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samedi 4 novembre 2017

CONTES DE POE ET COMPTES DE POTS...



Edgar Allan Poe est né le 19 janvier 1809 dans le Massachusetts allant mal car très vite la mort comme masse a chu, s’étalant mal ! Elle se répand sur l’enfance du jeune Edgar et emporte ses parents, comédiens désargentés des arts gentils. L’orphelin rend Edgar sonné mais un négociant de Richmond aide garçonnet ! Il l’adopte et le fait voyager en Europe.

Edgar reçoit une éducation britannique dès 1815, l’année où l’aigle se fait bruler les ailes à Waterloo, morne plaine. Sa journée de travail le petit Poe l’emploie à ne pas chômer. Le goût de la littérature l’accroche et avec cet art Poe naît.

Pourquoi, dans ce cas, se retrouver à l’école militaire américaine de West-Point ? Un court instant son dessein s’est délité : rature ! Mais heureusement Poe paye de porter en épine art ! Oui, son art est un cactus imbibé d’alcool et il se fait vite renvoyer par l’armée s’étant alarmée de ce sale art, médisant l’arme à niaque mais pas l’eau de vie. Poe tance les gradés avec sa langue bien pendue ! Cela ne peut durer ! Le fait d’être un peu saoul aidera Poe !

Ouf, renvoyé ! Poe peut se lancer dans la carrière littéraire. Les débuts sont timides. En 1827, il publie Tamerlan et autres poèmes (à ne pas confondre avec t’as merlan et d’autres peaux, aime ! Un ouvrage de jeunesse jamais publié et qui terminait en queue de poisson).

Poe s’installe à Baltimore (Etat de Maryland) comme dans un bal timoré : que va-t-il faire ? La poésie lui fait peur ; tant de pieds à gérer ! Et parfois Poe d’omettre l’un d’eux ! Trop compliqué. Il se lance dans la prose ! Comme la prose, oh Poe, paie ! Il s’y plaît davantage. En 1835, il devient rédacteur-assistant au Southern Literary Messenger de Richmond où ses chroniques font mouche.

C’est la même année qu’il épouse sa cousine germaine mais dont le vrai prénom est Virginia. C’est Virginia Clemm, alors âgée de 13 ans, qui devient sa femme alors qu’elle est deux fois plus jeune que lui (il a 26 ans) ! Un mariage qui rend jalouse une certaine Line qui aimait en secret cet homme et qui, malgré une longue cour pleine de ressorts finira par s’avouer : comment être en Poe, Line ?

Les Poe emménagent et comme sa femme est avide de sous, Poe l’est ! Il doit vite gagner sa vie et se dépêche de publier son premier recueil d’histoires, les contes du Grotesque et de l’Arabesque (1839). On y voit déjà le style de Poe : le grotesque frise l’horreur où l’abject se revit gore ; l’arabesque évoque les méandres tortueux de l’âme saisie par la terreur. Les premiers lecteurs, ô miracle, sont attirés par ces ambiances Lourdes et se gavent de Poe !

Edgar se retrouve à Philadelphie en tant que rédacteur au Graham’s Magazine. C’est dans cette ville que nombre de ses œuvres          seront publiées. L’homme vit là, d’elle, vit ! Pourtant, en 1844, il déménage à New-York  où il travaille au Broadway Journal, magazine dont il est l’unique propriétaire.

Et c’est à New-York que paraît, pour la première fois, le corbeau (1845).


C’est un poème narratif où l’oiseau noir symbolise « l’éternel souvenir lugubre ». Sur une histoire de dévotion confrontée à un « Jamais plus » de corvidé, s’ancra Poe (sans crapauds !). L’histoire connaît un succès retentissant ! Dans les salons de lectures embrumés de fumée tabagique les admirateurs voient en Poe lueurs du surréalisme.  

Célèbre et sans le moindre dessous de table, Poe devint !

En revanche, les dessus de table s’avinent ! L’homme boit toujours et se range dans la série des poètes maudits. Sa violence casse, tord…et Poe luxe ! 

Les affaires ne s’arrangent pas quand Virginia meurt de tuberculose, en 1847. Poe, lent, skie sur les neiges éternelles de l’absence cruelle. Il demande à son corbeau s’il reverra Virginia mais la réponse demeure « nevermore »…

Il cherchera quand même une nouvelle flamme en la personne de Sarah Whitman, poétesse spiritualiste qui l’inspire. Sarah c’est reine, ça rassérène mais la belle ne l’épousera que s’il cesse de boire !

Mais la boisson l’emporte. Oh, amours déçues, combien de verres de Poe t’amochèrent, les cochons ! La rupture est consommée.

De vers en verres, chez le bistrotier, laissent une note, par dépit, Poe (une note part des pipeaux ?).

A descendre vers les abîmes de l’indigence la vie de Poe paie risées ! C’est laid, Poe : l’art s’est tassé ! (c’est l’épaulard cétacé ?). Que d’états gris, Poe !

Peux-tu encore écrire livres, l’ivre ? Non, tu termines en conférencier pour soutenir Le principe poétique ! C’est l’occasion, dans ces temps qu’on fait rances, d’évoquer des vers à citer, ceux de Willis, de Bryant, de Thomas Hood, de Lord Byron…

En 1849, alors que Charles entame la traduction de ses œuvres, Poe flirte de plus en plus avec les fleurs du mal aux parfums éthyliques qui ouvrent les tombeaux de l’ère…

Il en meurt, le 7 octobre de cette année-là même si d’autres causes sont avancées (tuberculose, épilepsie, congestion cérébrale…).

Il demeure, à ce jour, l’un des plus remarquables écrivains de la littérature du XIXème siècle.


Les beaux discours semés sur sa tombe sont encore beaux !



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