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jeudi 30 novembre 2017

L'ECRITURE INCLUSIVE





En mars dernier, l’éditeur Hatier a décidé de publier un manuel à destination des CE2 en employant cette nouvelle méthode qui consiste à féminiser les mots en plaçant, entre des points-milieu, la terminaison du féminin !

C’est l’écriture inclusive !

Dans cet ouvrage scolaire, les différents métiers que peuvent exercer les hommes et les femmes sont ainsi orthographiés : "agriculteur·rice·s", artisan·e·s" ou encore "commerçant·e·s".

L’idée est belle : il s’agit de balancer ce vilain porc de masculin qui veut toujours l’emporter sur le féminin ! Les deux sexes seront ainsi mis sur un pied d’égalité !

Ça part d’un bon sentiment mais on frise le ridicule ! La langue écrite en devient amphigourique et l’apprentissage de notre langue de Molière va s’en trouver plus ardu !

Et c’est fallacieux car on admettant que cette écriture soit un jour adoptée (Dieu nous en préserve) on ne retrouvera toujours pas l’égalité homme-femme que prétendra défendre cette nouvelle façon de fabriquer de la prose ! Dans la vie de tous les jours, pour des diplômes identiques et à expérience égale, une femme est, en moyenne, moins rémunérée qu’un homme (entre 20 et 30 % de moins selon les métiers).

Enfin, ce genre d’initiative pédagogique me laissant sur le derrière je me permettrai de la ridiculiser, à ma façon, en poussant le mécanisme à fond les manettes !

Et donc ce petit texte :


Pierrot (Pierrette), le damoiseau (la dame oiselle) remonta le sentier (lassant Thiers) et arriva devant le portail (l’apport taille) où l’attendait l’oncle André (là t’entendrais !). Le tonton (là tata !) l’invita à rentrer pour prendre le thé (l’athée) avec un biscuit (une bise cuite). Dans le salon (l’as a l’aune) ils (elles) discutèrent du dernier livre (de la dernière livre) de Jean D’Ormesson (Jeanne dort ; mais sonne !), cet écrivain (c’est écrit « vaine ») qu’ils (elles) adorent. Puis, ils (elles) évoquèrent ce disque (cette disquette) de Charles Trenet (Charline très nette) qui avait égayé le dernier anniversaire (la dernière, Annie, verres sert !) de Léontine, la tante de l’un (deux lunes) et la femme de l’autre (de l’autre).

Les deux hommes (laides femmes) partagent le même penchant (là même paons chantent !) pour le vieillot (la vieille hôte) même s’ils (ciel) ont 30 ans (années) d’écart (Descartes).

Pierrot (Pierrette) raconta l’évènement (la veine menthe) qui les avait traumatisés : Léontine avait été mordue par le cocker (lac au Caire) du voisin (de la voisine) et le sang (lassant) avait beaucoup coulé. Ah, que le souvenir (las, où venir ?) reste encore tenace !

On évoqua le bel été (label étaie) passé ensemble dans le massif (la Macif) de l’Esterel et le cap du Dramont (la cape du drap monte) : qu’un contentement (qu’une, con,  tant te mente !) si fort(e) puisse encore vibrer, c’est inouï !

Puis le soir (l’asseoir) tomba. Le jeunet (l’âge net) dut quitter son ainé (sa nénette) avec le dégoût (las des gouttes) de ce temps (de Satan) qui passe trop vite.

Mais, il promit de revenir le plutôt possible (la plus taupe aux cibles).


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