Les bidonvilles de Nairobi, la capitale kényane, sont devenus ces derniers jours le terrain d’affrontements violents entre les ethnies qui soutiennent le président réélu Mwai Kibaki et celles qui, parce qu'haine y a, se rallient à Raila Odinga, le rival malheureux.
La réélection du président le 27 décembre dernier, que l’opposition conteste en criant à la fraude lors du scrutin, a mis le feu au poudre et exacerbé (exact ! Serbe est le modèle pour certains Africains qui veulent rejouer la purification ethnique) les tensions entre les 42 ethnies que compte le pays.
Bref, les safaris sont suspendus et les éléphants ne cessent d'y voir là une menace pour le pays
- Plus de touristes et plus de devises, dit Dumbo le mâle d'une bonne quarantaine d'années.
- Ça fait perdre du fric aux tours opérators et le cours de leurs actions est en chute libre. Y'a qu'à voir la gueule du CAC 40 actuellement ! renchérit une éléphante FMiste, proche de Strauss-Kahn (mammouth socialiste par ailleurs et pas railleur pour un sou !)
- C'est pas dû à ça, rétorque un éléphanteau féru de monétariste friedmanien. C'est dû à la récession aux USA !
- Mais non, tu te masses tôt d'honte en affirmant cela ! La crise vient du Kenya ! Les boîtes à tourismes vont faire faillite ! La crise s'engouffre dans le voile trop fin de notre économie et les fentes sont larges !
La crise ethnique attaque les piliers économico-touristiques du Kenya et les fend tôt !
Barrit-on de détresse pour autant chez les zélés fans de la Bourse ?
En attendant, dans ces zones divisées en «territoires ethniques», le bilan de ce week-end sanglant porte à plus de 700, le nombre de morts dans les violences post-électorales de ces trois dernières semaines. Les cours boursiers sont ils inversement proportionnels à la mortalité subite ?