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dimanche 24 novembre 2013

LAUTNER REJOINT SES TONTONS FLINGUEURS


Georges Lautner n’est plus. Il s’est éteint hier, vendredi 22 novembre, à 87 ans.
A l’annonce de sa mort j’ai vu défiler dans ma tête toute une série de scènes cultes, des tontons flingueur bien sûr, mais aussi de la valise ou des barbouzes ou encore de laisse aller c’est une valse.

J’ai senti trotter dans mon esprit la petite musique des tirades à la Audiard !
J’ai revu mon enfance devant le petit écran qui diffusait les films en noir et blanc où les gros plans de Blier, Lefebvre et autre Ventura révolutionnaient le cinéma français. J’ai revu mon adolescence s’énamourant de la blondeur de Mireille Darc  et pouffant de rire devant les situations grotesques d’un Jean Yanne ou d’un Jean Pierre Marielle.

J’ai revu mon séjour à l’armée où, un soir de sortie, j’avais apprécié dans une salle obscure les tribulations d’un Belmondo au sommet de son art dans Le Professionnel, sur fond de musique Morriconienne.

Oui j’aime Lautner pour tout cela ! Symbole du cinéma populaire il nous aura fait rêver, rire, glousser de plaisir !

Il se sera entouré des meilleurs acteurs de son époque (Gabin, Pacha, Ventura, Belmondo, Delon, Lefebvre, Meurisse, Darc, Biraud, Yanne, Marielle, Pierre Richard…). Et cette manière si particulière d’utiliser la caméra et d’agencer les scènes !

Il nous a donné tant de bonheur !

Merci à toi l’artiste !


En hommage à ton œuvre j’ai imaginé ce petit synopsis qui nous remet en mémoire les titres de tes réalisations cinématographiques.

-       -  Hé les gars y’a l’invité surprise qui se pointe bientôt dans les vignes de notre Seigneur, histoire de nous sucer la grappe divine !

-        -  Un invité ? Chez nous, les bons vivants ?

-         - Affirmatif mon neveu ! Sur le plancher des vaches sûr qu’il va bouffer les pissenlits par les racines mais ici, au firmament des vieux artistes il va nous la jouer Crescendo dans une folie des Joyeuses Pâques !

-         - Ne m’esquinte pas la patience Bernard, dis-moi qui vient nous rejoindre ou je joue les Barbouzes en te collant sur écoute !

-         - Ménage tes esgourdes mon con, t’es déjà à moitié creux du tympan ! Je vais te le dire qui vient : notre chef à tous, le roi des Tontons flingueurs !

-         - Non ? Tu la charries fumier ! Lautner ? Il a cassé sa pipe ! On aura tout vu !

-         - Y’a que la connerie qui ne meurt jamais ! Mais Georges, ça fait un bail qui s’traîne en bas, que son monocle rit jaune à force de mater le désespoir de l’humanité !

-         - Alors comme ça il se fait la valise le guignolo ? On sera bien heureux de retrinquer avec lui ! Y’a plus que ça à faire ici pour passer le temps ! Je n’aurais  jamais pensé que l’éternité fût aussi longue !

-         - Et sans saison ! Même pas les  seins de glace ! On pourrait passer le temps dans un tamis à gros trou que ça prendrait encore perpète !

-         - Ne nous fâchons pas ! Certes, on est devenu quelques messieurs trop tranquilles et pour certains ça vire sec à la Cage aux folles ! Mais si Georges nous rejoint ça va rire aux larmes dans l’œil du monocle !

-         - Attends ! Ce n’est pas fait ! St Pierre et son jury doivent l’auditionner ! Et je les mouille un peu depuis que je sais qui est le septième juré !

-         - C’est qui ?

-         - Le Pacha !

-         - Le Pacha ? Connais pas ! Flic ou voyou ?

-         - Plutôt flic de purgatoire qui joue le professionnel des remises à la peine perpétuelle ! Il t’expédie en enfer vite fait sans accusé de réception ! Et une fois chez Satan c’est Marche ou crève !

