CHERCHEZ DANS CE BLOG

samedi 10 mars 2012

SANS TRONC, SANS TRAITS...



François Bayrou croit décidemment en son étoile orange. Le président du Modem se sent triste face à la bipolarisation de la vie économique !
- Je suis la seule alternative possible face à la guerre des deux camps dont souffre tant notre agora politicienne, lance-t-il à qui veut bien l’entendre.

Invité de l’émission « Des paroles et de Actes » sur France 2, le brave François a réendossé  son costume de candidat de la troisième voie, celle du centre !
Hanté par la réduction de la dette publique et des déficits, il prévoit 50 milliards d'euros de recettes et autant d'économies. Il supprimera la défiscalisation des heures supplémentaires (1,8 milliard) et la « niche Copé » qui profite à certaines entreprises (3 milliards).

Picorant à droite, grignotant à gauche, le Palois cherche à se trouver un chemin au milieu des deux grands courants dominants.
Il nous fait le coup tous les cinq ans mais, le bougre, il persévère !

La médaille du mérite lui sera attribuée, en conséquence !

Honni soit qui mal y pense.

A quoi sers-tu Bayrou ?
Tous les cinq ans tu viens
Montrer cinquième roue
Du chariot citoyen.
 
Monté sur tes ergots
De coquin béarnais
Tu hisses ton égo
Vers des cieux désœuvrés.

A tes yeux se sent triste
Ce monde bipolaire
Tu pérores, centriste
Sur ta foi visionnaire.

Ni gauchiste borné
Ni droitier belliqueux
Tu t’avances masqué
Dans le flou d’entre-deux.

Position de confort
Pour fustiger autrui
Blâmer l’argent trop fort
Tancer la gabegie

Nappé de doux poèmes
Ton discours d’agrégé
Sublimes enthymèmes
Peut se désagréger.

Car se centrer sans traits
De volonté pugnace
Rime à se concentrer
Vers l’utopie fugace.

Un programme sans tronc
Sans épine dorsale
Des voix s’absenteront
De ton chant paroissial.

A quoi sers-tu Bayrou
Tous les cinq ans surgi
D’un ineffable trou
De chimères endormies ?

Dans tes sombres costumes
De César virtuel
Entre soleil et brume
Tu peins ton virtuel.

Impossible chemin
Où se perdent cent traces
Mais il ne fallait point
Qu’ici tu le centrasses.

Ni de gauche sophisme
Ni de droite posture
Ton vieux funambulisme
Joue de mésaventures.

Si l’échec est encore
Au rendez-vous des urnes
Cinq années insonores
Te rendront taciturne.

Mais tu ressurgiras
Ton oranger Modem
Au bout d’un quinquennat
C’est ainsi que l’on t’aime ?

Aucun commentaire: