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lundi 9 septembre 2013

THAUVIN JOYEUX VERS MARSEILLE : TÔT VINT FLOT RIANT !


Il était une fois un présumé petit Prince des pelouses ! Les fées avaient dû se pencher sur son berceau car les grands spécialistes du football lui prédisaient une carrière à la Zidane.

Le petit Prince, nommé Florian Thauvin, fut donc acheté par un grand club du Nord, le LOSC (Lille Olympique Sporting Club) car, dans le monde du football, on achète des petits princes à l’aune de leur future étoile pressentie !

Mais arrivé sur ces terres hostiles que couvrent des cieux toujours gris, le petit Florian eut envie de retrouver son sud (il venait de Bastia). Par un heureux hasard le grand club du Sud, l’OM, lui fit part de son intérêt pour son astre ascendant ! Le club phocéen voulait s’attacher ses services et semblait prêt à débourser très fort pour le faire venir sur la canebière !
Mais le Président du LOSC, un certain Seydoux, ne l’entendit pas de cette oreille. Il avait acheté la pépite prometteuse pour la bagatelle de 3,5 millions d’euros ! Il ne l’avait pas fait venir de Corse pour le revendre aussitôt.

Cependant  le petit Prince trépignait ! Il voulait retrouver son Sud, car le temps y dure longtemps et la vie sûrement plus d’un million d’années comme le chantait un mec qui aimait les cornichons. Oui, Florian piaffait d’impatience et le fit sentir : il ne s’entraînerait pas avec les Dogues (les joueurs du LOSC) pour montrer son désamour vis-à-vis d’un employeur qui cherchait à le séquestrer.

Le bon Seydoux, le cœur sur la main et sur le portefeuille, voulut amadouer le jeune rebelle en le gavant de gâteaux pécuniaires ! Rien n’y fit ! Même davantage rémunéré l’entêté Florian persista dans sa grève de l’entraînement !

Alors Seydoux si doux céda soudain : il accepta que son protégé s’en fût ! L’indomptable poulain quitta l’écurie nordiste pour la modique somme de 11 millions d’euros (+ 2 millions de bonus) car dans le monde du football on trouve facilement de l’argent sous le sabot d’un cheval et on ne s’arrête pas à de telles indécences en matière de plus-value !

Voilà le jeune loup sur ses nouvelles terres ! Juste le temps de pleurer la mort du fils de son nouveau directeur sportif (voir mon article précédent) et il a repris l’entraînement, gonflé à bloc en vertu d’un triplement de salaire bien ajusté.

Car dans le monde du football il faut de l’intéressement lucratif : la simple joie de participer à un jeu collectif et de frapper dans une sphère sous le regard de Chimène d’un public conquis n’est plus suffisant !

J’aimerais trouver une morale à cette histoire…immorale ! Ça ressemble à la quadrature du cercle ! Une fois encore je botterai en touche par une pirouette poétique !


On jongle avec ce qu’on peut !


Tout le monde est perdant, les mains dans les miasmes
De ce qui ne devrait que demeurer beau jeu
Les footballeurs secrètent au-delà des fantasmes
D’improbables arcanes aux mercantiles enjeux !

Un miroir d’alouettes où grandit le sale gosse
Monnayant ses talents arrimés aux deux pieds
Une course à l’argent à la foulée véloce
Qu’on ne retrouve pas sur le gazon prisé.

Des jouvenceaux nourris aux avoines impures
Dénaturées, pourries, aux racines plongeant
Dans le terreau boueux des marchands d’aventure
Des faiseurs de transferts, des cupides marchands.

Tout le monde est perdant dans ces marchés stupides
Tant le prix de l’effort à sa juste valeur
Que cette dignité qu’on habille de vide
Pour mieux l’anesthésier en ces champs griveleurs.

Les caprices des Dieux d’un paradis factice
Ont quelque véhémence pour atteindre leur fin
Refus de s’entraîner, moue désapprobatrice
Chantage exaspérant et fierté de crétin !

Les caprices d’enfants  juste sortis du nid
De leur cran dénature  la sagesse des hommes
La raison du plus vieux brusquement s’humilie
A courber de l’échine devant de petits mômes !

Triplement de salaire, tapis rouge et lauriers
Bien avant de prouver ses futiles talents
Le Prince des pelouses pourra se glorifier
D’avoir leurré l’esprit de pseudos dirigeants !

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