout en dénigrant les vieilles voitures américaines qui, en chevreaux laids, crissent l’air de la Havane par des freins surannées après années…

Bien sûr il évita les sujets qui fâchent : Flamby n’évoqua pas la liberté, se défie d’elle pour éviter qu’on casse trop sur son dos l’ingérence humanitaire.


Oui, un bon souvenir pour François avant que de s’envoler vers Haïti, dernier rendez-vous de son voyage aux caraïbes où il sera allé de vrais rhums en forum…

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