Un film remarquable qui attire des éloges mérités. Delépine et Kervern nous régale, une fois de plus, avec un film hors du commun. Les deux compères, anciens de grands écoles de commerce, connaissent bien le monde de la politique et de l’économie (notamment frauduleuse). Aussi, le film met-il en scène un ancien ministre de la justice qui est chargé de retrouver des documents compromettants pour le Parti auquel il a toujours adhéré. Il faudrait plutôt dire une ancien ministre car c’est Michelle Alliot-Marie qui joue son propre rôle dans ce film plein de suspense.
Le film commence par une fiction : MAM se fait dégommer par le petit Nicolas pour chiraquisme exacerbé ! Au même moment, l’affaire Pasqua s’enlise dans des imbroglios judiciaires et on devine que ça sent le cramé ! Jacquot le Corrézien somme la déboulonnée de l’aider à retrouver des documents très compromettants à l’époque où Jacquot était Maire de Paris, bénéficiaire des prestations gratuites de la Sempap (Société d’Economie Mixte Parisienne de Prestation), commanditaire d’emplois fictifs…
Mais parallèlement, Charles Pasqua demande à la même ancienne Garde des Sceaux de retrouver des documents qui peuvent le dédouaner et enfoncer davantage l’Ancien Président avec qui il n’est plus en odeur de sainteté depuis l’affaire de l’Angolagate !
MAM s’allie alors avec une autre déçue du sarkozysme : Rachida Dati, elle même ! Les deux anciennes Gardes des Sceaux vont faire des pieds et des mains pour retrouver les pièces accablantes mais seront toujours plongées dans le dilemme : sauver Jacquot ou déculpabiliser Charles ?
Enfourchant une vieille moto nourrie à l’éthanol E85 (dernière recommandation de Jean Louis Borloo) MAM parcourt toute la France pour renouer des contacts avec d’anciens valets du chiraquisme.
L’interprétation est sans artifice. MAM joue son rôle à merveille ! Refusant de se faire doubler par un cascadeur elle multiplie les exploits sportifs notamment lorsqu’elle est poursuivie par une meute de tueurs à gage à la solde de Dominique de Villepin qui a de vieux comptes à régler avec le parrain corse !
C’est bourré de suspens et de rebondissements. Seule Rachida Dati joue un peu en dessous et n’est pas vraiment crédible. C’est notamment le cas où, séquestrée dans un manoir par les sbires de Nicolas, elle prend le temps de se refaire un maquillage et de changer de toilettes qu’elle sort d’une improbable petite mallette toujours à disposition !
Cela dit : un bon moment à passer pour comprendre les arcanes du pouvoir et les magouilles qu’on nous cache !!
1 commentaire:
Bonsoir Fabiano,
Beau travail graphique et belle histoire, qui ne sera, malheureusement, jamais diffusée au cinéma.
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