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lundi 17 octobre 2016

A QUOI SERT UNE CHANSON SI ELLE EST DÉSARMÉE ?



Ce samedi 15 octobre 2016, vers 11 h, une musique militaire, puis la Marseillaise résonnaient au cœur de Nice pour accueillir l’arrivée du chef de l’Etat.

Une grande cérémonie allait commencer pour honorer la mémoire des 86 victimes de l’attentat du 14 juillet, à Nice, sur la promenade des Anglais.

Quatre-vingt-six victimes, nommées une à une, pour quatre-vingt-six roses déposées sur une stèle.

La voix de Julien Clerc s’élève dans ce décor de deuil et d’affliction..

« A quoi sert une chanson ? ». Les paroles raisonnent de façon particulière dans le cœur des survivants, des parents de victimes, des amis inconsolables et des représentants de tous les partis politiques, au chevet de Marianne exsangue…

Puis François Hollande prend la parole. L’unité nationale écoute, dans le recueillement. L’homme se fait l’écho de la détermination de toute une nation pour lutter contre « une entreprise maléfique qui échouera » même s’il le reconnaît « cette guerre sera longue ».

La voix troublée par l’émotion et les yeux inclinés, comme dessinant un V à l’envers, une victoire qui se ferait attendre, François Hollande se drape, une fois de plus, dans la chasuble laïque pour honorer toutes ces êtres décimés qui sont « morts pour que nous vivions libres ».

On aimerait que ce fussent les derniers


La chanson de Julien, les mots de Roda Gil
Imprègnent d’émotion la conscience éplorée
A quoi sert une chanson si elle est désarmée ?
Pour ceux qui m’ont aimé, à se sentir utile !

Pour ceux qui m’ont aimé, qui ne reviendront pas !
Une brise affleurant les sanglots retenus
Et quatre-vingt-six roses au soleil abattu
Dans la froideur des noms frappés d’assassinat.

Vibre une  Marseillaise dans la voix des enfants
Quand s’éteint l’oraison sombre d’un Président
En mémoire des martyrs, au nom des libertés

Cette guerre sera longue, en ses yeux qui s’affaissent
L’homme abonné aux deuils, puise dans la détresse
Les mots de compassion aux éclats d’unité.

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