Proche de Nicolas Sarkozy, mais pas autant que Carla Bruni, le maire de Nice (Alpes-Maritimes) Christian Estrosi passe des vacances studieuses en tant que Ministre de l’Industrie. Il met les bouchées doubles pour conserver son job car, à l’allure où ça va, il ne restera plus beaucoup d’entreprises du secteur secondaire (industrie) dans l’hexagone. A coups de délocalisations brutales, de fermetures d’usines, de dégraissages avec ou sans séquestration de patrons ventripotents, c’est tout le tissu industriel français qui se démantèle !
Pour le compte de mon blog estival je l’ai particulièrement interviewé, à l’occasion d’un apéro, au cœur du camping le petit Nice (forcément !!) près d’Arcachon.
Fabiano : La BNP songe à verser des bonus copieux à ses traders. Qu’en pensez-vous ?
C.E . Je préfère qu’on dise des boni ! Ca fait plus latin ! A vrai dire les boni m’en…
Fabiano : Les boniments.. ?
C.E. : Laissez moi finir ! Je vous ai laissé parler ! Laissez moi terminer ! Les boni m’enterrent dans un profond gouffre de stupéfaction nimbée de gène ! Je trouve la pratique indécente en cette période de crise. Il faut songer à remonter les bretelles aux banquiers qui ne cherchent pas à moraliser le capitalisme. Je reprendrais bien un apéro !
Fabiano : Suze, Ricard, Porto.. ?
C.E. : Suze ! Suze reine des boissons, à mon goût ! Où en étais-je ?
Fabiano : A la moralisation du capitalisme !
C.E. : Pouff (rire étouffé !). J’ai dit cela moi ??
Fabiano : Oui, enfin, il me semble !
C.E : Oh là ! Il faut que j’arrête la Suze ! Versez-moi plutôt ce Coca Light !! Là ! Merci. Une autre question ?
Fabiano : Heu, ben, c’est gênant comme question ! Mais bon ! Je me lance !
C.E. : Allez-y, on est entre amis !
Fabiano : Après son malaise fin juillet, Nicolas ne sera-t-il pas obligé d’en faire un peu moins à la rentrée ?
C.E. : Demander à Nicolas d’en faire moins, c’est comme demander à Martine Aubry de perdre 5 kilos ou à Ségolène Royal de cesser de jouer la Sainte Patronne de la Repentance ! C’est franchement impossible. Non, Nico va se retaper !! Il sera plus pugnace que jamais !!
Fabiano : Admettons ! Autre chose : on vous a vu très présent cet été. Allez-vous tenir les promesses que vous avez faites aux entreprises en difficulté ?
C.E. : Evidemment ! Je suis un homme de parole. Chez New Fabris, j’ai fait signer un protocole de sortie de crise, tout comme dans le cas de Nortel. Lorsque Nicolas m’a confié le portefeuille de l’Industrie, il m’a demandé de contribuer à sauver le tissu industriel de notre pays ! C’est ce que je fais en toute modestie, laquelle ne m’étouffera jamais ! Je suis à la fois un pompier et un architecte. Mais je suis un bon pompier, pas un de ces pompiers véreux qui foutent le feu dans le maquis corse pour gagner des primes d’intervention. Et je suis un bon architecte qui travaille sur des plans à long terme. Autre exemple : j’ai obtenu d’Alcatel l’assurance qu’il n’y aurait aucune fermeture de site, aucune délocalisation d’emplois à l’étranger !
Fabiano : Et vous avez cru Alcatel ?
C.E. : Je n’ai aucune raison de douter de la véracité des promesses d’Alcatel ! Son Président Philippe Camus m’est apparu fort sympathique ! En plus, j’adore Albert Camus !
Fabiano : Je ne vois pas le rapport !
C.E. : Cessez de m’interrompre ! J’ai de bonnes raisons de penser qu’Alcatel ne transfèrera pas son service paie et son unité de recherche et développement chez les Indiens ! Non ! Moi, la seule chose que je voudrais voir délocaliser c’est la dépouille de Napoléon III !
Fabiano : Pardon ?
C.E. : Oui, je milite pour le rapatriement en France de la dépouille de Napoléon III. Celle-ci se trouve actuellement dans l'abbaye Saint-Michel de Farnborough, dans le Sud de l'Angleterre. Franchement, qu’est-ce qu’elle a à foutre chez les Rosbif ?? J’aimerais assister à ce rapatriement avant 2010 ! Ce sera le 150e anniversaire du rattachement du Comté de Nice à la France en 1860, sous l'impulsion de Napoléon III, un des modèles de Nicolas !!
Fabiano : Oui, bon… Heu ! Parlons d’autres choses. Certains indicateurs économiques repassent au vert aux Etats-Unis. Peut-on espérer une reprise rapide ?
C.E. : Soyons prudents. Mais ce qui se passe chez l’Oncle Sam est un signe encourageant. Ce qui donne de l’espoir, c’est que lorsqu’une reprise se dessine outre-Atlantique, elle se répercute telle des ondes de vagues sur lesquels surferait Brice de Nice ! Et elle se répercute sur notre économie ! Youpi ! Concernant le secteur des bagnoles, la production va redémarrer, même si c’est avec un peu de retard. Dès la rentrée, avec Christine Lagarde, nous réunirons une commission consacrée spécialement aux sous-traitants de la filière automobile afin de ne pas sous-traiter les sous-traitants !
Fabiano : La moitié des restaurateurs seulement a répercuté la baisse de la TVA. Trouvez-vous ça normal ?
C.E. : Certaines entreprises ont joué le jeu, d’autres non. Et c’est inacceptable ! Certains restaurent leur marge ! D’autres cuisinent de nouveaux tarifs moyennement abordables ! D’autres augmentent leurs recettes ! D’autres encore n’appliquent pas des prix menus ! Ca me désole ! Je reprendrais bien un Porto !
Fabiano : …….
1 commentaire:
Bonjour Fabiano,
Les usines ferment les unes après les autres et personnes ne dit rien. Notre président avait promi de ne plus accepter les fermetures et les déocalisations, mais on dirait que ca a vite été oublié.
Pour trouver des usines Françaises, il va falloir aller à l'étranger si cela continue.
AU plaisir de vous lire
Matthew
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