-         - C’est qui ce Pacha ?

-         - Un saint anonyme, c’est l’inconnu dans la maison mais présumé dangereux ! Il était une fois un flic dans une vie antérieure et je peux te dire qu’il aimer mettre au coffre ceux qui le dynamitaient ! Il ne va pas apprécier que Georges ait tourné « La vie dissolue de Gérard Floque », un film qui parle de drogue et d’adultère !

-         - Mais enfin qu’il se dise : laisse aller c’est une valse ! Il ne va pas lui chercher des poux dans la tignasse pour une simple romance cinématographique ! Est-ce bien raisonnable ?

-         - En tous cas depuis qu’il trône dans le jury ton Pacha y’a du rififi dans la sélection au Paradis ! Il les a ensorcelés et depuis ils sont fous ces sorciers !

-         - Pour des broutilles ils vous recalent et vous signent un sauf-conduit pour le purgatoire avec les remerciements du Bon Dieu ! Ils ont fait cela avec Galia !

-         - Galia ?

-         - Ouais, la grande sauterelle du boulevard St Denis ! Une baguasse qui savait renifler la fleur d’oseille du branquignole autant que l’effluve de sa semence ! Eh bien, elle qui  ne regimbait pas au bonheur de l’humanité,  ils lui ont refroidi les ardeurs à coup de purgatoire en CDI !

-         - Oui ! Je me souviens d’elle ! La môme aux boutons ?

-         - Non, tu confonds avec Estelle ! La névrosée qu’on avait croisée sur la route de Salina, elle en tenait un sacrée couche ! C’est vrai qu’elles se ressemblent mais attention, une femme peut en cacher une autre !

-         - Ah ? Donc, heu, pour en revenir à Lautner, ils pourraient  le mettre en carafe jusqu’à ce qu’il décante ses névroses ?

-         - J’en ai peur : ils veulent la mort d’un pourri !

-         - Lautner ? Un pourri ? Je ne voudrais pas titiller la sémantique mais franchement ils abusent de l’hyperbole ! Ferait mieux de fermer leur gueule quand ils parlent !
-         Je crois qu’avec le cowboy vengeur ils sont en plein cirage et ça va les noircir en grandes pompes !

-         - Il faut agir les mecs ! Le firmament contrôlé par un tel démon c’est la maison assassinée !

-         - On va le flinguer ce crétin des nuages éternels !

-         - Non ! Arrêtez les tambours ! On ne va pas ressortir les pétoires, messieurs, faudrait  pas  faire braire le Paternel ! La zigouille c’est comme la grippe : c’est contagieux !

-         - Pas de problème, on va faire la grève de la faim ! Finirons bien par céder et nous emmener Georges dans le Triplex ! On va lui préparer une vraie fiesta dans notre room service !

-         - Enfoiré ! Comment pourrais-tu crever la dalle avec une gueule d’ectoplasme ? Franchement, t’as beau être éthéré ta connerie te poursuit !

-         - Hé, les potes, le voilà qui arrive !

-         - Georges, c’est toi ? Ils t’ont délivré le permis de Paradis ?

-         - Ouais, ils ont flingué le Pacha dès qu’il s’est mis à se vider les couilles oratoires pour me critiquer ! Et puis on s’est bidonné comme des biturés en visionnant toute mon œuvre ! C’est pourquoi j’arrive un peu en retard, et éméché ! Alors je trinque mais uniquement avec de l’eau de là.



vendredi 22 novembre 2013

MERKEL PREND UN SALE AIR...


On pouvait entendre le mot « misère » descendre d’Angela ! La chancelière allemande alla de son petit soupir de désespoir en acceptant, du bout des lèvres déjà fort menacées par le froid vivace et qu’un beurre de cacao eût été bien aise de revitaliser, l’idée d’un salaire minimum en Allemagne !

