David
Bowie ne doit pas avoir un lien de parenté avec James Bowie, héros de la
révolution texane, sinon il aurait fait un duo avec Frank Alamo en chantant
fort et ça se serait su.
En fait,
aucune parenté, car de son vrai nom David Robert Jones, l’homme a choisi Bowie
pour son long couteau et sa légende. Il n’en a cure de la variété tant qu’elle est
française. Car, par ailleurs, la bête de scène aima varier les looks et
déguisements, se transformant en caméléon, de la pop, trouvant dans la
substance camée les hauts nids des idées. On le verra même "jupé", au bord de l’aise,
préfigurant une théorie des genres que n’aurait pas boudé une Najat, belle, qui
assène une loi faisant avaler de travers le petit pain au chocolat de Mr Copé.
Mais
revenons aux cent cieux, heu, à l’essentiel.
Le jeune David naît le 8 janvier 1947 à Londres, soit 8 jours avant l’élection de Vincent Hors Yole (vu qu’il fit naufrage) à la présidence de notre IVème République. Mais qu’importe notre Marianne et revenons à ce prodige en herbe qui va, très jeune, suivre la trace de son demi-frère Terry Burns, de dix ans son ainé mais schizophrène et futur suicidé. Avec Teddy il développera son amour pour la musique et se mettra au saxophone pour faire l’âme anche !
Le jeune David naît le 8 janvier 1947 à Londres, soit 8 jours avant l’élection de Vincent Hors Yole (vu qu’il fit naufrage) à la présidence de notre IVème République. Mais qu’importe notre Marianne et revenons à ce prodige en herbe qui va, très jeune, suivre la trace de son demi-frère Terry Burns, de dix ans son ainé mais schizophrène et futur suicidé. Avec Teddy il développera son amour pour la musique et se mettra au saxophone pour faire l’âme anche !
Adolescent,
David suit des cours de théâtre et de mime ainsi que le fil de ses idées
pourtant tumultueuses. C’est un touche à tout qui n’aime pas qu’on végète à
rien. Aussi apprend-t-il à jouer divers instruments : guitare d’if, basse
tonnant, piano aqueux au son à mer, ressort entre les dents pour faire
gain-barde …
Tout
autant que composer des airs sans désert traverser, l’homme affectionne de changer de personnages pour théâtraliser son opéra personnel sans
tomber dans le scénique sonique cynique.
Son Odyssée
royal (dit Odyssée du Lys) débute en 1966 avec un petit vinyle pas trop vénal (dira Vanel ) où Rubber Band me
fait penser à la fanfare de mon bled qui ne m’a jamais pistonné en
auditionnant une partie où je me
trompais tant !
Le
premier franc succès sera Space Oddity, en 1969. L’année où l’homme marche
sur la Lune. David veut participer, à sa manière, à la conquête
de l’espace où plane éther de nappes synthétiques. D’ailleurs il
poursuivra son voyage intersidéral sidérant et précis d’errant avec son fameux
« life on Mars ? »
L’artiste
qui se fiche bien de savoir si un Beau Oui vaut mieux qu’un laid Non (jeu de
mots complètement éculé et qui traîne pitoyable sur les réseaux sociaux),
continue dans sa montée fulgurante avec
Hunky Dory en 1971. Il initie alors le mouvement glam, précurseur du
mouvement punk : retour à la simplicité du rock’n roll et recherche d’une
image excessivement provocante. L’homme aux yeux vairon se verra savourer sans
virer en verrue ce nouveau genre musical ! Il est à glamer de partout.
Mais le poids de sa personnalité à multiples facettes
écrase quelque peu le troubadour déjanté. Alors Bowie cherche de nouveaux horizons. Il tâtera le disco soul puis
s’aventurera dans une new wave embryonnaire avec la trilogie berlinoise Low et
Heroes (1977).
Les Berlinois n’oublieront pas ! En Allemagne, les
hommages à David Bowie affluent car la star avait des liens particuliers avec la
patrie de Frau Merkel où il a participé, en 1987, au mythique Concert for Berlin. A l’époque, galvanisant les foules
des deux côtés du mur, il avait, selon beaucoup d’âme, « aidé à faire
tomber le mur de la honte". Par un chant sans murmure meurt mur…
Les
années 1980 rendent son mythe errant
dans un grand passage à vide et plus avide à naître pas sage. C’est le calme
plat en création musicale même si ses disques se vendent fort bien.
Le cinéma
l’appelle et il aura les crans, sans que came errât, à ne pas refuser les
offres. On le voit dans Furyo ( ) où il interprète le major Celliers prisonnier
dans un camp japonais et adepte de l’antipolitique de l’autruche (corps en
terre et tête dehors). On le voit aussi dans les prédateurs (1983) avec une Catherine Deneuve obligée de
boire du sang humain pour oublier son aspect pré-dateur (elle est née - 3000 ans avant JC)
Son grand
retour arrive avec les années 1990 (Outside) et jusqu’à sa mort la création ne
faillira pas.
En 2003,
il produit Réalité puis consacrera 10 ans pour pondre un nouvel Opus : The
Next Day, en 2013. Soit le jour suivant qui sera le 8 janvier 2016. C’est le
jour de son anniversaire et son dernier album (le 26ème) :
Blackstar, une étoile noire, comme la dernière étape dans le long voyage
étoilé, un œuvre testamentaire avec la nuit, imprévue, inattendue, au bout d’un
long combat contre l’astre cancer !
David
meurt à 69 ans, nous laissant une œuvre colossale tissée de musiques
hétéroclites, de voix androgynes, d’innovations scéniques et avant- gardistes,
de surprenantes révolutions vestimentaires, de pieds de nez à l’ordre établi.
Bref, un
Artiste, avec un grand A dans sa démesure.
Sûr que son
aura franchira les siècles !