Le maire de
Levallois-Perret, Patrick Balkany a donc fini par être condamné à la prison, ce
vendredi 13 qui ne lui aura pas porté chance. Quatre ans de prison, pour fraude
fiscale, ont donc été requis par le tribunal correctionnel de Paris à l’encontre
de celui qui magouillait en ignorant d’entendre la justice lui dire : « je
t’ai souvent dit que toi, qui levas loi, paierait ! ».
Ce jour est arrivé !
Le parquet, tout en Sire, majestueux, a plongé dans les geôles le petit roi qui
va sale depuis un moment, traînant dans ses poches des liasses de billets de
500 € dont l’origine reste suspecte. Les juges lui reprochent d’avoir dissimulé
une villa sur l’île de Saint-Martin (achetée sous le manteau ?) dite villa
pamplemousse où la grume cache sous son écorce un zeste de malhonnêteté mue par
une langue de bois. Une autre dissimulation concerne un riad à Marrakech, une
misérable propriété de 1.200 m² dont l’édile dément être le propriétaire !
Balkany se défend âprement devant ses juges avec cette voix que l’homme a
rauque :
- Ce riad
appartient à Mohamed Al Jaber, un cheikh sans provisions et criblé de dettes. C’est
sa maison secrète ; il ne veut pas qu’on sache qu’il est propriétaire car
il est en perdition à la Cour d’Arabie ! Je l’ai donc aidé, par humanité,
à me faire passer pour le propriétaire ! Ainsi, je fais, dévot, leurres !
Par ailleurs,
Patrick et son épouse Isabelle, sont accusés d’avoir sous-estimé leurs revenus,
la valeur de leur moulin de Giverny (qui a dû coûter pas mal de blé !) et
de n’avoir pas payé l’ISF pendant plus de cinq ans en dépit d’actifs estimés à
plus de 16 millions d’euros annuels.
-
Mon moulin de
Giverny ne m’a pas coûté monnaie, lance l’homme ulcéré face aux juges qu’il ne
peut voir en peinture.
Isabelle aux
braies défraichies par tant de soucis judiciaires, s’est vue condamner à 3 ans
ferme mais sans incarcération immédiate à la Santé qu’elle a défaillante.
Aussi, tout en plaignant son pauvre mari, va-t-elle assurer l’intérim à la
mairie de Levallois ! Tout va bien !
Patrick, de son
côté, se trouve un quart serré aux entournures dans une petite cellule de 3m
sur 3m et se voit nu comme un œuf maître qu’arrêt empêche de rejoindre les
pools des escrocs notables.
Le détenu, qui a
toujours détenu sans rien déclarer, trouve, las d’éclats, rations à mastiquer.
La nourriture, ici, manque de panache et le dessert !
Patrick, tout en
digérant difficilement, prend le temps de cogiter sur son avenir. Il est assez
sombre car une deuxième partie de procès se profile en octobre : celle
touchant un procès pour blanchiment et corruption. Patrick risque plus gros
encore : sept ans d’emprisonnement !
Patrick sent les
remugles de l’incarcération, il tombe de haut, il sent les désagréables affres,
odeur à fraudeurs…
Il se dit qu’en
payant ses impôts il aurait pu améliorer le budget de la Garde des Sceaux. Mais,
quand la Chance elle rit du mauvais côté, on se retrouve dans une cellule
indigne d’une République qui garde comme seule excuse de ne pas réussir à faire
obérer (et elle en porte le chapeau) tous ses contribuables !