Francesca Schiavone vient de remporter, à 29 ans, le tournoi de Roland-Garros ! Elle permet à son pays, l'Italie, de gagner un premier titre en tennis féminin dans un tournoi du Grand Chelem. Mais plus que le titre c'est la manière qu'il faut retenir. Francesca apporta du panache, de la saveur, de la beauté à cette finale. Elle n'a rien d'une cogneuse. Elle demeure féminine ! Ah quand le sport de haut niveau peut devenir un spectacle !
Elle brandit le trophée des larmes dans les yeux
Après avoir baisé notre terre de France
Terre battue d’un tennis qui prouva son aisance
A concilier hardiesse et légèreté du jeu.
Francesca, incrédule, au bout de son combat
Sous ses rides naissantes voit la source couler
L’émotion qu’elle glissa dans ses balles liftées
La domine à présent, tout de haut, tout de bas.
La beauté de ses gestes qu’une grâce peaufine
A raison des poignées d’insensibles cogneuses
Elle donne à l’Italie cette joie victorieuse
Et si belle qu’on adhère à la joie transalpine.
Francesca va me faire oublier les rancoeurs
L’affreux Materazzi qui fit mal à Zidane
La Squadra Azzura qui gagne et se pavane
Une finale à Berlin aux perfides senteurs…
Francesca, Milanaise, au triomphe modeste
A marqué de son art tout empreint d’esthétisme
La finale des Dames et jaillit le lyrisme
Dans sa chorégraphie mue de sublimes gestes !