Petit papa Noël ! Vater Noël, Vergiß nicht meinen SMIC ! Oui, n’oublie pas mon petit SMIC qui me permettra d’acheter un peu plus de biens de consommation, de doper un tantinet mon pourvoir d’achat ! Ainsi chante le salarié allemand à l’écoute des moindres rumeurs !

A quelques encablures de Noël les ménages allemands vont recevoir un premier cadeau : une promesse de salaire minimum dans le grand pays des Landers ! Une révolution dans la conception économique de l’hydre conservatrice CDU que dirige Angela !

Mais la chancelière tient à préciser quelques préambules :

- Nous allons décider des choses que, au vu de mon programme, je ne considère pas comme justes, parmi elles, un salaire minimum généralisé. Une appréciation réaliste [de la situation] montre que les sociaux-démocrates [du SPD] ne vont pas conclure les négociations sans un salaire minimum, une de leurs revendications centrales. 

Et oui, on aura compris : Angela accepte contre mauvaise fortune bon cœur ! Il lui manque 5 sièges pour avoir la majorité au Bundesbank alors elle doit négocier avec ses rivaux (le SPD), gauchistes comme pas un, pour obtenir une coalition gouvernementale ! Quitte à avaler son chapeau qu’elle ne porte jamais d’ailleurs pour ne pas ressembler à l’octogénaire britannique !

Oui, c’est à l’insu de son plein gré que la première dame d’Allemagne accepte enfin l’idée d’un salaire minimum en son grand pays vieillissant.

La France pourrait se frotter les mains ! Arnaud Montebourg imagine déjà des salaires allemands survitaminés et capables d’absorber des produits made in France ! Moscovici saute de joie et perd ses derniers cheveux en supputant une reprise de la consommation interne de l’Allemagne favorable aux exportations de l’hexagone tout en rêvant d’un coût horaire du travail allemand en pleine explosion !

Si les Allemands se dotent d’un SMIC ce sont tous les salaires germaniques qui risquent de croître, jubile-t-il, pour le bien de notre économie ! Les produits allemands seront plus chers eu égard à la répercussion du coût marginal du travail sur le prix de vente des produits ! Nos braves productions souffriront moins de la concurrence venant d’Outre Rhin !

Oui, bon, ne t’emballe pas trop Pierrot ! Si on parle de 8,50 € de salaire horaire minimum pour nos cousins germains la mesure ne s’appliquera pas immédiatement !

Les patrons allemands brandissent déjà les risques de chômage !

- Fixer un salaire minimum, fulmine un économiste chez Commerzbank, mais c’est de la folie ! C’est un frein à l’embauche, c’est un coût supplémentaire pour nos produits et donc une chute d’un avantage concurrentiel ! Vous ne voulez quand même pas que les patrons diminuent leurs bénéfices et que les actionnaires restreignent les dividendes pour compenser la hausse de la part du gâteau réservée aux salariés ? Mais dans quel monde vit-on ?


C’est vrai, Vater Noël, que prépares-tu dans ta jolie hotte pour les chefs d’entreprise allemands ?

samedi 16 novembre 2013

LES BLEUS SANS FERET PAR FERRAT



Hier soir je n’ai pas regardé l’équipe de France. Comme un pressentiment ! Je suis allé dans une chambre obscure me délecter du dernier Tavernier « Quai d’Orsay ». Au retour, c’est presque sans surprise que j’appris la défaite de nos bleus en Ukraine : 2-0.

Kiev a pris un bel avantage et le match retour, mardi, s’avère une gageure pour une équipe tricolore en panne d’inspiration.

Si la France ne se qualifiait pas pour le Brésil je n’en accumulerais pas pour autant la consommation de Kleenex. Cela fait pas mal de temps que ce onze de mercenaires surpayés et mal élevés ne me fait plus rêver.
Alors si l’Ukraine pouvait gagner son billet pour le pays des favelas je n’y trouverais rien à redire !

