Il arrive que François Hollande, le mime honnête demi-vieux, invite des journalistes pour partager un déjeuner aux frais de la Rose. Ce jour-là, le candidat socialiste en a sorti une bien bonne dans son imitation du petit de l’Elysée. Il aurait mimé (bien que cela fût en janvier) le Président en disant : "Je suis le président de l'échec, je suis un sale mec, mais dans cette période difficile, je suis le seul capable."
Evidemment c’est l’expression «Sale Mec » qui a été retenue pour le premier grand buzz de l’année. Les longs couteaux de droite ont aussitôt riposté car l’arrêt-posture de « victime » peut faire glaner des voix !!!
Elle comme super bien la campagne présidentielle…
Il aurait pu dire « Sale Mac »
En parlant du restaurant
Aux cheeseburgers tout en vrac
Et aux desserts indigents.
Il aurait alors séduit
Le Gaulois José Bové
Et les gens dont l’appétit
S’étanche au fil des bons mets.
Il aurait pu dire « Sale Mox »
En parlant d’un combustible
Jugé par les verts intox
Dangereux, inadmissible.
Il aurait alors grandi
Dans le cœur de la Duflot
Sous les yeux d’Eva Joly
Pour le bien de son égo.
Il aurait pu dire « Sale Minc »
Ce valet de Sarkozy
Le ton mou qui se requinque
De quolibets enhardis...
Il eût gagné, Dieu leur plaise
Tout l’amour des catholiques
Les fervents de Benoît XVI
Indignés qu’on le critique.
Mais il a lancé « Sale Mec »
A l’endroit du Président
Au rang des salamalecs
On fait mieux évidemment.
Les protégés de Pompée
Ont sorti les longs couteaux
Hortefeux, Guéant, Coppé
En passant par Morano.
Les commis de l’impoli
Ont répliqué dent pour dent
De Valls à Moscovici
Sabre au clair et coup dedans.
La jolie démocratie
Va devoir se rhabiller
De bassesse et de mépris
D’anathèmes orduriers.
Puisque l’immuable crise
Joue l’invincible armada
Chacun peaufine ses prises
Au cœur d’un autre combat.
Un plus modeste ennemi
Fera délicieuse cible
Sapons le sans apathie
Par des gifles ostensibles.
Eludons l’hydre colosse
D’une économie cruelle
Domestiquons les molosses
Pour de plus humbles duels.