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samedi 7 avril 2012

HOMMAGE A CLAUDE MILLER

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Le cinéaste Claude Miller, 70 ans, est mort mercredi soir d’un cancer.

Un film culte (à mes yeux) restera dans ma mémoire : garde à vue.
Un film qui rassemblait deux monstres du grand écran, Serrault et Ventura, et révélait davantage les talents d’acteur d’un Guy Marchand. C’était en 1981 l’année du sacre mitterrandien.

Je me souviens avoir vu dans une salle obscure les débuts de la petite Gainsbourg. Charlotte avait été superbement guidée
par Claude Miller dans le tournage de "l’effrontée" (1985).

Un tel talent derrière l’œilleton de la caméra peut trouver ses racines dans la volonté d’évoquer des histoires humaines, sensibles après avoir appris qu’une partie de sa famille avait été déportée vers les camps de la mort.

Assistant de Bresson, Demy ou de Godard, Claude Miller se rapprochera de Truffaut en tant que directeur de production.
L’influence truffaldienne se retrouve dans ses œuvres : esthétisme de l’image, classicisme, soin apporté au scénario (merci Audiard !), étude psychologique des personnages…

Si « Garde à vue » a remporté un réel succès il ne faut pas oublier « Mortelle randonnée » avec Serrault (encore) et Isabelle Adjani en tueuse ! A ne pas mettre dans les oubliettes non plus « La meilleure façon de marcher » (1975) son premier long métrage qui rassemblait le regretté Patrick Dewaere et Patrick Bouchitey (le futur curé de « La vie est un long fleuve tranquille » de Chatilliez !)

Durant l’été 2011, il aura tourné dans la région de Bordeaux un Thérèse Desqueyroux (d’après François Mauriac) avec Audrey Tautou et Gilles Lellouche. La sortie du film est prévue pour l’automne. Un dernier témoignage de son talent…

En hommage à ce grand réalisateur j’ai composé ce modeste poème qui recueille les titres de sa cinématographie.

L’histoire est rocambolesque. Une petite fille, prénommée Lili, se voit contrainte et forcée de garder la chambre avec quelques plâtres qui la phagocytent. Elle a échappé à un terrible accident de ski !

Elle regarde avec envie ses camarades continuer le sport de glisse ou la marche en raquettes. Elle se languit surtout de Grégoire, l’amour de sa vie, sur lequel elle fantasme en secret. Elle aimerait tant qu’il s’éloigne de ses plus mortelles rivales…



Qu’importe l’accompagnatrice
Impliquée dans la classe de neige
La petite Lili  spectatrice
Sans le sourire suivra manège

Elle dira « voyez comme ils dansent »
Sur les skis mus de volupté
Les raquettes créeront  Marching  Band
Et la meilleure  façon de marcher !

Pauvre Lili, sa garde à vue
Par un docteur très avisé
Lui dira qu’elle a survécu
A la Mortelle randonnée

Elle ne jouera pas l’effrontée
Sur la vicieuse  piste noire
Elle va garder comme un secret
Un profond goût de désespoir

Elle maudit la petite voleuse
La Thérèse D qu’elle n’aime pas
Mais qui peut, ignoble  chanceuse
Skier pour épater les gars !

Dans la chambre des magiciennes
Où elle se voit fée  de la piste
Lili parfois vit moins sereine
Quand elle pense à lui, le cœur triste

- Dites-lui que je l’aime mon Grégoire
Qu’il n’attende rien de cette Betty
Betty Fischer et autres histoires
C'’est à moi qu’appartient à sa vie.



NB : j’ai omis « Je suis heureux que ma mère soit vivante » et les petits courts métrages de début de carrière (Juliet dans Paris, La question ordinaire, Camille ou la comédie catastrophe) réalisés de 1967 à 1971.

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