A moins que nos coqs renversent la situation avec une main de Ribéry (après celle de Thierry Henry quatre ans auparavant), quelque indulgence de l’arbitre ou deux cartons rouges à l’encontre des hommes de l’Est..


Si Jean Ferrat revenait sur Terre et si tant est qu’il fût intéressé par le ballon rond (j’ai quelques doutes à ce sujet) il pourrait s’autoparodier ainsi :


M’en voudrez-vous beaucoup si cette coupe du Monde
Demeure, dans mon esprit, offerte aux méritants ?
M’en voudrez-vous beaucoup quand la révolte gronde
D’imaginer le pire pour nos Bleus fainéants ?

Vers le noir on s’achemine
Grise mine !

Ils ne sont que gamins loin de la discipline
Ils ne sont que pantins indécemment gâtés
Et le cœur d’un gamin que la presse illumine
Ressent en son égo la supériorité !!

Pauvres bleus qui s’imaginent
Blancs d’hermine !

M’en voudrez-vous beaucoup si cette balle ronde
Tapée par des nantis ne sait plus m’envoûter ?
La crise se prépare, la cassure est profonde
Entre le supporter et son coq déplumé !

C’est le foot qu’on assassine
La débine !

Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Oublie les illusions ; surtout jamais ne geins
Si les Bleus décevants subissent l’estocade
Et que volent à Rio de brillants Ukrainiens !

Ne soutiens plus qui lambine
Elimine !

M’en voudrez-vous beaucoup si mon cœur vagabonde
Sur un gazon foulé par des « non cousus d’or » ?
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où les pros surpayés ne sont pas les plus forts ?

Y’a des coups d' pied qu’on devine !
Chère voisine !


mercredi 13 novembre 2013

PHILIPPINES AU VENT MAUVAIS


Quatre jours après le passage du super-typhon Haiyan aux Philippines c’est la désolation. Le grand pays catholique, archipel dévasté, enterre ses morts au plus vite qu’il le peut, pour éviter la propagation des microbes. Les fosses communes prolifèrent dans un décor sinistre de fin de monde. Les orphelins affamés pleurent leur mère !

Dieu semble avoir abandonné ce bout de terre, le laissant comme une fragile proie sous la véhémence assassine d’un ouragan tentaculaire. L’homme et ses habitations de fortune ne pèsent pas lourd face au cataclysme.

Les morts restent indénombrables dans les décombres. Les secours arrivent au compte –gouttes.


Après Haïti notre planète réalise la fragilité de son existence et ne peut que s’en remettre à la solidarité internationale.


La coquille de noix ballottée par les vents
Trop fragile jouet dans les bras du typhon
Philippines meurtries par le souffle sans fond
La furie éolienne aux abcès violents.

Les réfugiés se meurent dans l’attente du riz
Et d’étiques fourmis creusent fosses communes
Surmontant la nausée, puanteur d’infortune
Priant Dieu égaré dans cette tragédie…

Estomacs affamés se ruent vers les pillages
Sur le frêle archipel des illusions perdues
Dans le chacun pour soi par la mort sous tendue
Dans les pleurs de l’enfant d’une mère sans visage.

Survivants hébétés dont les regards hagards
Scrutent les cieux ouverts aux premiers cormorans
Emportant sous les ailes tant de vitaux présents
Les denrées salutaires entachées de retard.

Haiyan le prédateur recense ses victimes
De Leyte et de Samar, dans son dernier soufflet
Il ne reste que ruines, dépeuplées, dévastées
L’impuissance des rêves et la peur de l’abîme.

Manille en bonne mère tend ses bras émaciés
Vers les enfants perdus d’un théâtre maudit
La terre a des odeurs au fond de l’eau croupie
Les oiseaux d’Occident y peinent à se poser.

Pas de guerre, de combats, juste un délire du vent
Un tourbillon tueur aux rafales d’enfer
Qui abroge l’écho d’un paradis sur Terre
Pour croiser nos destins, las, solidairement...

DANS VOS KIOSQUES


mardi 12 novembre 2013

MÊME LES INDIENS HUERONS...


