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mardi 20 avril 2010

LES AVIONS



Les avions nous les avions
Mais ils ne pouvaient voler
Quelque fois la vie a sillons
Dans le champ d’infirmité.

Toutes ces ailes inutiles
Endormies sur le tarmac
Pour des cendres volatiles
Mues par des vents insomniaques.

Les avions nous les avions
O élégants fuselages !
Mais de la modernité
Un volcan refuse l’âge !

De son Islande natale
Il nous enfume le ciel
Pour réduire l’étalage
De nos goûts ascensionnels.

De son écran de poussière
Il réfrène les ballets
De nos courses planétaires
A croissance débridée.

Les avions nous les avions
Mais l’humain capta bémol
La tragique prétention
De leur confier tant de rôles !

Combien d’âmes envolées
Pour trois jours vers les Tropiques ?
Combien de cœurs emportés
Pour de brèves Amériques ?

Combien de fraises en hiver
Mobilisent nos courriers ?
Au ras de la stratosphère
Des poissons réfrigérés !

Des tonnes de kérosène
Brûlées pour une présence
Au colloque sur le Zen
Et la visioconférence ?

Les avions nous les avions
Pour modifier la planète
Mais la mondialisation
Vit qu’elle marchait sur la tête.

C’est l’éruptive leçon
De ce volcan révolté
Qu’un petit prince mignon
N’avait pas bien ramoné !

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