2017 c’est demain et les
candidats à la Présidentiel se font déjà âpres récits denses, noms d’oiseaux et
autres amabilités.
Le nombre de postulants
grossit de jour en jour, à droite comme à gauche.
Pour se déclarer et faire le
buzz (comme on dit de nos jours) deux nouvelles techniques semblent détenir la
côte :
-
Ecrire un livre
rapidement pour lancer sa campagne quand bien même, souvent, en dépit d’un bon
nègre, un bouquin d’élite est rature.
-
Accomplir un
geste inattendu, une démarche surprenante, comme une démission d’un
gouvernement.
Sarkozy a choisi la première
voie et Macron la seconde.
L’ex président a vraiment
surpris tout le monde. On ne l’attendait plus ! Il se présente ? Non,
c’est un leurre ? Mais si, il se présente car une bonne présidence reste
un sacré antidote pour renforcer les défenses immunitaires contre les vilains
virus juridiques synonymes de casse-rôle.
Et que raconte son livre qui
ne fait que grossir le flux de romans lors de cette rentrée littéraire ?
Ne l’ayant pas lu, il me faut capter ce qu’en dit la presse. Apparemment on y
retrouverait un Sarko toujours ultralibéral : rétablissement des heures
supplémentaires défiscalisés, suppression de l’ISF, passage de l’âge de la
retraite à 64 ans en 2025. Evidemment, je suppose, rien sur l’écologie, le
bonheur de vivre ensemble et la culture.
Macron a surpris davantage
que le petit nerveux des Ripoublicains. Emmanuel semblait tant aimer ce
gouvernement Valls ! Pourquoi démissionner quand on se sent foncièrement
socialiste et qu’on le clame au Puy du fou, à coté d’un autre grand homme de
gauche, le baron De Villiers !
Emmanuel que t’est-il arrivé
qu’il fallût que tu fisses tes bagages pour prendre le car (ton mode de
transport préféré) de l’aventure personnelle. Et ce mouvement « en
marche » que tu lances est-ce qu’alliers le rejoindront ?
Macron le jeune était nerf de
la guerre économique. Pourquoi le gouvernement s’est démis si haut nerf ?
Aurait-on chez Emmanuel, qui aime assez Ayrault, haine
(MACRON) ?
On se sait pas ce qui se
passe dans la tête du jeune loup à l’épouse sexagénaire mais toujours est-il
que ME émeut ! La droite rigole, la gauche s’exaspère, le patronat lui
fait des yeux doux.
Sarkozy broie du noir en
scrutant le buzz du petit prodige d’Amiens : l’âme y est noise. L’ancien
président ne voit pas comment un détenteur de DEA en philosophie peut prétendre
brouiller Descartes et ne pas rester sur son Kant à soi en se redressent l’épique tête !
-
Macaron n’est pas
capable de dire qu’il se présente à la Présidentielle pour là durer (Ladurée),
lance-t-il, amer, en imitant un tweet de Nabilla qui, elle-même, ne fait que
recycler un bon jeu de mots pourri, bien éculé, qui traîne sur le réseau social
du petit oiseau bleu.
Il n’empêche, Macron a eu le
temps de voir Hollande, à bloquer 5 minutes sur un agenda commun fort accaparé
par Closer et autres rendez-vous médiatiques. Il a pris 5 minutes pour lui dire :
je suis venu te dire que je m’enflais, heu que je m'en vais !
Pars, ne te retourne pas, lui
a rétorqué Hollande en voyant où se dirige l’impatient (ou se dire Higelin patient ?)
Privé de sa gauche (Taubira)
et maintenant de sa droite (Macron), encerclé de frondeurs, le père François
semble de plus en plus « perd-dents » au pays des « sans dents ».