François Hollande hué alors qu'il  exécutait le traditionnel travail de mémoire : rallumer la flamme du soldat inconnu !

Il a rallumé la flamme de soldats inconnus sauf des milieux d’extrême droite qui communiquaient par tweet ou textos sibyllins ! Du style :

GUÉ : soit en décodage "J'ai hué" à ne pas confondre avec GAY pour lequel l'auteur du tweet n'a aucune affinité surtout lorsqu'il se marie !

GUAUÉ : soit "j'ai eu à huer" texto d'un admirateur d'une certaine MLP intercepté par la NSA qui a transmis aussitôt à Manuel Valls, Place Beauvau !

LAUÉ : soit "Elle a hué" d'une militante en témoignage d'une acte incivil d'une autre militante à l'endroit de notre Flamby national.

LAVKUÉ : que les Barbouzes français ont difficilement déchiffré comme "Elle avait qu'à huer !" Texto quel que peu abscons qui laisserait filtrer une sorte de reproche à l'égard d'une militante qui devait conspuer le chef de l'Etat et ne l'aurait pas fait (pour des raisons religieuses ? Philosophiques ? Parce qu'elle aime le Flamby au caramel ?)

On le voit : le travail ne manque pas pour déchiffrer ces mots d'ordre venus de groupuscules plus ou moins bien revêtus d'un bonnet rouge en guise de couvre chef !

Aux dernières nouvelles un certain Kahn aurait persiflé notre Chef d'Etat ! On ignore encore si c'est Strauss ou Jean François ! L'un ou l'autre aurait-il intérêt à railler le père du socialisme mou ? J'en doute !

Le Kahn en question doit être tout autre ! Pourquoi verrait-on le Kahn huer ?

dimanche 10 novembre 2013

NOTE AA (AQUEUX !)


Vendredi 8 novembre, près de deux ans après une note AA+, l'agence américaine Standard and Poors (Les standards et les pauvres…) a  abaissé d'un cran la note du pays gaulois soit un AA !

AA ! Quelle perspective bucolique à longer ce petit fleuve cher à ma Région Nord-Pas-de-Calais.

L’AA prend sa source au lieu-dit le Grand Bois soit à Bourthes (62). Sa liquidité y est tranquille et confère au paysage une solennité sans pareille. La rivière traverse ensuite St Omer selon une odyssée aqueuse qui garde ses mystères. Elle contribue à la formation de petits marais audomarois propices au maraîchage.  La production locale de légumes échappe à toutes les règles de la mondialisation, à la tyrannie des OGM et aux dictatures de la rentabilité à l’hectare.

C’est à St Omer que l’AA se divise en trois branches ! Une sainte trinité fluviale composée d’une droite transformée en canaux, une gauche qui mène les péniches à Calais et un centre (aux bords...l'eau) qui conserve son appellation AA et se jette dans la mer du Nord après avoir rejoint les eaux nucléairement chaudes de Gravelines.

L’AA bénéficie avantageusement de dépenses publiques justifiées : l’agence de l’eau veille à lutter contre la pollution et le parc naturel régional d’Audomarois s’enquiert du respect de l’environnement !

Mais l’AA voit, hélas, un même nombre de chômeurs qui dépensent leur temps libre à taquiner le goujon et quelques anguilles ! Il faut dire que la cimenterie de Lumbres (à la croisée de l’AA et du Bléquin) ne peut embaucher toute la misère du monde ! Il en est de même pour la cristallerie d’Arques (ville dont le territoire est traversé du sud au nord par l’AA) !

-       -   Avec la crise t’as le riz…comme aliment de base, se lamente un Arquois narquois bien que constipé.

Il n’empêche, l’AA durant ses temps d’été s’étend des taies de splendeurs champêtres que feraient bien de venir admirer des technocrates inutiles d’une agence de notation engoncée dans sa tour d’ivoire d’éléphant qui te masse tôt de hontes dès lors que tu n’appliques pas les recettes de Davos !

