Le passage de l’ouragan Harvey dans le sud du Texas laisse
derrière lui un paysage de désolation. Les rues de Houston, quatrième métropole
des USA avec 2,3 millions d’habitants, sont devenues des longs bras aquatiques,
de longues rivières où se meuvent des esquifs de fortune. Des quartiers ont été
métamorphosés en lacs dont les ondes rient mal sous le soleil qui
revient ! A faire pleurer tant que « lac rit mal » rime avec
lacrymal…
Oui, à pleurer toutes les larmes de son corps pour qui a tout
perdu : sa maison, sa voiture, ses souvenirs…
Selon la Maison Blanche, 100.000 foyers ont été touchés par
la catastrophe. Le Président, Donald Trump s’est rendu sur place.
Il est là ! Non, il n’est pas le messie à marcher sur
les eaux ! Il triche un peu ! Il marche en équilibre sur un muret
bétonné qui sépare ce qui se voulait autoroutes, quelques heures avant... Oui, Donald est là ! Il veut montrer
qu’il pense aux texans. Un homme en zodiac lui fait un signe et crie
« Donald fais quelque chose ; c’est désastre au logis ! ».
On sent une colère l’Harvey. Il croise
des voitures qui jouent les amphibiens ! Il progresse un pas devant
l’autre, tel un funambule ! Il n’est pas vraiment préparé à cela car il ne
suit pas un régime équilibré ! Il fait de son mieux ! Il est
prudent ! Il appréhende que les barrages ne cèdent ! Houston serait
alors bien plus sous les eaux ! Imaginer ce qu’une digue qui finit par
céder crée (une digue par ses décrets ? Non, il a usé de décrets mais par
pour créer des digues, juste pour créer un mur…) ! Il n’ose pas émettre
une telle conjecture !
Tout près, un camion douze tonnes, d’Houston, au trois quart
immergé, recueille sur son toit le pauvre chauffeur sinistré. L’homme
l’alpague : Hé, Trump, t’as vu la conséquence du réchauffement
climatique ! Alors ? Tu vas continuer longtemps à bouder la Cop21 ?
Tu ne crois pas qu’il est temps d’arrêter de jouer le climato-sceptique ?
Donald ne répond pas. S’il le faut, il calmera les esprits en
faisant un don personnel. Il ne sait pas encore…Peut être un million en
liquide…Hum, il sent le mauvais jeu de mot ! Enfin, il verra ! Il
faudra penser à aider les sinistrés d’une façon comme d’une autre !
America first ! Oui, il va falloir soulager les Texans, ces braves
conservateurs, un tantinet racistes, qui ont voté pour lui à 52,6 % !
En attendant il s’en grille une ! Ca faisait longtemps
qu’il n’avait plus fumé… Le stress sans doute !
Soudain, plouf ! Donald a commis le faux pas ! Il
ressemble désormais à son homonyme, le petit canard de Disney ! A ceci
près qu’il n’est pas palmé ; il n’est pas pâle mais…ça ne va pas tarder.
Il sent qu’il nage très mal et son corps pas cool coule ! Sa vie
finirait-t-elle par cent brassées ? Il ne cesse de souffler ; sous l’eau ? Evitons ! Vite !
Dessus : faut quai (évitons vite de suffoquer). Mais de quai il n’y a
guère. Ni quai, ni digue pour s’échouer. Il aimerait se sentir leste au quai ;
mais là, il risque l’estocade ! Le temps plus vieux est vite détraqué
(évite d’être à quai, par la même occasion). L’eau recouvre tout. Il sent son
corps plonger comme une enclume…
-
HAAAAAA !
-
Qu’as-tu
mon chéri ? Tu as fait un cauchemar ?
-
C’était
horrible ! Je me noyais dans la crue de Houston ! Ça me travaille
cette histoire depuis que nous nous sommes rendus sur place constater les
dégâts !
-
On
n’a pas été bons mon Donald. J’ai vraiment été gourde de m’embarquer pour
Houston avec des hauts-talons !
-
Bah,
disons que tu es partie au débottée ! Mais moi je suis impardonnable quand
j’ai lancé « quelle foule ! » alors que les pauvres bougres
étaient là comme sinistrés climatiques ! Je n’en ferai jamais d’autres !
-
Oh
que si Donald ! Mais bon, je t’aime pour ça ! Ça va mieux à présent ?
-
Oui
Mélania ; mais, heu, je me demande si les climato sceptiques ont vraiment
raison ! Ah moins que ce ne soient les essais nucléaires de cette face de
citron qui nous détraque le climat !
-
Ah,
Kim ? Il te donne encore la frousse ?
-
Non,
je vais le diminuer ce microbe ! Et plus je le réduirai en poussière, plus
il criera de douleur. Ce type, pour un peu qu’on l’émousse, tonne !
-
Oui,
mais nous, mon Donald, il faudra pour un plus qu’on l’aime, Houston !
-
Ah,
ah, bien dis… Je crois que je vais me rendormir sur cette bonne parole !