C’est un conseil que je leur soumets…

A eux de voir !


Moi, je dis ça pour eux ! En toute amitié (heu, enfin, non, pas en toute amitié !)

samedi 9 novembre 2013

AUTOUR DE LA MARE MES AMIS DALLENT


DU BON, DU BEAU, DU BONNET ROUGE


COMMÉMORER C'EST (comme mes morts essaient !)

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Parce qu’un certain 28 juin 1914 un jeune Serbe du nom de Princip (sans E) assassinait un archiduc, héritier du trône austro hongrois, et parce que, par un jeu d’alliance, ce meurtre allait projeter des nations dans la guerre et parce que cent ans se seront écoulés il faudra bien, en 2014, commémorer la Grande Guerre !
Celle des poilus, celle de la boucherie innommable, des premiers gaz meurtriers, des premiers chars d’assaut, des tranchées ravagées par la mort, l’odeur putride des cadavres…
Depuis l'Elysée, François Hollande a donné ce jeudi le coup d'envoi d'un cycle de commémorations du centenaire cette guerre 14-18, qui est la seule, moi Monsieur le Colon, que j’voudrais faire pour plagier ce brave Georges Brassens.
Flamby a prononcé un superbe discours qui aura même scotché le Maire de Meaux ! Mr Copé a trouvé l’exercice oral d’une très haute tenue ! Ouah ! Incroyable !
Mr Hollande a prononcé un discours célébrant un «temps de mémoire au moment où la France s'interroge». Evidemment le rapprochement « guerre mondiale » et « crise économique actuelle » trouve ses limites, mais quand même ! On peut reprendre la sémantique guerrière : « faire bloc» pour «gagner les batailles économiques», en appeler à la « mobilisation ».
Mais il s’est bien gardé d’évoquer ses interminables aller-retour, ses valses hésitations, ses rétro pédalages ! C’est là que la métaphore guerrière trouve son inanité : comment notre Flamby national pourrait exalter le verbe TRANCHER ?
L’homme de l’Elysée s’est replongé dans l’anaphore ! Après le « Moi Président… »  du débat d’entre les deux tours voilà le « Commémorer c’est… » ! Le discours en a été truffé  jusqu’à plus soif !
 « Commémorer, c'est saisir la force des générations qui nous ont précédés»,  «commémorer c'est porter un message de confiance dans notre pays»,  etc …
La secrétaire qui s’est tapé le discours a dû  user du copier-coller à l’envi !
Nous voilà donc partis pour quatre années de commémoration,  de rediffusion de films (« Les sentiers de la gloire » de Kubrik si longtemps censuré pour avoir évoqué les fusillés de 1917, « Un long dimanche de fiançailles », « Charlot soldat », « Joyeux Noël », « Le crépuscule des Aigles », « Capitaine Conan »…).
Quatre années de rééditions d’ouvrages sur la grande guerre.
Quatre années d’émission littéraire avec pour unique thématique les conséquences de la grande conflagration.
Quatre années de polémiques pour savoir si, oui ou non, il est nécessaire de faire œuvre de mémoire ou  de ressasser les vieilles rancœurs  guerrières quand l’Europe, notre Europe, cherche une voie de salut !
Quatre années à proposer des produits dérivés : voiture Renault électrique tout terrain reprenant le design des premiers chars lancés dans la grande bataille de 1918, tee-shirt à l’effigie de Joffre ou de Foch et de Pétain (heu, non, finalement, pas de Pétain !), saladier à fruits en forme de casque de poilus, robot-minute épousant le galbe d’une grenade à manche allemande…
Quatre années d’exposition dans des Musées de la guerre, exposition de vareuses sorties de la naphtaline, exhibition d’intermittents du spectacle affublés de la parfaite panoplie  du petit poilu « chair à canon »…
Quatre années d…
Stop ! Finie l’anaphore !!

Rendez-vous en 2014, si le cœur vous en dit !